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قديم 2011-05-01, 11:06   رقم المشاركة : 1
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B10 document informatique

Un outil auteur pour la génération dynamique de cours sur le web utilisant l’IMS LD
Ecaterina Giacomini Pacurar, Philippe Trigano
Sorin Alupoaie, Paul Crubille
Université de Technologie de Compiègne
UMR CNRS 6599 Heudiasyc BP 20529
60205 Compiègne FRANCE
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RESUME : Nous présentons un outil d’aide à la conception de sites web éducatifs basés sur
des scénarios pédagogiques représentés en IMS Learning Design. Cet outil auteur est un
portail web permettant aux enseignants (concepteurs pédagogiques) de générer
dynamiquement des structures de sites web, d’éditer les contenus et d’administrer leur cours.
Dans cet article nous décrivons le cadre méthodologique et les approches théoriques prises en
compte. Puis nous présentons la génération automatique des structures. Nous utilisons un
système à base de connaissance, développé dans l’environnement JESS (Java Expert System
****l). Les connaissances sont représentées en XML puis traduite en règles JESS. Nous
donnons ensuite un exemple de modèle de structures de site web éducatif (modèle d’unité
pédagogique) obtenu en utilisant cet outil et concluons sur les perspectives d’expérimentation.
MOTS CLES : scénarios pédagogiques, système à base de connaissances, théories
d’enseignement et d’apprentissage, génération dynamique de structures de sites web, IHM
pour les sites web.
1. Contexte et problématique
Dans cet article nous présentons nos travaux de recherche concernant la
conception et le développement d’un outil d’aide à la conception de sites web
éducatifs basés sur de scénarios pédagogiques représentés en IMS LD. En effet, notre
application est un outil qui aide les enseignants (ou les concepteurs pédagogiques)
n’ayant aucune compétence à l’égard de logiciels pour le web, à concevoir leur sites
web éducatifs. Ces sites web doivent être conçus dans le but de favoriser la
construction des connaissance chez un apprenant, ce qui implique une approche
pluridisciplinaire, au sens de la recherche en EIAH [TCHOUNIKINE 02].
Ces travaux trouvent l’origine dans le projet CEPIAH (Conception et Evaluation
de Polycopies Interactifs pour l’Apprentissage Humain) développé au sein de notre
équipe de recherche. Avant de présenter quelques éléments de problématique ainsi
que nos objectifs de recherche, nous faisons une courte présentation du projet
CEPIAH. Dans le cadre de ce projet nous avons développé un guide interactif
accessible sur le Web, composé de trois modules : Aide à la Conception, Aide à
l’Evaluation et Modèles Pédagogiques de sites web. L’objectif de cet environnement
interactif est d’aider les auteurs de sites web éducatif dans la conception et
l’évaluation de leurs prototypes. Ces trois premiers modules visent à guider les
utilisateurs ayant des compétences dans la manipulation de logiciels pour le Web
[TRIGANO & GIACOMINI, 04].
Après une première validation du guide CEPIAH [TRIGANO & GIACOMINI 04]
nous avons réalisé des entretiens avec des enseignants de différentes disciplines à
l’UTC. Ces entretiens nous ont aidé à connaître leur pratiques d’enseignement ainsi
que leur avis à l’égard de logiciels pour le développement des applications web. Par
rapport à ce dernier aspect, la plupart des enseignants ont manifesté un sentiment de
réticence. Ce sentiment était dû, soit à un manque de compétences technique, soit à un
manque de temps pour le développement des cours (de point de vue pédagogique et
technique).
Par conséquent, les aspects décrit ci-dessus, nous ont déterminé à faire évoluer les
fonctionnalités du guide interactif CEPIAH, vers un environnement d’aide à la
conception de sites web éducatifs (ou de cours sur le web) afin d’appuyer les
enseignants n’ayant pas de compétences dans la manipulation d’outils pour le web.
Cependant, nous tenons à préciser que cet outil est un portail web, appelé
netUniversité, qui intègre le guide CEPIAH. Cette nouvelle direction de recherche
nous a amené à réfléchir sur différents éléments :
Comment représenter des scénarios pédagogiques ? Quel standard serait-il le plus
approprié pour représenter ces scénarios ? Comment peut-on donner à l’utilisateur la
possibilité de choisir les éléments pédagogique qu’il souhaite intégrer dans son site
web ?
Avant de déterminer les fonctionnalités de netUniversité, nous avons réalisé une
étude sur les différents outils auteur existants [CROZAT 02][SANTOS 04]. Ceci nous
a permis de proposer à l’utilisateur un outil lui permettant de : générer
dynamiquement de structures de sites web éducatifs basés sur les scénarios
pédagogiques, d’éditer les contenus et d’administrer ses cours crées. Cet outil doit
également supporter le suivi d’activités des apprenants par l’enseignant dans un cours
donné.
Un objectif est également de déterminer des types de scénarios et d’interface
graphique de sites web utilisés dans le processus de génération dynamique. Nous
avons alors analysé les standards de représentation des contenus pédagogiques ainsi
que les approches théoriques d’apprentissage afin de fixer un cadre théorique pour la
conception de scénarios pédagogiques.
2. Le cadre de conception : présentation générale
Rappelons que l’un de nos objectifs est de concevoir un outil d’aide à la
conception de sites web éducatifs (ou de cours sur le web). Les types d’utilisateurs
principalement visés sont les enseignants qui n’ont aucune compétence en
informatique. Ainsi, nous pensons que l’une de caractéristiques de cet outil doit être
son interface intuitive, et donc facile à utiliser. De même, ses fonctionnalités doivent
être transparentes afin d’éviter de perturber l’utilisateur dans ces tâches de
manipulation.
Nous souhaitions de prendre en compte et respecter un standard pour la
représentation des contenus pédagogiques que nous considérons étant le plus
approprié pour la réalisation de notre projet de recherche. Pour atteindre cet objectif
nous avons réalisé une étude bibliographique sur les différentes normes et standards
comme : LOM (IEEE LTSC 2001), IMS LD (IMS 2003). Les résultats de cette étude
nous ont déterminé de choisir le standard IMS LD comme application dans la
représentation des contenus pédagogiques pour les modèles de sites web éducatifs.
Nous considérons ce langage le plus approprié pour nos objectifs de recherche car il
favorise la prise en compte d’aspects comme : les théories et modèles d’enseignement
et d’apprentissage, les domaines d’enseignement, les rôles des acteurs (apprenants,
lieder de groupe, professeur, tuteur, etc.), les interactions entre ces différents acteurs
dans l’environnement d’apprentissage. De plus, l’utilisation de ce langage facilite la
prise en compte de l’évolution dynamique d’un cours de formation donné. Par
exemple, si pour un test donné le résultat de l’apprenant est au-dessus d’un certain
niveau, l’apprenant peut dépasser certaines activités.
Afin d’aider tout concepteur non informaticien à concevoir des sites web éducatifs
(ou de cours online) nous avons développé un outil composé de trois parties
principales : un module de génération dynamique de structures de sites web, un
module d’édition et d’administration des cours ainsi qu’un module de navigation.
Nous avons regroupé les fonctionnalités de ces modules dans un seul outil, le portail
web netUniversité.
Par le biais de ce portail, l’enseignant peut générer de structures de site web
éducatifs, éditer le contenu de cours dans ces structures puis visualiser et administrer
ses cours. Les étudiants peuvent visualiser et participer aux cours à partir du
navigateur intégré dans netUniversité. Cette application doit être mise à la disposition
des enseignants dans le supérieur. Elle peut être utilisée soit comme support
complément de cours en présentiel soit pour appuyer l’enseignement à distance.
L’un de nos était la démarche de génération de structures de cours online. Nous
avons choisi de générer ces structures à partir de deux questionnaires interactifs (un
questionnaire sur les éléments pédagogiques qui peuvent intégrer un cours et un autre
questionnaire sur les éléments d’interface graphique de sites web). Ainsi, dans le
processus de génération, (figure 1) le système utilise en entrée les réponses de ces
deux questionnaires et génère les structures de sites web pédagogiques souhaités par
l’utilisateur (l’enseignant).
Figure 1. Le principe de génération à partir des questionnaires
Chaque site web est représenté par deux fichiers XML dont l’un pour la
description graphique des modèles d’interface pour les sites web et l’autre pour stoker
les contenus pédagogiques en format IMS LD. La section §3 décrit le cadre
méthodologique appliqué pour la conception de ces deux types de questionnaires.
3. Questionnaires interactifs pour la génération dynamique de structures de site
web éducatifs
Afin de proposer une série de structures de sites web pédagogiques basés sur des
scénarios pédagogiques représentés en IMS LD nous prenons en compte deux aspects
majeurs : les scénarios pédagogiques, qui sont basés sur différentes approches
questionnaire 1
(pédagogique)
questionnaire 2
(IHM)
Générateur
de structures de sites
web pédagogice
Contenu
pédagogique en
fomat IMS LD
Caractéristiques
IHM
théoriques d’enseignement et d’apprentissage, et les éléments de design graphique
pour les interfaces des sites web.
Afin de bien expliciter le processus de génération de structures de sites web
éducatifs, nous présentons dans cette section le cadre méthodologique pour la
conception des deux questionnaires interactifs (questionnaire pédagogique et aspects
de design graphique d’interfaces).
Dans un premier temps, le questionnaire pédagogique, permet de déterminer des
types de scénarios pédagogiques. Puis il faut représenter ces scénarios pédagogiques
sous la forme de différentes structures de sites web afin de les intégrer dans le module
de génération dynamique de structures de cours on-line. Pour atteindre ces objectifs,
nous avons analysé 175 sites web éducatifs dans divers domaines d’enseignement.
Afin d’accompagner et de compléter les enseignements en présentiel, ces sites sont
utilisés comme support de cours théorique, exercices, travaux pratiques et projets, en
intranet à l’UTC. Nous étions intéressés à analyser ces sites web de deux points de
vue : contenu pédagogique et présentation d’éléments d’interface graphique de sites
web.
Pour la conception des modèles pédagogiques, nous utilisons les terminologies
conformes à l’IMS LD. Ainsi une Unité Pédagogique est une « Unit of learning », une
extension de l’IMS ******* Package [KOPER et al. 04]. Les Unités Pédagogiques
(UP) peuvent varier, suivant les contextes, les pratiques et les modèles théoriques
mobilisés. D'après une série de travaux expérimentaux [GHITALLA 01], on peut
admettre que les unités pédagogiques sont décomposables en Scénarios Pédagogiques
(SP). Conforme à l’IMS LD, les Scénarios Pédagogiques qui composent une UP sont
exécutés en parallèle étant eux-mêmes décomposables en une séquence d'actes
pédagogiques. Dans un acte pédagogique on indique les activités pédagogiques (AP)
réalisées par certains acteurs qui jouent des rôles dans le processus d’apprentissage.
Les activités pédagogiques peuvent être simples ou organisées en structures
d’activités. Les activités composant ces structures sont groupées sous forme de
séquences (le parcours dans une structure est imposé) ou sélection (le parcours dans
une structure est laissé au choix de l’utilisateur). Par exemple, lire un texte, rédiger un
document, exposer une idée, faire une synthèse, sont des activités pédagogiques qui,
associées les unes aux autres, donnent aux scénarios pédagogiques leur organisation.
En se basant sur ces définitions et sur les caractéristiques de approches théoriques
d’apprentissage nous concevons différentes « briques pédagogiques élémentaires »
qui seront intégrées dans la base de connaissances et utilisés ensuite par le mécanisme
de génération dynamique.
Dans un premier temps, notre typologie issue de l’analyse en terme de contenu
pédagogique, ne prend en compte que les Unités Pédagogiques (UP) composées d’un
ou plusieurs scénarios pédagogiques, sans faire appel à leur scénarisation (c’est à dire
à la manière dont ces scénarios s’exécutent dans le temps). En effet, notre analyse
nous a permis d’identifier les UP les plus courantes comme : présentation des
concepts théoriques, problème à résoudre, travaux pratiques, projets. Par exemple,
une unité pédagogique peut être composée d’une activité de projet, d’une activité de
résolution de problèmes (ou des exercices, travaux dirigés) et des travaux pratiques.
