La commission nationale chargée du suivi et de la mise en œuvre des programmes, présidée par le ministre de l’Éducation, se réunira ce matin pour rendre le verdict tant attendu par les candidats au BEM et au bac.
La commission est chargée de faire l’évaluation de l’année scolaire et dresser le bilan de la mise en œuvre des programmes scolaires. Un bilan déterminant puisqu’il servira de référence pour l’élaboration des sujets d’examens.
C’est fini. La page de l’année scolaire 2009/2010 est sur le point d’être tournée. Les vacances scolaires pointent déjà le nez et pour une longue durée. Mais, avant cela, une seule et importante étape pour certains élèves : les examens de fin d’année. Le coup d’envoi des épreuves officielles sera donné demain par l’examen de fin de cycle primaire. Il sera suivi par le Brevet d’enseignement moyen prévu le 1er juin prochain et enfin le tant attendu baccalauréat le 6 juin. Contrairement aux années précédentes, cette année, les examens ont lieu dans une ambiance empreinte d’angoisse, de pression et de fortes appréhensions. Ce n’est plus la traditionnelle peur de l’examen en tant que telle, que l’on soit brillant ou paresseux ou pas du tout porté sur les études, mais la perte de confiance en soi ainsi que l’angoisse et le stress d’une courte et très mouvementée année scolaire. Il est vrai que les examens ont toujours été synonymes de trac, même pour les plus brillants des postulants. Néanmoins, cette année, l’appréhension des candidats est plus grande en raison de la perturbation qui a marqué le cursus scolaire. Les postulants au BEM et au bac ne se sentent pas prêts. “Je me suis bien préparé, mais je ne peux m’empêcher d’avoir ce sentiment d’avoir raté quelque chose d’important en raison des arrêts de cours incessants”, confie Imen. Sa copine Sara enchaîne : “Nous avons travaillé en groupe depuis le deuxième trimestre, et nos profs nous ont réellement aidés, car quelque part, ils se sentaient coupables. Mais le trac est là pour diverses raisons.” En fait, ce que les candidats redoutent le plus, c’est de découvrir sur les sujets d’examens une question se rapportant à un cours qu’ils n’ont pas eu le temps d’aborder ou qui a été enseigné à une vitesse grand V pour passer au suivant.
Mais le ministre de l’Éducation nationale s’est engagé à ce que “les sujets des épreuves ne portent que sur les programmes enseignés” ; donc, il n’y a pas de raison d’avoir peur ? “Les collèges ne se sont pas arrêtés au même cours. J’ai des copines dans un autre CEM qui n’ont pas fait certains cours, alors que nous les avons faits et vice versa”, rétorquent les collégiennes du CEM Mohamed-Laïd-El-Khalifa de Garidi. Selon ces postulantes à une place pédagogique au lycée et des candidats au BAC, “les responsables de l’Éducation nationale auraient pu nous épargner tout le troisième trimestre et se *******er des cours des deux premiers trimestres”. En fait, la question qui angoisse tant parents et candidats sera tranchée aujourd’hui lors de la réunion de la Commission nationale chargée du suivi et de la mise en œuvre des programmes, présidée par le ministre de l’Éducation nationale. La commission est chargée de faire l’évaluation de l’année scolaire et dresser le bilan de la mise en œuvre des programmes scolaires. Un bilan déterminant puisqu’il servira de référence pour l’élaboration des sujets d’examens.
Des sources nous ont indiqué que la commission a fixé au 20 mai comme date des derniers cours dispensés au niveau des collèges et des lycées, et que des recommandations pour que les sujets ne portent que sur les cours enseignés au niveau de tous les établissements seront faites. De même que la nécessité de prévoir le plus gros des questions d’examens sur les cours du deuxième trimestre. “Les candidats sont le plus souvent plus aptes à apprendre mieux ce qui se fait au milieu de l’année scolaire, c’est-à-dire le deuxième trimestre, donc il faut accentuer sur les cours de cette période”, nous dit un enseignant. Et d’ajouter qu’il serait aussi question de mettre de côté “tous les cours non dispensés au niveau de l’établissement. Ceci même si certains élèves ont eu l’occasion de les faire en groupe ou lors de cours de soutien qu’ils se sont payé pour augmenter leurs chances de réussite.”
À quelques jours des examens, le moral des postulants est loin d’être aux dernières révisions, mais beaucoup plus à tout ce qui se dit et se décide autour des examens. Une dure et inattendue épreuve dont ils auraient préféré volontiers se passer.