Un autre exemple d’unité pédagogique pourrait être composé d’une activité de projet
et une activité de type « apprentissage d’un concept théorique » qui sert de base pour
la réalisation du projet. Nous enrichissons cette première typologie en proposant de
nouveaux modèles de scénarios issus de notre étude bibliographique sur les approches
théoriques d’enseignement et apprentissage.
Dans une première phase de travail, nous avons étudié certaines approches
théoriques de l’enseignement et de l’apprentissage, afin de proposer des scénarios
pédagogiques. Plusieurs méthodes d’enseignement suggèrent que la plupart des
environnements d’apprentissage soient basés sur la résolution de problèmes et
impliquent les étudiants dans quatre phases d’apprentissage que Merrill [MERRILL
02] distingue : (1) activation d’une connaissance antérieure, (2) démonstration des
compétences, (3) applications de compétences et (4) intégration de ces compétences
dans les activités du monde réel.
Un exemple qui inclut ces principes d’apprentissage est l’approche par résolution
collaborative de problèmes proposée par Nelson [NELSON 99]. Cependant, dans ce
cas, la phase d’application est plus accentuée que celle de démonstration. Afin d’aider
les concepteurs de scénarios pédagogiques de type « travail par projet » ou
« résolution collaborative de problèmes », Nelson propose un guide de
recommandations organisées sur plusieures étapes d’activités, comme : définir les
objectifs et le plan du projet, former des groupes d’apprenants, définir la
problématique, définir et attribuer les rôles, engager les apprenants dans un processus
itérative de résolution de problèmes, finaliser le projet, réfléchir, synthétiser et évaluer
les résultats obtenus.
L’approche constructiviste de Jonassen [JONASSEN 99] est également centrée
sur la résolution de problèmes ou de projets en incluant tous les principes
d’apprentissage mentionnés par Merrill [MERRILL 02]. Jonassen souligne que
l’apprentissage est favorisé quand les élèves découvrent le contenu du domaine à
travers la résolution de problèmes plutôt que d’apprendre d’abord la théorie et ensuite
résoudre des problèmes en application du cours. De plus, il recommande une
progression dans la résolution de problèmes : « start the learners with the tasks they
know how to perform and gradually add task difficulty until they are unable to
perform alone » (Jonassen, 1999).
Un autre exemple est l’approche « Elaboration Theory » proposé par Ch.
Reigheluth [REIGHELUTH 99]. Dans la même optique que Jonassen, Reigheluth
recommande une organisation de type « simple vers complexe » du contenu
pédagogique, en soulignant que : « …a simple-to-complex sequence is prescribed by
the elaboration theory because it is hypothesized to result in : the formation of more
stable cognitive structures, hence causing better long-terme retention tansfert ; the
creation of meaningful contexts within which all instructional *******s is acquired
[…]»[REIGHELUTH 99]. De plus, selon Reigheluth, l’apprentissage des concepts
théoriques est favorisé quand on intègre dans un cours de formation des éléments
pédagogiques comme : des exemples concrets avant les exemples abstraits, des
contre-exemples, des tests d’évaluation et d’auto-évaluation, des synthèses et des
résumés à la fin de chaque leçon qui compose un chapitre ou bien à la fin de chaque
chapitre de cours. Par ailleurs, Reigheluth considère qu’au début d’un cours il est
souhaitable, d’évaluer les pré-requis des étudiants qui y participent.
De manière générale, nous pouvons observer que toutes ces approches prennent en
compte les principes fondamentaux de l’apprentissage énoncés par D. Merrill. Un
autre point commun vise l’aspect centré sur la résolution de problèmes ou le travail
par projet, ceci pouvant se réaliser individuellement ou par groupe d’apprenants. En
revanche, comme nous l’avons décrit précédemment, les différences sont dans la
scénarisation pédagogique de ces approches.
Les structures de site web générés par le module de génération de cours online
(voir figure 1) se basent sur des modèles de scénarios pédagogiques qui intègrent,
selon le cas, les caractéristiques de ces théories. Dans la section §4 nous en présentons
un exemple d’un scénario pédagogique basé sur certains caractéristiques de
l’approche « Elaboration Theory ».
Les différents modèles d’unités pédagogiques que nous proposons dans le système
de génération dynamique de structures de sites web, ainsi que leurs scénarios
pédagogiques, sont modélisés par des diagrammes d’activités UML puis représentés
dans le formalisme XML-IMS LD [IMS 03].
Les éléments pédagogiques de notre typologie issue de l’analyse de sites, enrichie
par l’étude des approches théoriques, nous a servi pour la conception d’un
questionnaire pédagogique dynamique. Ce questionnaire est structuré sur trois
niveaux de granularité : une question proprement dite, sa re-formulation et un
approfondissement. L’approfondissement présente une courte synthèse des concepts
théoriques liés à la question, en expliquant également quelle peut être l’incidence sur
la structure du site web qui sera générée par la suite.
Dans la spécification des divers types d’interfaces, plusieurs méta-critères et
critères sont pris en compte : la navigation à partir des menus, les formes des boutons
de navigation entre les différents pages du site web, les couleurs des menus, des
boutons, etc.
La navigation principale concerne les types des menus (appelés menus
principaux) qui intègrent les sites web à partir de la page d’accueil. Ainsi nous
pouvons distinguer le menu permettant une navigation en haut de la page, le menu
permettant une navigation dans la partie gauche de la page ainsi que le menu central.
La présentation de la page centrale concerne les différentes formes de présentation
qui peuvent être par exemples : listes, tableaux, etc. L’apparence représente ce qui est
lié à l’esthétique de l’interface d’un site web éducatif. Nous pouvons ainsi prendre en
compte : les couleurs, les formes de boutons dans les menus et/ou pour la navigation
entre les pages, les images représentant un domaine d’enseignement donné.
La détermination de ces types d’interfaces nous a été utile dans la conception d’un
deuxième questionnaire interactif, intégré dans le module de génération (cf. figure 1).
4 Génération automatique de structures de sites web pédagogiques
La complexité des conditions et des règles nécessaires pour la génération
automatique nous à déterminé à concevoir un système à base de connaissances (SBC)
dont les règles sont de type forward chaining. Ce choix est dû au nombre réduit
d’entrées représenté par les possibilités de réponse aux questionnaires et au grand
nombre de sorties concernant les modèles pédagogiques. Afin d’implémenter ces
règles nous avons choisi un environnement pour développer les systèmes experts en
Java, nommé JESS (Java Expert System ****l). Le traitement des réponses au
questionnaire visant les éléments pédagogiques est complexe car ceci implique des
connaissances sur plusieurs théories et modèles d’apprentissage telles que le
béhaviorisme, le constructivisme, le socio-constructivisme, etc. Dans ce contexte,
l’élaboration d’une base de connaissances (incluant les règles d’inférence) nécessite
une longue durée d’étude et d’analyse. Pour obtenir l’indépendance entre la partie
exécutive (générateur) et la partie « données » (connaissances pédagogiques) nous
avons séparé ces deux parties en concevant un schéma en formalisme XML pour
représenter ces données. Ainsi la base de connaissances peut être développée
indépendamment en éditant un simple fichier XML sans affecter le générateur. Les
connaissances stockées dans le fichier XML qui définit la base de connaissances dans
un format semblable à une règle JESS seront transformées en ce langage et ajoutées
dans le moteur d’inférence avant d’être traitées par le générateur de structures de sites
web éducatifs.
Afin de générer les structures de sites web nous utilisons une liste de modèles
pédagogiques primaires (c’est-à-dire, modèles de base) nommés aussi «briques
pédagogiques élémentaires ». Ces briques élémentaires sont utilisées pour construire
les modèles finaux (les structures de cours générées). Les règles d’inférence dans la
base de connaissances spécifient la façon dont ces briques sont associées. Ces
dernières sont des composants IMS Learning Design qui peuvent être crées par défaut
lors de la génération ou bien conçues préalablement et enregistrées en fichiers XML
qui respectent ce standard.
Les modèles primaires sont référencés dans le fichier XML qui représente la base
de connaissances, afin qu’ils soient utilisés dans le processus de génération. Les
éléments spécifiques qui caractérisent ces modèles sont les suivants : un id qui
représente l’identifiant unique du modèle, le titre, le type (unité pédagogique,
scénario, activité d’apprentissage, etc.). On spécifie également si le modèle primaire à
été enregistré sur le disque.
Par la suite nous décrivons le principe du fonctionnement de l’outil de génération
automatique que nous avons développé. Ainsi, après que l’utilisateur ait complété les
deux questionnaires, les réponses sont traduites en format JESS et sont chargées dans
le moteur d’inférence dans lequel ont été également introduits les faits initiaux et les
règles de la base de connaissances représentée en XML. Une fois le processus
d’inférence achevé, les règles vont créer finalement deux types de faits finaux : les
faits qui représentant des attributs IHM pour les sites web et les faits qui établissent
de liens entre les modèles pédagogiques primaires. Ces faits deviennent les entrées
pour le constructeur des modèles. Chaque attribut IHM correspond à un élément XML
du fichier qui décrit l’interface.
Figure 2. Un exemple illustrant la conception d’un modèle de cours
Un fait de type lien ajoute un élément fils à un élément père (cf. figure 2). Ces
modèles peuvent être créés à partir de plusieurs niveaux de profondeur en IMS LD.
Par exemple, nous pouvons considérer soit une Unité Pédagogique complète soit
seulement des briques qui composent cette unité : scénarios pédagogiques, activité
d’apprentissage et/ou de support, structures d’activités, environnements, etc.
Comme nous pouvons l’observer à la figure 3, une fois connecté au système,
l’enseignant peut, soit créer un cours, soit accéder à la liste des cours qu’il a créé.
Une fois la structure de cours générée, l’enseignant peut passer à l’édition du
contenu pédagogique.
Ainsi, par le biais de l’interface web de l’éditeur, l’utilisateur agit sur le fichier
XML qui décrit l’unité pédagogique en IMS LD. Au fur et à mesure que l’enseignant
Unité Pédagogique
Générique
SP-Cours théorique SP-Résolution de problèmes
Activité –Introduction des
concepts théoriques
(Reigheluth)
Activité-Résolution des
exercices (Skinner)
etc. etc.
lien lien
lien lien lien lien
interagit avec l’interface, le module « Editeur » modifie et enregistre interactivement
le fichier XML.
Figure 3. Page d’accueil pour les enseignants
Nous décrivons à présent un exemple d’unité pédagogique modélisée en UML,
générée à partir des réponses aux questionnaires pédagogiques et d’interfaces web.
Soit la structure obtenue à partir de connaissances pédagogiques issues de
l’approche « Elaboration Theory », modélisées dans la base de connaissances du
générateur de cours on-line ( figure 4). A un niveau générique, cette structure de
cours est composée de plusieurs chapitres de cours. Chaque chapitre peut être
décomposé en plusieurs leçons auxquels on associent des exercices interactifs de type
« texte à trous » et « vrai/faux ». Conforme à l’approche de Reigheluth, cette structure
intègre également des grains synthèse à la fin de chaque leçon. Le degré de difficulté
dans les modules de cours augmente progressivement du simple vers complexe. Pour
obtenir une structure basée sur ce modèle d’unité pédagogique représenté (figure 4),
l’utilisateur doit répondre à un certain nombre de questions comme par exemple :
Quels sont les éléments de théorie que vous envisagez à proposer aux étudiants ?
Re-formulation: Choisissez les types de contenu pédagogique adéquats pour présenter
les concepts théoriques de votre module d'enseignement online ?
􀂄 Cours structurés en chapitres
􀂆 Compléments et approfondissements de cours
Lien vers la partie
questionnaires pour
générer un cours
Consulter les cours crées
Vers l’édition du
contenu de cours
􀂄 Synthèses et résumés
Quels type de parcours souhaitez vous proposer dans les chapitre de théorie ?
􀂆 Parcours libre
􀂆 Parcours linéaire conditionné par les résultats d’exercices
􀂄 Parcours ramifié conditionné par les résultats d’exercices
Les réponses du questionnaire pédagogique sont ici représentées par les puces
noires. En choisissant dans le questionnaire « interface web » une couleur bleu, une
navigation par menu principal en haut de page et menu secondaire à gauche dans la
page, l’utilisateur obtient une structure de site web approprié à son choix.
Le schèma de la figure 4 représente une unité pédagogique avec un scénario qui
intégre le niveau B en IMS LD. En effet, conformément à ce langage, nous prenons
en compte les propriétés et les conditions qui doivent être testées dans le déroulement
de ce scénario pédagogique, représenté à un niveau « générique ». Pour compléter la
structure obtenue, l’utilisateur (l’enseignant) doit utiliser l’éditeur qui intègre le
Figure 4. Représentation UML d’un chapitre de cours
R4< 10
R2<10
R3< 10
10≤ R3<15
Exercice 4
R4
Synthèse 2
Leçon 2
Exercice 3
R3
R3≥15
Ch2
R1< 10
10≤ R1<15
R1≥15
Leçon 1
Exercice 1
R1
Exercice 2
R2
Synthèse 1
R2≥10
R4≥ 10
portail netUniversité. Voici une interprétation de ce modèle : l’enseignant propose à
l’étudiant un cours composé d’un nombre donné de chapitres avec exercices associés.
Chaque chapitre est décomposé en leçons. Le parcours (ou la progression) dans ce
cours est individualisé et conditionné en fonction des résultats obtenus aux exercices,
par chaque étudiant. A mentionné que il ne s’agit pas d’une progression linéaire mais
plutôt d’une progression ramifiée. Par exemple, si un étudiant parcourt la première
leçon du premier chapitre et obtient une note supérieure à 15 pour le premier exercice,
alors il peut passer directement à la deuxième leçon. En revanche, si un étudiant
obtient un résultat inferieur à 10 pour le premier exercice d’une leçon, alors il doit
retourner pour mieux approfondir le contenu de cette leçon-là. Dans le cas où le
résultat est inférieur à 15, il faudra passer par une étape de revision en ayant accès à
une synthèse étudiée précédemment.
5. Conclusion et perspectives
Dans cet article nous avons présenté nos travaux de recherche concernant la
conception et le développement du portail netUniversité qui intègre le guide interactif
CEPIAH (Conception et Evaluation des Produits Interactifs pour l’Apprentissage
Humain). Nous continuons le développement de cette première version du prototype
en ajoutant les fonctionnalités pour l’intégration des ressources pédagogiques
(exercices interactifs, outils de communication personnalisés en fonction de types
d’activités proposées dans les cours générés). Ces nouvelles fonctionnalités nous
permettrons à générer des structures de sites web éducatifs basées sur des scénarios
encore plus interactifs. Nous pensons que cette interactivité ainsi que l’ajout des outils
de communication dans les cours online, pourraient motiver davantage les étudiants
dans la réalisation de leurs tâches d’apprentissage.
Actuellement nous sommes en phase de validation pour la version actuelle du
prototype auprès d’enseignants de l’UTC ainsi que de l’Université « Aurel Vlaicu »
en Roumanie. Dans une première étape de cette expérimentation notre démarche
consiste à leur présenter le portail netUniversité en expliquant son utilisation. Ensuite,
afin de connaître leur avis par rapport à la facilité d’utilisation, nous leur demandons
de répondre à un questionnaire d’évaluation. Nous tenons à préciser que
l’expérimentation en Roumanie se réalise avec des enseignants du département
« Management et Economie » dans le cadre de l’enseignement à distance. Une fois
que les enseignants auront créé leurs cours, une deuxième étape consistera à comparer
les résultats d’examens entre les étudiants ayant utilisé netUniversité et les étudiants
qui ont suivi les cours à distance sans utiliser notre outil. Nous pensons que les
résultats de cette deuxième étape nous aideront à connaître l’impact que peuvent avoir
les différents modèles de scénarios pédagogiques sur l’apprentissage des
connaissances d’une discipline enseignée.
6. Remerciements
Cette thèse est financée par le Pôle de recherche STEF (Systèmes et Technologie
pour l’Education et la Formation) de la Région Picardie, dans le cadre du plan
Etat/Région.
7. Références
[CROZAT 02] Crozat S., Ingénierie multimédia dans des contextes éducatifs, PhD Thesis,
University of Technology of Compiegne, France, 2002.
[GHITALLA 01] Ghitalla F., Rapport de recherche, Université de Technologie de Compiègne.
[IEEE LTSC 01] IEEE Learning Technologies Standards (IEEE P1484.3 GLOSSARY
WORKING GROUP). IEEE LTSC Glossary, draft standard, copyright 2001 by the Institute
of Electrical and Electronics Engineers, Inc, 2001.
[IMS 03] IMS Global Learning Consortium, Inc., IMS Learning Design Best Practice and
Implementation Guide, 2003.
[KOPER 04] Koper R. et Bill Olivier, Representing the Learning Design of Units of Learning,
In Journal of Educational Technology & Society, IEEE Learning Technology Task Force,
Vol. 7, n° 3, 2004.
[MERRILL 02] Merrill D., First principles of instruction. Educational Technology Research
and Development, 50 (3), 43-59, 2002.
[NELSON 99] Nelson L., Collaborative Problem Solving, in Reigeluth C. M Instructional
Design Theories and Models, Volume II: A New Paradigm of Instructional Theory, Editor
Mahwah, NJ: Lawrence Erlbaum Associates, 1999.
[JONASSEN 99] Jonassen D., Designing Constructivist Learning Environments, in
Instructional Design Theories and Models, Volume II: A New Paradigm of Instructional
Theory, Editor Mahwah, NJ: Lawrence Erlbaum Associates, 1999.
[REIGHELUTH 99] Reigeluth C. M., The Elaboration Theory: Guidance for scope and
Sequence Decisions in Instructional Design Theories and Models, Volume II: A New
Paradigm of Instructional Theory, Editor Mahwah, NJ: Lawrence Erlbaum Associates,
1999.
[TRIGANO & GIACOMINI 04] Trigano Ph., Giacomini E., Toward a Web based environment
for Evaluation and Designof Pedagogica lHypermedia. In journal of Educational
Technology & Society, IEEE Learning Technology Task Force, Vol. 7, n° 3, 2004.
[TCHOUNIKINE 02] Tchounikine P., Pour une ingénierie des Environnements Informatiques
pour l’apprentissage Humain, Revue I3 –information interaction intelligence, 2(1), 2002.
[SANTOS 04] Santons Olga, Boticario J. C. Artificial inteligence and standards to builds an
adaptative Learning System. In Proceedings of 14 th International Conference on Computer
Theory and Applications ICCTA’04, Egypt, 2004.









 


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hypermédias adaptatifs dans un
environnement numérique de travail
Amel Behaz* — Mahieddine Djoudi**
* Faculté des Sciences, Université de Batna (05000) Algérie
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** Laboratoire SIC et ERTe IRMA
Bat. SP2MI Teleport 2, bd Marie et pierre Curie BP 30179
86962 Futuroscope Chasseneuil Cedex – France
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RÉSUMÉ. Dans les systèmes hypermédia le renforcement de l’intérêt de l’apprenant requiert la
production, l’édition et la diffusion de divers types de documents pédagogiques (cours, exercices,
corrigés, etc.). Dans le cadre de notre travail, nous avons élaboré un modèle de Documents et
Activités Pédagogiques qui décrit l’ensemble des paramètres et fonctionnalités à intégrer au sein
des contenus pédagogiques supportant différentes activités. Sur la base de ce modèle, nous avons
conçu et réalisé un environnement numérique de travail MEDYNA de type hypermédia adaptatif
dynamique aidant à la rédaction de documents destinés à l’enseignement à distance. Le système
prend en compte les paramètres et éléments du modèle proposé. Il permet ensuite la génération
dynamique des contenus adaptatifs à l’apprenant. A cet égard, nous exploitons la puissance de
XML pour la mise en oeuvre de notre système.
ABSTRACT. In the hypermedia systems the reinforcement of the learner interest requires the
production, edition and diffusion of various type of teaching documents (courses, exercises, etc).
The aim of our work, is the elaboration of a model of documents and teaching activities. This model
describes parameters and functionalities to integrate in pedagogical contexts witch supports
different activities. Based on this model, we conceived and carried out a dynamic adaptive
hypermedia environment called MEDYNA, witch helps us to draft documents for e-learning. The
system takes into account parameters and elements of the proposed model. It allows the dynamic
generation of adaptive context to the learner. We exploited the XML technology for the
implementation of our system.
MOTS-CLÉS : Hypermédias adaptatifs dynamiques, Ressources pédagogiques, XML, Méta
données, Normalisation, Document Virtuel Personnalisable, Unité d’apprentissage élémentaire.
KEYWORDS: Dynamic Adaptive Hypermedia, Teaching Resources, XML, ****data,
Standardization, Adaptive Virtual Document, Elementary Unit of Training.
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
Revue ARIMA pages 25 à 53
1. Introduction
La problématique de la mise en oeuvre d’un environnement numérique de travail
(ENT) pour l’enseignement médiatisé s’est constamment affinée surtout avec
l’explosion de l’Internet et le développement de la technologie du Web. Ces dernières
décennies, les Technologies d'Information et de Communication (TIC) constituent des
ressources appréciables pour réaliser des applications à caractère pédagogique et
permettant de mettre à la disposition des enseignants des outils efficaces pour répondre
aux exigences des apprenants et à leurs attentes.
La convergence de ces technologies vers l'encodage numérique, la mise sur réseau
en continu des nouvelles connaissances à transmettre dans le domaine éducatif ont
permis aux apprenants d’accéder rapidement à une masse presque infinie d'informations
diversifiées et récentes nécessaires à leur formation. Cependant, construire un document
pédagogique en ligne demande un investissement important et continu (si l’on veut que
les cours proposés puissent évoluer). Bien que de nos jours, beaucoup d’outils soient
disponibles pour faciliter la construction des documents, il semble que ces outils ne
tirent pas assez partie des avancés des TIC.
Un ENT désigne un dispositif global fournissant à un usager un point d’accès à
travers les réseaux à l’ensemble des ressources et des services numériques en rapport
avec son activité. Les ENT vont offrir à l’usager différents services en fonction de son
profil (apprenant, enseignant, direction, personnel, etc.). En plus des services de base
(identification, courrier électronique, forum de discussion, agenda, publication Web,
etc.), un ENT regroupe d’autres services applicatifs pour l’enseignement avec l’accès
aux ressources pédagogiques comme les services documentaires (conception,
production et diffusion des documents) services d’apprentissages (personnalisation,
adaptation, orientation et guidage). Le déploiement de ses services applicatifs pose
cependant des problèmes de cohérence fonctionnelle, technique et organisationnelle.
C’est dans ce contexte que se situe notre travail de recherche qui a pour objectif de
définir un ENT de type hypermédia dynamique adapté de l’enseignement médiatisé. Cet
espace de travail doit être suffisamment modulaire pour ne pas imposer une pédagogie
des usagers ou une organisation. Il doit être également adaptable à l’apprenant qui
constitue le principal centre d’intérêt le principal acteur, car c’est le savoir actualisé qui
va constamment vers l’apprenant. Cette démarche requiert cependant des efforts pour la
production, le rassemblement, l’édition et la diffusion de différents types de documents
(cours, illustrations, bibliographies, exercices, corrigés, etc.). La forme de ce type de
documents et leur structure ne sont généralement pas adaptées à une exploitation
pédagogique directement par l’apprenant. En effet, dans un objectif de formation, il
convient entre autre, d'intégrer la gestion du niveau de l’apprenant, de vérifier
l'acquisition des connaissances, de personnaliser avec des exemples la formation, etc.…
26 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
Il serait donc plus intéressant d’offrir selon les spécificités des apprenants, des contenus
personnalisés et des parcours plus adaptés, afin de maîtriser effectivement la gestion des
connaissances à transmettre. Notre démarche rejoint l’avis des experts du domaine
recommandant de centrer davantage les efforts autour du contenu.
Dans cet article, nous commençons par décrire le document pédagogique, ses
caractéristiques et ses structures ainsi que l’émergence du document virtuel
personnalisé. Nous donnons une vue d’ensemble sur l’évolution des systèmes
hypermédias adaptatifs. Nous présentons ensuite notre approche de modélisation d’un
document pédagogique adapté ainsi que ses structures logique et sémantique et nous
explicitons le modèle de l’apprenant préconisé. Sur la base de ce modèle, nous avons
conçu et réalisé un environnement numérique de travail MEDYNA de type
hyperMEdia aDaptatif dYNAmique destiné à l’enseignant pour la rédaction de
documents pédagogiques et la génération dynamique des contenus adaptés.
2. Document Pédagogique
A l’ère du web et du multimédia, la notion de document pédagogique devient
difficile à identifier. En effet ces documents ne sont plus seulement textuels, plusieurs
média (texte, image, son, vidéo …) de base sont aujourd’hui utilisés. Nous savons très
bien l’apport du multimédia, dans le cadre éducatif et ses bénéfices au transfert de la
connaissance et du savoir. Plus on stimule les sens des apprenants, et on capte leur
attention, plus l’information est compréhensible. D’un autre coté, une information
multimédia est souvent plus facile à mémoriser qu’une information mono média.
Par ailleurs, la qualité de l’enseignement peut être améliorée si la composante
hypertexte est ajoutée dans la structuration de ces documents [19]. Nous savons aussi,
que les hypertextes aident beaucoup l’apprenant à mieux représenter la connaissance
[16] et favorisent l’initiative de l’apprenant, puisque ce dernier doit interagir avec le
système et devient donc actif dans le processus d’apprentissage. Cependant, les
documents multimédias sont non seulement caractérisés par des contenus de nature
diverse mais aussi par l’organisation de ces contenus. Or La médiatisation de
l’enseignement et de l’apprentissage nécessaire en enseignement à distance et en
formation en ligne passe par l’application rigoureuse d’une notion centrale en
pédagogie : la modularisation de l’apprentissage.
En effet, l’apprentissage en enseignement à distance (EAD) ne peut être réalisé de
façon linéaire et globale mais plutôt, par agencement cohérent de petites activités
d’apprentissage, par rapport à des objectifs à atteindre. Ces petites activités doivent être
précises et imbriquées les unes par rapport aux autres, sur lesquelles il est possible de
construire sans cesse de nouvelles connaissances. Cela revient à dire qu’en EAD,
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 27
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
l’apprentissage se fait grâce à un ensemble de petits cours imbriqués formant un tout,
arbitrairement défini comme un cours. Cette approche est souvent appelée la «
granulation » des apprentissages. Elle vise à segmenter les apprentissages à acquérir en
petites unités cohérentes (éléments textuels, graphiques, des images, des sons et des
vidéos) qui, une fois réorganisées, formeront un tout cohérent plus structurant que
l’ensemble des unités prises individuellement. La difficulté est comment peut-on définir
le niveau adéquat de granularité de ces unités élémentaires?
En effet, différentes caractéristiques, parfois contradictoires peuvent être
considérées pour établir une définition d’un document pédagogique. La définition la
plus utilisée est la suivante [20]: « Un document pédagogique est un regroupement
d’objets reliés entre eux par des relations de différentes nature (logique, spatiale,
hypertexte et temporelle) ». Nous allons donc définir ces objets pédagogiques, ainsi que
la manière de les représenter au sein de ces documents afin de permettre la portabilité et
le traitement par des applications variées. L’IEEE, (Institute of Electrical and
Electronics Engineers) définit un «objet pédagogique» comme une entité numérique ou
non, qui peut être utilisée, réutilisée ou référencée dans toute activité liée à
l’enseignement ou à l’apprentissage [4]. On entend ici par «activité», les systèmes
d'enseignement assistés par ordinateur, les environnements interactifs d'apprentissage,
les systèmes tuteurs intelligents, les systèmes hypermédias adaptatifs et les
environnements d'apprentissage collaboratif.
Par ailleurs, le document est non seulement défini par un contenu mais aussi par des
traitements qu’il est possible d’y appliquer (rédaction, lecture, navigation, ajout
d’annotation, etc.) et aussi par des acteurs qui peuvent agir sur le document. Il en
découle une difficulté pour la mise en place de modèles généraux pour intégrer
différents besoins de traitements des documents pédagogiques. C’est donc un travail de
modélisation qu’il faut effectuer pour représenter, structurer, indexer et rechercher des
informations au sein de ces documents. De part la nature hypermédia du document
pédagogique, nous nous sommes orienté sur les stratégies d’adaptation utilisées dans ce
type de document. Nous allons voir aussi qu’en fonction des systèmes les objets
pédagogiques sont variables.
3. Les hypermédias adaptatifs
Les systèmes hypermédias adaptatifs ont considérablement évolué et ont ouvert un
nouvel axe de recherche dans le domaine de l’enseignement médiatisé. Parmi ces
systèmes on retrouve les systèmes hypermédias adaptatifs et les systèmes hypermédias
adaptatifs dynamiques :
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Revue ARIMA
3.1. Systèmes hypermédias adaptatifs
Dans un cadre éducatif, un hypermédia adaptatif va permettre de mieux guider
l’apprenant dans son apprentissage, or nous avons vu qu’un hypermédia est composé de
pages et de liens. De ce fait, nous devons modifier aussi bien le contenu des pages que
les liens entre ces dernières. Selon Brusilovsky [5] ils sont de deux sortes, ceux qui
adaptent le contenu présenté à l’apprenant (adaptative presentation)et ceux qui adaptent
les liens présentés à l’apprenant (adaptative navigation support).
3.1.1. Adaptation du contenu
L’objectif est d’adapter le contenu des pages de l’hypermédia en fonction des
caractéristiques, des volontés et des buts de l’apprenant. Ainsi, les apprenants qui
accèdent à une même page, mais en ayant des profils différents, doivent visualiser en
fait des pages différentes. Parmi les systèmes qui adaptent le contenu présenté se
distingue trois types :
- Ceux qui adaptent le texte par une adaptation des fragments : par sélection,
filtrage, l’ordonnancement des fragments ;
- Ceux qui choisissent le média le plus approprié ;
- Ceux qui adaptent le mode de présentation.
Pour l’instant, très peu de systèmes effectuent une adaptation du contenu, et
lorsqu’ils le font, l’adaptation n’a souvent lieu qu’au niveau des données textuelles.
3.1.2. Adaptation des liens
L’objectif est d’aider l’utilisateur à se repérer dans l’hyperespace ou à l’obliger à
utiliser certains liens plutôt que d’autres. Différentes techniques ont été développées au
fil des années, entre autres, le guidage direct, l’ordonnancement des liens, le masquage
des liens, l’annotation des liens ou encore les cartes adaptatives [5] et [6].
- Guidage direct : Technique basée sur l’ajout d’un lien hypertexte, nommé souvent
« suivant » (ou next en anglais), qui permet d’accéder à la meilleure page, c’est-à-dire
celle qui est en adéquation avec les objectifs et/ou capacités de compréhension de
l’utilisateur. On peut utiliser cette technique en laissant les autres hyper liens existants
au préalable ou en les supprimant. Dans ce dernier cas, l’hypertexte perd beaucoup de
ses capacités d’exploration, puisque le système devient totalement linéaire (il conserve
toutefois son aspect dynamique). En fait, pour être réellement efficace, cette technique
doit être utilisée conjointement avec au moins une des techniques suivantes.
- Ordonnancement des liens : Comme son nom l’indique, est une technique qui
propose d’afficher les liens hypertextes suivant un ordre définissant l’intérêt ou
l’importance des pages cibles. Cette technique ne peut pas être utilisée dans tous les
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cas. En effet, on ne peut pas l’utiliser avec des liens contextuels, c’est-à-dire des liens
qui se trouvent au sein de phrases. En fait, on ne peut l’appliquer que sur des liens qui
appartiennent à un index ou alors à une carte décrivant l’hyperespace du système.
L’intérêt de cette technique est très controversé. Certaines études ont en effet montré
que l’instabilité d’une liste de liens pour une page donnée pouvait désorienter
l’apprenant. Et a contrario d’autres études ont montré qu’elle pouvait réduire les temps
de navigation des hypermédia surtout ceux axés sur la recherche d’informations.
- Masquage des liens : Cette technique consiste à supprimer les liens hypertextes
dont les pages cibles sont soit en inadéquation avec le modèle de l’utilisateur (trop
simples ou trop compliquées), soit en inadéquation avec les objectifs de l’utilisateur.
Facile à mettre en oeuvre, puisqu’il suffit, avant d’envoyer la page à l’utilisateur,
d’enlever les liens non désirés, cette technique permet de réduire la taille de
l’hyperespace pour l’utilisateur. Elle s’applique de plus sur tous les types de liens,
contextuels ou non, avec des activateurs très divers (texte, bouton, icône, image, etc.).
Tout comme les techniques que nous avons vues précédemment, cette technique a aussi
un défaut. La suppression de liens hypertextes peut en effet entraîner chez l’utilisateur,
et surtout chez l’apprenant une mauvaise représentation mentale des tenants et
aboutissants de chaque page, donc de chaque notion si dans un système on assimile une
notion et une page).
- Annotation des liens : Cette technique part du principe que l’utilisateur doit savoir
o ù il va avant d’activer un lien. Il faut donc adjoindre à chaque lien des explications sur
la page cible ou alors définir une syntaxe ou un codage particulier (par exemple telle
icône pour dire que c’est une aide, telle couleur pour dire qu’il s’agit d’un exemple,
etc.). A la différence des commentaires que l’on peut ajouter à nos liens et images de
pages html (qui apparaissent sous forme de bulle ou en bas de nos navigateurs), les
annotations de liens, pour être efficaces, doivent être fonction de l’utilisateur. Cette
technique, assez simple à mettre en oeuvre, peut être utilisée pour tous les types de
liens, et ne semble pas avoir d’effets de bord néfastes.
- Cartes adaptatives : Les cartes (map en anglais) permettent de présenter à
l’utilisateur, l’organisation de l’hyperespace, à l’aide de liens, soit sous forme textuelle
(dans ce cas nous avons souvent une présentation hiérarchique de l’hyperespace), soit
sous forme graphique Dès lors, il est possible de présenter à l’utilisateur une
organisation plus ou moins simplifiée en fonction de son profil.
Les différents types de systèmes hypermédias adaptatifs se caractérisent par la
relation qu’ils entretiennent avec l’apprenant pour lui présenter la connaissance. Ces
systèmes permettent aux apprenants d’être guidés dans leur apprentissage et aux
enseignants de mieux structurer leurs documents pédagogiques. Ainsi les apprenants
sont constamment guidés sans contraindre leur liberté de navigation et les enseignants
peuvent mieux organiser les connaissances afin de les présenter aux apprenants. En
dépit de l’évolution importante réalisée par ces systèmes, il subsiste encore plusieurs
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Revue ARIMA
problèmes. En effet, bien que l’adaptation des liens semble facile, l’adaptation des
contenus en revanche reste à ces débuts encore. Il est plus facile de cacher des liens ou
de les annoter, mais plus difficile de remplacer une partie d’une page ou de modifier sa
structure.
3.2. Systèmes hypermédias adaptatifs dynamiques
L’objectif principal des ces systèmes est d’améliorer la qualité d’adaptation. Ils sont
particulièrement caractérisés par le fait d’offrir un hypermédia virtuel. Le système dans
ce cas n’est pas constitué de pages et de liens prédéfinis. Ces derniers sont construits
dynamiquement et doivent adapter leur offre de formation de manière dynamique, en
fonction des règles pédagogiques et des réactions des apprenants. Ces systèmes donnent
un moyen d'accès intuitif et non-linéaire à l'information et facilitent la navigation.
Comme l’a remarqué Delestre [11]. Ils sont généralement constitués de trois
composants essentiels à savoir :
- Modèle du domaine : Une des principales caractéristiques de ce modèle est sa
compétence en termes de capacité de représentation des connaissances. Il permet de
définir des fragments d’information en spécifiant leur taille, type, media, contenu,
indexation, mécanismes de filtrage, organisation, assemblage afin de suivre l’apprenant.
- Modèle apprenant : Le modèle apprenant ou utilisateur est le noyau de tout
système adaptatif. Il a pour but de représenter “le plus fidèlement” possible
l’utilisateur du système. Le modèle apprenant permet d’adapter le contenu, la
présentation d’un cours document ainsi que la navigation. Il constitue un modèle
individuel puisqu’il permet de gérer des informations individuelles.
- Générateur de cours : ce moteur a pour but de générer un document personnalisé à
partir de l’espace d’informations du modèle utilisateur. Ce composant est en mesure
de créer des pages qui vont être présentées à l’apprenant en appliquant des règles de
structuration et de présentation.
Ces systèmes souffrent d’une limite assez importante, en l’occurrence leur
complexité due d’une part, aux différents traitements de sélection et de combinaisons
(assemblage) effectués sur les données. Et d’autre part à la manière de caractériser les
objets pédagogiques impliqués. Le principal attrait de ce type de systèmes est d’assurer
une meilleure adaptation aussi bien au niveau contenu qu’au niveau lien. Ceci permet
de fournir un Document Virtuel Personnalisable (DVP), concept émergé avec le
développement de ces systèmes. Le DVP est généré à partir d’une composition de
fragments de contenu (texte, image ou son) en utilisant des programmes et en
définissant des liens vers d’autres fragments ou documents. Le document virtuel est dit
dynamique car il est généré dynamiquement de manière à répondre instantanément à un
besoin particulier de l’apprenant.
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Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
Iksal [13] définit un document virtuel adaptatif personnalisable comme un document
composé d’un ensemble de fragments d’informations, ainsi que d’un moteur de
composition sémantique permettant la sélection des fragments pertinents, leur
assemblage. Autrement dit, leur organisation en fonction d’une spécification de l’auteur
et/ou de l’objectif du lecteur et finalement d’adapter certains aspects visibles du
document fournis au lecteur.
De ce fait, la génération automatique de document personnalisable sur le Web
repose sur deux éléments, un système de recherche d’information (sélection de
fragments) et un système d’organisation de l’information (assemblage de ces
fragments). Le processus de sélection des fragments et l’organisation de ceux –ci
s’appuient généralement d’une part, sur la caractérisation de ces fragments et leur
indexation, d’autre part sur les critères d’adaptation. Or le document virtuel
personnalisable en tant que support pédagogique est un document où on a plusieurs
types d’adaptabilités. Orientés vers les intérêts du lecteur (apprenant) ou de l’auteur
(enseignant). Ces deux stratégies sont définies comme suit, soit par :
- L’auteur : Le système adapte le document dont la structure et le contenu sont
définis par l’auteur, il est nécessaire de respecter les contraintes de ce dernier, ce qui
assure la cohérence narrative du document pédagogique. Afin de pouvoir retrouver ces
fragments, il faut lors de l’intégration des fragments leur associer des méta données. La
structure narrative consiste en un graphe composé d’un ensemble de fragments et de
relations sémantiques. L’utilisation d’un modèle de domaine par exemple peut servir de
guide de navigation au sein du document.
- Le lecteur : Le système compose automatiquement un document virtuel adaptable
en fonction des contraintes liées aux objectifs de l’apprenant. Une sorte d’un modèle de
tâches à réaliser. Dans ce cas, le système recherche les fragments d’information
permettant d’atteindre ces objectifs, ces préférences ou son niveau de connaissance.
Pour cela, il dispose de pré requis situés dans l’indexation des pages (méta données) et
des règles pédagogiques [21]. Le but donc est de composer un document personnalisé à
un instant donné en fonction des caractéristiques de l’apprenant.
4. Objectifs de la démarche
L’environnement numérique de travail MEDYNA que nous avons élaboré est un
hypermédia adaptatif dynamique, puisqu’il utilise la composante multimédia dans la
conception des documents pédagogiques. De même qu’il prend en compte, aussi bien
une adaptation tant au niveau des liens, qu’au niveau contenu, tout en utilisant le réseau
mondial Internet pour transmettre ces documents. L’objectif principal que nous voulons
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Revue ARIMA
atteindre est de proposer une solution qui permettra d’améliorer la qualité des
documents pédagogiques en ligne, d’aider l’enseignant à créer son cours et d’offrir un
apprentissage sur mesure aux apprenants. Notre système permettra aux enseignants de :
- Gérer des contenus pédagogiques indépendamment de leur format ; Editer, à partir
d’un contenu unique, différents types de documents ;
- Constituer de nouveaux contenus à partir de fragments de contenus existants pour
une adaptation au profil des apprenants.
Du coté apprenant, notre système permettra de :
- Devenir actif dans la phase d’apprentissage, le dialogue entre le système et
l’apprenant, puisque différents outils lui seront proposés. Cette phase
interactive se réalise soit par des tests de type QCM obligeant l’apprenant à y
répondre soit par la spécification des types de média préférés, Ou bien encore,
l’apprenant aura la possibilité de répondre à un exercice avant de voir la
réponse, de prendre des notes de cours
- Construire ses propres cours en personnalisant les contenus proposés.
Pour concevoir et réaliser une architecture logicielle de l’environnement MEDYNA,
nous devons suivre les étapes suivantes :
- Dans un premier temps il faudrait définir un ensemble de méta données pour
décrire nos objets pédagogiques, cet ensemble doit être partageable et
reconnaissable entre les créateurs et les utilisateurs d’ou le choix d’une norme. Cet
ensemble aura la possibilité d’évolution et d’extension afin qu’il soit adapté à de
nouveaux besoins. Certes l’utilisation de méta données n’est pas nouvelle, car
ajouter une information sémantique aux documents permet d’obtenir une description
plus précise et plus utile ce qui va améliorer l’efficacité dans la recherche d’une
part, et accroître le nombre d’utilisateurs d’autre part si bien sur cet ensemble est
normalisé.
- Dans un deuxième temps, il faudrait définir une structure logique commune à
plusieurs domaines (informatique, électronique, physique, géographie ….). Nous
savons qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas encore de standard pour caractériser la
structure logique des documents pédagogiques. Autrement dit un standard qui
permettrait de décrire de façon unique n’importe quel cours, ou exercice avec les
mises en pages différenciées et des contenus différents.
- Dans un troisième temps, nous devons définir un modèle d’environnement
d’apprentissage personnalisé. Sachant que nos documents hypermédias ne sont pas
associés à une seule activité, mais au contraire sont conçus pour être réutilisés dans
différentes activités. Nous devons donc insister sur leur modélisation et sur les
processus, qui exécutés en chaîne, permettront de présenter dynamiquement une
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 33
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activité adéquate grâce au profil de l’apprenant, ainsi qu’une génération
automatique d’un document virtuel personnalisé.
Il est question d’élaborer une méthodologie de conception de documents
pédagogiques par un contenu orienté vers l’enseignement à distance. Nous visons
particulièrement à structurer et adapter l’information diffusée conformément au profil
de l’apprenant. L’idée de base est l’intégration de paramètres au sein même du contenu
pédagogique produit et de rajouter des informations de nature sémantique. Nous
espérons obtenir ainsi une description plus détaillée et précise qui soit susceptible
d’afficher de manière personnalisée les documents à chaque apprenant. Nous exploitons
à cette fin le langage XML et les outils intégrés autour de cette technologie pour
l’implémentation de notre approche.
5. Conception d’un modèle de document pédagogique
Un document pédagogique dans notre cas est un module d’enseignement sur lequel
un apprenant va effectuer différentes activités pédagogiques. Il s’inscrit dans une
démarche pédagogique précise qui suivant le niveau d’étude (enseignement supérieur)
peut être plus ou moins spécifiée par des lois du ministère de l’éducation, mais c’est
toujours finalement l’enseignant, qui par ces acquis et sa compétence dans le domaine
spécifie précisément cette démarche. Le module d’enseignement est rattaché le plus
souvent à un champ d’enseignement appelé matière (domaine).
Nous avons fragmenté le contenu du document conformément aux activités et
objectifs pédagogiques correspondants [9]. Pour cela il était nécessaire de spécifier les
paramètres décrivant ces fragments et fournir ainsi des fonctionnalités facilitant la
recherche, le filtrage et la construction (assemblage) du contenu. Ces fonctionnalités
constituent les fondements requis pour le développement d’un mécanisme de support
d’apprentissage personnalisé. Notre travail nous a amené à construire un modèle
MODAP (MOdélisation des Documents et Activités Pédagogiques) [2] générique
permettant la production de différents types de documents, ainsi chaque enseignant
pourra conserver sa vision spécifique de rédaction. Le document peut être analysé à
différents niveaux [8] : sémantique, logique et physique. Cette décomposition va nous
permettre de traiter séparément chaque partie et prévoir pour chacune d’elles une
structure adaptative.
5.1. Niveau logique
Sachant que notre modèle se veut inter professoral et même interdisciplinaire, il
fallait définir une structure qui soit la plus générale possible, commune à plusieurs
domaines d’enseignements. Afin de respecter les méthodes de travail de chacun, nous
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Revue ARIMA
distinguons plusieurs types de documents qui correspondent aux différentes activités.
Nous avons retenu pour un module d’enseignement spécifique celles qui sont les plus
pertinentes, à savoir : le Cours, Travaux Dirigés (TD) et Travaux Pratiques (TP). Les
différents types d’activités pédagogiques mises à disposition vont assurer Une
simplification de la tâche de production des documents par les enseignants
(généralement non informaticiens). Ces activités vont aider La création de contenus
pédagogiques de qualité, améliorant une forme d’adaptation automatique selon
l’objectif d’apprentissage recherché, assimilation d’un cours, ou résolution d’une série
de travaux dirigés, ou bien encore traitement de cas particuliers en travaux pratiques.
5.1.1. Le cours
Pour nous, le cours est un regroupement d’objets pédagogiques. Un objet est une
entité numérique ou non qui peut être utiliser ou réutiliser dans tout système
d’apprentissage. Nous définissons deux sortes d’objets, un objet atomique qui est une
unité d’information la plus élémentaire non décomposable par exemple une conclusion,
un théorème…, un objet abstrait est composé d’un ou plusieurs objets abstraits ou
atomiques et de plusieurs organisations logiques hypertextes physiques , exemple une
partie d’un cours est composée de chapitres, le chapitre est composé d’une introduction
définition et conclusion, donc le chapitre et la partie sont des objets abstraits.
L’ensemble des objets constitue l’espace d’information associé au document
pédagogique.
Nous proposons une granularité assez fine du cours afin qu’il puisse constituer une
source effective aux diverses activités proposées aux apprenants [2]. Nous affirmons
que si le contenu est fragmenté en petites unités, ces unités seront plus partageables
entre les acteurs du système donc plus réutilisables ce qui va augmenter et favoriser
énormément l’adaptation aux apprenants. Nous avons donc jugé intéressant de
décomposer aussi les unités d’apprentissage en plusieurs fragments de contenus
appelées : Unités d’aPprentissage Elémentaire (UPE) qui peuvent être : une
Introduction, un Théorème, une Formule, une Illustration, une Définition, une
Conclusion, un Exemple, une Explication, etc., ces UPEs sont les objets pédagogiques
atomiques (Fig. 1).
5.1.2. Travaux dirigés et travaux pratiques
Les UPEs pour activité de type TD peuvent être des questionnaires à choix multiple
(QCM), des exercices, une simulation, etc. Nous avons associé différentes unités
d’apprentissage élémentaires correspondantes aux différents modes d’évaluation, ainsi
pour le pronostic nous utilisons les notions de QCM, pour le diagnostic des exercices
ou des simulations et un examen final pour l’inventaire. L’idéal est de créer des
activités adaptatives ou la séquence des questions s’adapte au profil de l’apprenant, par
exemple nous avons proposé des QCM et des exercices de difficulté différentes
associés aux concepts d’un même thème. Par exemple, si l’apprenant a revu par deux
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fois ou plus le même concept, un QCM de difficulté supérieur lui sera proposé. En plus
il serait intéressant de lier chaque exercice à la partie du cours correspondante afin que
l’apprenant puisse consulter le point de cours référant à la question qu’il vient de traiter.
Pour les activités de type TP, les UPEs peuvent être une Etude de Cas, un Projet,
etc. Cet ensemble d’UPE constitue des ressources pédagogiques de base gérées par le
système. Il s’agit en fin de compte d’objets multimédias stockés sous forme de fichiers
texte, vidéo, image, etc., qui peuvent intervenir dans différentes activités.
N’importe quel thème du cours (chapitre, UPE, etc.), TD ou TP doit être au moins
définis par un titre, une description et un objectif. Le titre correspond à l’identification
du thème, La description permet de renseigner le type du thème et l’objectif.
5.2. Niveau sémantique
Les unités d’apprentissage sont reliées entre elles par 3 types de relations (Fig.1) :
- Relation de Composition : Qui indique que l’apprentissage d’une unité
d’apprentissage A s’effectue via l’apprentissage séquentiel d’une succession d’Unités
d’aPprentissage Elémentaires Ai.
- Relation de pré requis obligatoire : l’apprenant n’a le droit de passer à l’unité
suivante que s’il passe avec succès le test d’évaluation de l’unité courante.
- Relation de pré requis facultatif : L’unité cible va l’aider dans l’assimilation de
l’unité courante.
Aussi, il fallait définir un ensemble de méta données pour décrire ces UPEs, cet
ensemble doit être partageable et reconnaissable entre les créateurs et les utilisateurs .
LOM (learning object ****data) est issu des travaux IMS et ARIADNE cette norme
converge vers un standard unique et générale applicable à un très grand nombre de
situations éducatives. Cette norme spécifie la syntaxe et la sémantique des méta donnés
pédagogiques et définit les attributs nécessaires pour une description complète des
objets pédagogiques afin de pouvoir les gérer et les rechercher.
LOM est plus complet [15], il permet de décrire tout ce qui caractérise un objet
pédagogique, neuf catégories de descripteurs sont prises en compte [12] à savoir une
description du contenu que des objectifs visés, du public ou de la configuration
matérielle nécessaire. Pour ces raisons nous avons repris la normalisation de LOM,
mais aux besoins de notre application et pour faciliter l’analyse nous avons défini un
sous-ensemble de vocabulaire. Après avoir typé les UPEs (Introduction, Théorème,
Définition, Conclusion, etc.) et décrit leur format (texte, image, vidéo, etc.), nous avons
aussi intégré d’autres informations de nature sémantique (Fig. 2) pouvant faciliter la
caractérisation de ces UPEs. A titre d’exemple, nous pouvons citer le niveau de
difficulté, ou le temps d’apprentissage nécessaire. Tous ces éléments intégrés dans les
36 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
UPEs vont servir à l’adaptation. En effet on peut sélectionner ces différentes UPEs
selon leur niveau de difficulté, leur type ou format et prévoir en conséquence des
contenus pédagogiques personnalisés.
Figure 1. Primitives de représentation du modèle MODAP
Figure 2. Primitives de représentation du concept UPE
6. Architecture de l’environnement MEDYNA
L’architecture de notre environnement, selon le modèle MODAP [2]est composée
d’un ensemble d’outils conviviaux, faciles à utiliser, selon les usagers qui manipulent le
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 37
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
système à savoir les enseignants auteurs de ces documents qui les rédigent, et les
apprenants qui les utilisent (consultation) en vue d’un apprentissage. Les enseignants
trouvent donc un moyen de diffuser, à grande échelle, leur savoir. Les apprenants quant
à eux, trouvent un nouveau moyen (autre que le livre), pour se documenter, s’auto
former et s’auto évaluer. Notre système assure les grandes fonctions de tout tutorial
intelligent. L’aspect intelligent dans notre système se traduit par la génération
automatique et par l’adaptation des contenus selon les spécificités caractérisant les
apprenants. La figure 3 illustre explicitement l’architecture logicielle de notre
environnement. Celui-ci incorpore tous les composants généralement rencontrés dans
l’architecture des systèmes auteurs [15],[18],[14] il est composé de quatre modules :
Un « module éditeur » permettant l’édition de documents pédagogiques XML
indépendamment du domaine d’enseignement respectant bien sure une DTD générique
proposée ;
Un « modèle apprenant » qui contient les connaissances acquises par l’apprenant
sur la matière à enseigner ;
Un module « générateur de contenus » permettant la sélection et le filtrage de
contenu parmi le niveau de base, il permet aussi de planifier toutes les activités
d’enseignement durant une session d’apprentissage ;
Et une « interface » permettant de dialoguer soit avec l’auteur de document en
mode enseignant ou bien avec l’apprenant en mode apprenant.
Figure 3. Architecture logicielle de l’environnement
38 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
Dans ce qui suit nous allons expliciter chaque module.
6.1. Module éditeur
L’auteur (enseignant) bénéficiera donc d’un outil pour rédiger les contenus de ses
documents XML, respectant nos structures. Actuellement, il n’existe pas réellement
d’outil générique pour construire tout type de document, l’éditeur que nous proposons
doit assurer des fonctionnalités de base rapprochant le plus possible des qualités
essentielles d’un bon éditeur, en plus des fonctions d’édition de textes, il permet :
- D’utiliser un format générique basé sur une DTD ;
- La saisie et la maintenance du modèle de domaine (la matière à enseigner, les
ressources d’information, paramètres proposés par l’enseignant, méta données) ;
- Lier le document générique avec une autre présentation par exemple générer un
ensemble de diapositives à partir du document de base, nous avons pensé à inclure la
sémantique des diapositives dans le document générique ;
- Implémenter des fonctionnalités d’édition pour travailler sur le document par
exemple des styles pour modifier la structure du document dans l’éditeur, le
copier/coller, la recherche et le remplacement, la navigation à travers le document, etc.
L’unicité du document source est une caractéristique fondamentale de notre éditeur
améliorant le processus de mise à jour et de présentation. Ainsi s’il y’a lieu d’apporter
des modifications ou d’éventuelles corrections aux apprenants, nous pouvons modifier
uniquement le document de base. Ceci constitue une solution satisfaisante pour
simplifier le maintien en bon état et les mises à jour des documents pédagogiques ce qui
va accroître leur utilité. Il est indispensable de disposer d’un outil permettant de valider
les éléments autorisés dans la structuration des documents pédagogiques. Nous avons
développé une DTD générique (Fig. 4) qui permet d’éditer différents types de
documents. Cette DTD a été voulue volontairement simple et assez générale et n’est pas
spécifique à des domaines particuliers. Nous donnons ici une partie de la DTD
proposée.
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 39
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
Figure 4. DTD associée à la structure générale du document
La figure 5 spécifie une structure particulière permettant la description précise des
UPEs. La figure 6 propose la DTD associée à l’activité exercice. A l’aide de l’outil
d’édition les enseignants peuvent intégrer tous les paramètres et attributs lors de la
création de leurs documents pédagogiques. Ces attributs serviront de base à
l’adaptation : ainsi nous pourrons filtrer ces UPEs en fonction de leur niveau de
difficulté, de leur type ou sous type.
40 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
Figue 5. DTD associée à l’UPE
Figue 6. DTD d’UPE type « Exercice »
Nous avons proposé un vocabulaire non exhaustif pour traiter et produire différents
types de documents pédagogiques. Ces DTDs sont utilisées pour valider l’éditeur que
nous avons construit. Le rajout d’une sous DTD peut se faire de diverses façons, une
solution consiste à utiliser les espaces de noms, s’il n’ y a un risque de conflit entre les
noms et des éléments.
6. 2. Modèle apprenant
Pour qu’un système d’apprentissage soit « intelligent », il faut qu’il soit capable de
s’adapter à l’apprenant qui se trouve devant la machine. Ceci ne peut être atteint que
par la connaissance du modèle de l’apprenant. L’ensemble des connaissances aidera à
définir les caractéristiques des apprenants de façon à ce qu’il soit plus facile d’adapter
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 41
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
les contenus en fonction de leur profil d’apprentissage, de surveiller leur progression,
de fournir un encadrement administratif et cognitif adapté, etc.
Si on reprend la métaphore du choix d’un cours ou d’un ouvrage éducatif, ce choix
est fonction :
- De la présentation du cours : son organisation (structure), les média utilisés,
- Du contexte d’apprentissage de l’apprenant, si pour une compréhension ou pour la
préparation d’un examen, l’expérience montre que les étudiants tentent de chercher les
ouvrages rédigés par un enseignant donné (dans ce cas la sélection se fera par rapport
aux enseignants),
- Du sujet d’étude (sélection par rapport au domaine ou du module).
Nous avons donc décidé d’organiser les connaissances intrinsèques au modèle
apprenant en quatre catégories en plus de son identité (nom, age,…) :
- Capacité : l’état des connaissances (débutant, moyen, avancé) Lors de la phase
d’initialisation, les apprenants ont tous le même niveau de connaissances (débutant).
L’évolution du niveau de connaissance de l’apprenant durant une session
d’apprentissage est induite par une méthode d’évaluation. La présentation d’une partie
ou d’un chapitre d’un document est toujours suivie d’un test ou exercice. L’apprenant
n’est alors acheminé vers la partie ou le chapitre suivant que s’il réussit ce test. Aussi,
des évaluations de pré requis sont effectuées avant la présentation des UPEs.
- Objectifs : tâches ou activités à réaliser. Cette catégorie définie les objectifs
pédagogiques de l’état courant. Ces objectifs vont avoir une influence sur le
comportement du système. Soit que l’apprenant est concerné par l’aspect information
de la matière, dans ce cas une exploration libre du document sans aucun guidage est
prévue par le système. Soit que l’apprenant est concerné par l’aspect formation, il a
besoin d’être guidé et évalué dans son apprentissage, dans ce cas le système doit être
capable de lui prodiguer cette aide.
- Préférences : Vont permettre à l’apprenant de spécifier les types de média
préférés. Ainsi il a possibilité de définir un classement sur les types physiques de média
pour la présentation des contenus (texte, image, vidéo,…). Il serait donc intéressant de
présenter un même contenu suivant différentes formes comme l’a recommandé
Dufresne [10].
- Son passé : garder trace de l’état de son historique. Mémorisation de la navigation
et des éléments lus dans les documents, information sur la session courante de
l’apprenant.
Tous ces attributs peuvent évoluer pour enrichir plus le modèle apprenant selon son
comportement ou interaction avec notre système. Le modèle apprenant est un modèle
individuel puisqu’il permet de gérer des informations individuelles. Un apprenant
42 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
désirant suivre un module pédagogique à travers notre système d’apprentissage doit
pouvoir le choisir conformément aux compétences qu’il souhaite acquérir. Une fois le
cours choisi, des activités pédagogiques sont demandées à travers la visualisation de
contenus personnalisés selon les préférences de l’apprenant.
6.3. Module générateur de contenu
Ce module décrit comment peut-on retrouver les contenus parmi le niveau de base
(sélection) et comment les assembler pour les présenter à l’apprenant. La génération
d’un contenu est en fonction du modèle de l’apprenant et du document XML de base
créer par un enseignant. Ma génération démarre lorsque l’apprenant décide d’activer un
cours qu’il voudrait suivre, qui est propre à un enseignant, ou lorsqu’il clique sur un
lien hypertexte qui l’amène vers un autre concept du même cours ou d’un autre cours.
Le GC récupère la liste des éléments de la structure du cours choisit. Ensuite, pour
chaque élément de cette structure le GC récupère l’ensemble des UPEs associées à cet
élément. Pour cela, nous avons pensé à utiliser deux sortes de filtres le premier permet
d’extraire un sous ensemble d’UPEs ayant le même niveau de difficulté et le deuxième
filtre permet d’effectuer le même genre d’extraction mais pour un type physique
donné. L’utilisation successive de ces deux filtres permet d’extraire la meilleure UPE
possible qui est en adéquation avec les capacités et les préférences de l’apprenant. Une
fois que le GC a construit le contenu d’une page, il faut déterminer les liens hypertextes
permettant à l’apprenant d’accéder à d’autres concepts en rapport avec la page
courante. Nous prenons en considération les relations définies par l’enseignant auteur
du document. Lorsque l’apprenant clique sur un lien, il requiert le contenu d’une page
décrite par une URL. En général, l’url spécifie une page dynamique dont le contenu est
calculé et peut donc dépendre de nombreux facteurs. En effet, ceci permet de réaliser
quelques effets de transformations appréciées pédagogiquement comme le masquage,
insertion de liens ou ajout d’annotation. De ce fait, nous pouvons affirmer qu’une
adaptation tant au niveau contenu, qu’au niveau liens est réalisée.
6.4. Module d’interface
La dernière composante du système est un ensemble de menus déroulants. Elle est
composée d’une interface mode enseignant permettant à l’auteur de choisir une
fonctionnalité de l’éditeur afin de produire un document XML de base. Une autre
Interface mode apprenant permettant à ce dernier en fonction de ses besoins de suivre
un apprentissage progressif et adaptatif. La conception de cette interface est basée sur
deux concepts fondamentaux. Le premier concerne la rapidité de réagir aux actions des
apprenants et le second vise à réduire au mieux leurs charges cognitives. Par
conséquent, nous avons évité de surcharger l’écran afin de simplifier la tâche aux
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 43
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
apprenants. Particulièrement, ceux qui ne sont pas habitués à utiliser les
environnements informatiques.
7. Implémentation et mise en oeuvre
Le système est développé en Java (JDK 1.4.1) sur une plate-forme Windows XP.
Nous avons construit un éditeur Java pour XML se basant sur l’utilisation de DOM
(Document Object Model) et SAX (Simple Api for XML), où l’enseignant trouvera un
ensemble de fonctionnalités, pour l’édition de ses documents pédagogiques. En ce qui
concerne l’adaptation du générateur de contenus, nous avons opté pour la solution des
pages dynamiques. Avec un modèle de données au niveau du serveur. Notre démarche
nous a conduit à utiliser Tomcat, un générateur de servlets java, JSP (Java Server
page). Pour valider nos propositions un prototype est développé autour de XML et Java,
destiné aux étudiants et enseignants de la communauté universitaire.
7.1. Production des documents
L’outil éditeur du prototype propose à l’enseignant de créer un nouveau document
pédagogique en choisissant un domaine particulier ou bien encore de visualiser les
documents des autres enseignants existants. Dans le cas d’un nouveau document la
saisie des informations signalétiques est une étape indispensable dans le processus
d’édition (fig. 7) ce qui permettra plus tard la recherche du document en cas de
modification ou de consultation. L’enseignant doit spécifier les prés requis sous forme
de liens hypertextes. Ensuite, une table de matière est générée automatiquement
permettant à l’enseignant de choisir les éléments à intégrer pour la structuration de son
document personnel. Des boites de dialogues sont alors affichées séquentiellement pour
permettre à l’enseignant de réaliser des opérations de traitement de texte nécessaires sur
les différentes UPEs, spécifier le type de média proposé, le niveau de difficulté (Fig. 8)
ou l’objectif pédagogique adopté, toutes ces informations sont des méta données
associées aux unités d’apprentissages incorporées au document. L’édition d’un cours,
d’un TD ou d’un TP se fera par la manipulation des différentes fonctions existantes
dans la barre de menus déroulants.
44 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
Figure 7. Création d’un nouveau document
Figure 8. Edition d’une UPE de type « Conclusion »
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 45
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
Figure 9. Création d’un TD
7.2. Génération dynamique de contenus
Les servlets autrement dit JSP permettent de créer des programmes en Java des
pages actives dont le contenu est calculé lorsque la page est demandée. Ce calcul peut
s’appuyer sur toutes les données recueillies auprès de l’apprenant et peut donc s’adapter
aux préférences qu’il a pu exprimer, à sa progressions, à ses résultats d’évaluations, etc.
L’adresse où se trouve le document XML est transmise au serveur pour être exploitée à
travers un filtrage, permettant de sélectionner les UPEs qui sont en adéquation avec les
besoins et préférences des apprenants. On appliquera ensuite au fur et à mesure sur tous
les contenus sélectionnés certaines transformations surtout pour les liens. Par exemple,
le système masque les liens hypertextes dont les pages cibles sont en inadéquation avec
le modèle de l’apprenant (trop compliqués ou trop simples). Ainsi nous réduisons au
maximum le nombre de liens hypertextes qui vont être affichés.
Nous proposons donc quatre types de servlets, le premier se nome loggin détermine
le type d’utilisateur et crée la page d’accès aux fonctions du système. Le second se
nome MenuModule affiche dynamiquement le menu présentant les différents modules
enseignés, le troisième se nome GeneModule génère, au sein du module sélectionné,
une table de matière et son contenu en choisissant les UPEs correspondantes selon les
activités d’apprentissage. Par exemple pour l’activité TD les exercices de niveau de
l’apprenant sont affichés. Le quatrième servlet se nome EvalModule génère les
résultats des évaluations. IL est en charge de la correction des tests d’évaluation, il
affiche donc les résultats de l’apprenant en cours. Les traitements de présentation
concernant la mise en forme des pages XML sont réalisés par des feuilles de styles. A
46 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
chaque document XML généré est associée une feuille de style XSL permettant la
représentation du document en HTML sur le navigateur de l’apprenant (par exemple
Explore 5, supportant XML).
L’outil propose à l’apprenant une série d’onglets lui permettant de spécifier ses
choix. Cela passe par le choix d’un module d’enseignement (visualisation des cours
disponibles), ou d’un enseignant (visualisation de l’ensemble des enseignants inscrits
dans le système), ou bien de ses préférences au sujet du type physique des médias des
UPEs. L’apprenant aura la liberté de navigation dans le document tout en l’acheminant
vers des parties adéquates à ses capacités. Des tests associés à chaque fin de partie ou
chapitre obligent l’apprenant à y répondre. La page visualisée est divisée en deux
parties (Fig. 10). La partie de gauche présente le plan du cours de façon hiérarchique,
sur la partie de droite on peut visualiser le contenu de la partie qui est active et qui est
en adéquation avec le modèle de l’apprenant. L’application de la feuille de style XSL et
selon un formatage désiré (CSS) sur le fichier XML choisi, produira un fichier HTML.
Ces pages sont le support sur lequel l’apprenant va pratiquer ses activités
d’apprentissage.
Figure 10. Cours généré de niveau débutant
Nous remarquons dans les figures (Fig. 10) et (Fig. 11) une génération dynamique
d’un même cours « The ******** SQL » présenté à des apprenants de profils
différents. Le système oblige un apprenant de niveau de connaissances débutant de
commencer son apprentissage à partir du chapitre 1 (Fig. 10). Par contre, un autre
apprenant de niveau avancé peut commencer son cours à partir du chapitre 2 (Fig. 11).
L’évaluation de l’apprenant en cours d’apprentissage se fait à travers la génération de
tests. Si l’apprenant active un lien hypertexte, alors il y’a mise à jour du générateur de
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 47
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
cours et du modèle de l’apprenant. La création des feuilles de styles XSL nous a permis
de définir une manière d’adapter, de filtrer et de présenter chaque contenu.
Figure 11. Cours généré de niveau avancé
Nous affirmons que c’est en utilisant des outils sophistiqués, construits à partir des
nouveaux standard émergeants comme XML, la programmation Java et la technologie
des servlets, qu’un système d’apprentissage peut distribuer une information dont le
contenu final et la présentation sont adaptés dynamiquement et en temps réel aux
demandes et au profil des apprenants. Seule, l’utilisation de ces outils permet une
adaptation qui dépasse la simple présentation.
8. Eléments de comparaison
Nous remarquons que depuis quelques années, c’est la production de cours
multimédias en ligne à grande échelle qui est le centre d’intérêt de beaucoup de
recherches, alors qu’au début on s’est efforcé de produire des systèmes les plus
intelligents possibles. En effet, la majorité des cours dispensés sur le Web ont pour but
essentiel la transmission d’un savoir et non un savoir-faire. De ce fait, le principal
objectif de tout système ou environnement d’apprentissage est la définition d’un modèle
de documents pédagogiques hypermédias dont les caractéristiques essentielles sont la
structuration et l’adaptation des objets pédagogiques impliqués.
Nous pensons aussi qu’un enseignant désireux de proposer un cours doit
essentiellement se préoccuper des compétences et des connaissances à faire acquérir,
ainsi du contenu qu’il va construire à ses apprenants, il ne doit pas être expert en
création de pages Web, ni en programmation java. Mais pour l’instant les systèmes qui
permettent de construire des cours en ligne ont les limites suivantes :
48 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
- Ils ont souvent la faiblesse de ne fournir aux enseignants que des outils de
construction de cours par agencement de média sans leur fournir d’outils de
modélisation de ces cours. Ainsi, ils les incitent à ne suivre aucune méthodologie et la
construction des cours devient alors lourde et entraîne une perte de temps énorme.
- Les cours construits par les enseignants sont relativement statiques. Une fois
construits, il y’a peu de chance pour qu’ils évoluent de manière régulière.
- Quelque soit l’apprenant qui se trouve devant la machine, les cours proposés sont
les mêmes. Dans certains systèmes comme ARIADNE (Alliance of Remote
Instructional Authoring and Distribution Networks for Europe) [1] et CDE (Course
Designer Environment)[18], les cours ne sont adaptables que par les enseignants, ce
sont leurs choix qui déterminent les caractéristiques des cours construits, les apprenants
n’ont aucune influence.
- A part EduML (EDucational Markup ********) [3] et qui utilise le langage XML
permettent d’ajouter aux documents des informations de nature sémantique et de
séparer le contenu de la mise en page, les autres systèmes n’offrent pas cette possibilité.
Ceci freine beaucoup la réactualisation et la réutilisation des documents. WebCt [23] a
contourné cette difficulté et permet aux enseignants de créer et de maintenir des cours
numérisés en ligne sous divers formats de sortie (documents imprimés, en ligne ou
transparents). Mais il dépend soit d’un type de matériel, soit d’un type de logiciel
privé.
- Nous remarquons au passage que le système Métadyne [11] offre des services plus
améliorés, en effet les cours multimédia en ligne sont adaptables par les enseignants et
adaptés par les apprenants. Mais l’association d’une sémantique aux documents est
pour l’instant absente.
- Enfin, la plupart des interfaces sont en effet décrites à l’aide du langage HTML qui
n’est pas très adapté à la description d’interfaces utilisateurs interactives, ce qui limite
encore plus les capacités d’interaction entre les utilisateurs et le système. Le projet
EduML tente de surmonter ces difficultés.
Notre travail se distingue des autres travaux de la communauté scientifique
hypermédia adaptatifs pour l’enseignement par les fonctionnalités offertes aux
différents acteurs du système et par l’architecture logicielle que nous avons adoptée.
Tout d’abord, le système impose aux enseignants de suivre une certaine
méthodologie pour construire leurs documents. Cette démarche pédagogique va
améliorer la structure des documents produits par notre DTD. Afin de respecter les
méthodes de travail de chacun, l’ordre de construction des documents n’est pas imposé.
La démarche de création proposée permet d’opter pour la démarche descendante
(création de partie, chapitre, UPE) ou opter pour la démarche ascendante (création de
UPE, chapitre, partie). Ceci permet le respect des rythmes et méthodes de travail de
chaque enseignant. Ensuite, le système offre aux apprenants la possibilité d’être actifs
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 49
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04
dans la phase d’apprentissage, dialogue entre le système et l’apprenant pour que ce
dernier puisse ramener la matière à son rythme, à sa compréhension et pour que le
système puisse le guider et l’appuyer dans sa démarche.
Enfin l’architecture logicielle que nous avons adoptée, reprend l’architecture
globale des hypermédias adaptatifs dynamiques en améliorant les caractéristiques du
modèle du domaine, du modèle apprenant et du générateur dynamique de contenu.
Nous avons proposé un système auteur sur le Web qui supporte un enseignement
interactif et adaptatif, génère des contenus personnalisés en ligne et qui aide l’apprenant
à trouver la connaissance pertinente en utilisant un système de filtrage cognitif.
Ce prototype est encore à un stade expérimental au niveau de notre département.
Nous confirmons l’importance du nombre des UPEs impliqués dans les documents pour
pouvoir prétendre avoir un système qui s’adapte réellement à l’apprenant. Or la
production de ces UPEs n’est pas des plus triviale, et coûte énormément cher en terme
de temps et d’efforts. Mais un atout important est la finesse des descriptions des unités
d’apprentissage en UPEs. Nous affirmons encore que si le contenu est fragmenté en
petites unités, elles seront plus partageables et réutilisables, ce qui va constituer une
source effective favorisant beaucoup l’adaptation. Par ailleurs, pour que l'adaptabilité
soit gérée facilement, nous avons incorporé dans ces documents toutes les descriptions
susceptibles de produire dynamiquement des documents de meilleure qualité et d’une
plus grande utilité.
9. Conclusion et perspectives
Nous avons présenté dans cet article, une nouvelle approche de modélisation et
d’adaptation des documents pédagogiques hypermédias. Sur la base du modèle proposé,
nous avons élaboré une architecture logicielle d’un environnement adaptatif dynamique
MEDYNA permettant la réalisation de différentes activités pédagogiques, du moment
que plusieurs profils d’apprenants sont détectés et intégrés dans le système, et plusieurs
formes de présentations des contenus sont définies. Nous avons proposé une
granulation assez fine du document afin qu’il puisse constituer une source effective aux
diverses activités proposées aux apprenants.
Nous sommes conscients que notre travail est loin d’être fini et qu’il est appelé à
évoluer dans un futur proche. Les étapes suivantes sont pour nous décisives afin de
pouvoir affronter l’évolution des besoins des enseignants et des apprenants. Pour
l’enrichissement du modèle apprenant, nous pensons intégrer dans l’enchaînement des
activités suivies par un apprenant des aspects de style d’apprentissage. Ce dernier,
influe sur le choix des activités proposées, leurs présentations. Par exemple, un
apprenant logique préfère un cours bien structuré théorie puis les exercices. Un
apprenant intuitif préfère un cours flexible, il commence d’abord par une série
50 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
d’exercices puis la théorie, donc une navigation rapide. Un apprenant introverti préfère
un environnement tranquille, aime le travail personnel. Un apprenant extroverti préfère
le travail en groupe et les échanges avec d’autres apprenants. Il serait donc plus
intéressant de prévoir pour chacune de ces catégories des activités différentes et des
contenus plus adaptatifs.
Les UPEs peuvent être partagées par les enseignants afin de pouvoir les incorporer
dans leurs documents, ce qui favorisera encore plus leur réutilisation. Il serait
intéressant d’intégrer à notre système un outil de recherche efficace des UPEs
pertinentes et appropriées selon des critères sémantiques fixés par les enseignants.
Aujourd’hui, grâce aux technologies des réseaux et aux collecticiels, des rencontres
virtuelles sont rendues possibles, permettant à plusieurs participants de travailler
ensemble de manière synchrone ou asynchrone pour réaliser des tâches communes,
comme par exemple l’édition coopérative de documents ou l’apprentissage
collaboratif. En effet, le document généré par notre DTD peut être facilement
partageable et échangeable entre différents enseignants dans le processus d’édition ou
bien encore entre apprenants dans le processus d’apprentissage. Nous pensons dans un
futur proche, enrichir notre système par des fonctionnalités afin de lui permettre
d’avoir cette nouvelle dimension coopérative.
Pour rompre l’isolement de l’apprenant et utiliser les facilités du Web, nous
proposons une approche de collaboration qui consiste à utiliser les connaissances du
système sur différents apprenants (stockées dans leurs modèles d’apprenant) pour
former un groupe de travail. Par exemple les apprenants qui ont des objectifs
d’enseignements similaires sont identifiés par le système, regroupés et proposés à celui
qui sollicite de la collaboration.
10. Bibliographie
[1] ARIADNE, https://ariadne-eu.org, Visité en novembre 2004.
[2] Behaz A., Djoudi M., « Modélisation et adaptation des documents pédagogiques hypermédias
en enseignement à distance » 7ème Colloque Africain sur la Recherche en Informatique
(CARI’04), Hammamet, Tunisie, 22-27 novembre 2004.
[3] Bourda Y., Helier M. « EduML : un langage pour la description des ressources
pédagogiques », NTICF98, Rouen, novembre 1998.
[4] Bourda Y. Helier M. « Métadonnées et XML : Application aux objets pédagogiques ».
Conférence TICE 2000, Troyes, octobre 2000.
[5] Brusilovsky P. « Adaptive hypermedia », in User Modeling and User-Adapted Interaction, pp
87-110, Kluwer Academic Publishers, 2001.
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 51
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[6] Bursilovsky P., « Methods and Techniques of Adaptive Hypermedia », In User Modeling and
User-Adapted Interaction 6 (2-3), pp 87-129, Kluwer Academic Publishers, 1996.
[7] Brusilovsky, P., Eklund, J., and Schwarz, E., « Web-based education for all: A tool for
developing adaptive courseware », Computer Networks and ISDN Systems, 30, 1-7, pp 291-
300, 1998.
[8] Christophides V. « Electronic Document Management Systems », UCH/FORTH
https://www.ics.forth.gr/~christop/, 1998.
[9] David J.P. « Modélisation d’activités pédagogiques avec le langage XML », Journées EIAO
2001, Environnements Interactifs d'Apprentissage avec Ordinateur, Paris, 25-27 avril 2001.
[10] Dufresne A., « Modèles et outils pour définir le soutien dans les environnements
hypermédias. Explora Graph », Revue Sciences et Techniques Educatives, Edition Hermès,
Paris, 2001.
[11] Delestre N. « ****DYNE, un Hypermédia Adaptatif Dynamique pour l'Enseignement »,
Thèse de l'Université de Rouen, Soutenue le 20 Janvier 2000.
[12] Draft for Learning Object ****data (LOM 6.1), LTSC-IEEE LOM Working Group, 2001
https://ltsc.ieee.org/wg12/
[13] Iskal S., Garlatti S. « Spécification déclarative des documents virtuels personnalisables » In:
Actes de DVP 2002, Brest (France), p. 127-140 10-11 Juillet 2002.
[14] Moulin C. « Documents pédagogiques adaptatifs dans un environnement d’apprentissage
distribué », TICE 2000, Troyes, octobre 2000.
[15] Mc Murray E. « Des normes pour les technologies de la formation », Publications du
domaine IT de l'EPFL, Suisse, FI-4-00 du 9 mai 2000.
[16] Nanard J., Nanard M., « Hypertext Design Environments and the Hypertext Design
Process’’, Communications of the ACM, 38(8), pp. 49-56, August, 1995.
[17] Queinnec C. Giroire H., « Pages dynamiques par filtrage : Mise en oeuvre sur un cédérom à
but pédagogique », In Environnements Interactifs d'Apprentissage avec l'Ordinateur,
EIAO2001, pp. 190-191, Hermès.
[18] Rekik Y.A.; Vanoirbeek C., « Course Designer Environment: Authoring Environment for
Interactive Courses with a Shared Course Components Library », Proceedings of the 5th
International Conference on Computer Aided Engineering Education (CAEE'99), pp 296-303,
Sofia, Bulgaria, September 1999.
[19] Réty J.-H., « Spécification de structures de liens hypertextuels adaptatives », in H2PTM’01,
Hermès, 2001.
[20] Roisin C., «Documents structurés multimédia », Habilitation à diriger les recherches Institut
National Polytechnique de Grenoble, septembre 1999.
52 Amel Behaz, Mahieddine Djoudi
Revue ARIMA
[21] Tazi S., Altawki Y., « Création de documents virtuels, Cas des supports de cours »,
Workshop sur les Documents Virtuels Personnalisables, Journées IHM’99, Montpellier,
1999.
[22] Vassileva, A., « Dynamic Courseware Generation on the WWW», 8th World Conference of
the AIED Society, Kobe, Japan, August 1997.
[23] WebCT, Web Course Tool, https://www.webct.com/, Visité en novembre 2004.
11. Biographie
Amel Behaz est chargée de cours en informatique à la faculté des sciences de
l’université de Batna en Algérie. Elle prépare une thèse de doctorat en informatique. Ses
thèmes de recherches sont l’enseignement à distance, le document numérique
pédagogique, systèmes hypermédias adaptatifs dynamiques. Elle dirige des mémoires
d’ingénieurs en Informatique à l’université de Batna.
Mahieddine Djoudi est maître de conférences en informatique à l'université de Poitiers
(France). Son laboratoire de rattachement est le SIC (Signal Image et Communications).
Il est également membre de l'équipe Ingénierie des Ressources Médiatiques pour
l'Apprentissage (IRMA). Ses thèmes de recherche sont l'enseignement à distance, le
travail coopératif et l'usage de l'Internet. Il dirige des thèses de doctorat et de magister
en Informatique en Algérie.
Génération dynamique de documents hypermédias adaptatifs 53
Novembre 2005, Numéro spécial CARI’04










قديم 2011-05-01, 11:08   رقم المشاركة : 3
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SETIT2005
SETIT 2005
3rd International Conference: Sciences of Electronic,
Technologies of Information and Telecommunications
March 27-31, 2005 – TUNISIA
Diminution de la surcharge cognitive et amélioration de l’interface dans
un hypermédia dynamique adaptatif générant des activités pédagogiques
(HYPERGAP).
Mr SOLTANI MOHAMED
Adresse : Hôtel des postes 41115 Merahna Souk -Ahras
m_soltani6007@ yahoo.fr
RÉSUMÉ : Cette recherche propose des recommandations pour améliorer un hypermédia adaptatif dynamique générant
des activités pédagogiques (HYPERGAP) qui se fondent sur les principes de présentation de l’information, l’ergonomie
d’interface et le rôle de l’agent pédagogique dans un tel système. On va présenter quelques travaux issus de la psychologie
cognitive et bien évidemment non exhaustive, on propose des recommandations pour diminuer la surcharge cognitive chez
l’apprenant ainsi que d’autres pour régler des problèmes liés à l’interface tout en cherchant à la rendre plus compréhensible,
plus transparente et réduire les problèmes liés a la navigation de raison que l’apprenant puisse se consacrer exclusivement à
l’acquisition de connaissances sans surcharge cognitive de nature procédurale. Nous présentons également le bénéfice de
l'intégration d'un agent pédagogique dans ce système.
MOTS CLÉS : Apprentissage, Hypermédia adaptatif dynamique, interface, ergonomie, Compréhension des documents
techniques, Agent pédagogique.
SUMMARY: This research propose recommendations to improve an adaptive hypermedia dynamics generating of the
teaching activities (HYPERGAP) which are based on the principles of presentation of information, the ergonomics of
interface and the role of the pedagogical agent in this system. We will present some work resulting from cognitive
psychology and obviously no exhaustive, We propose recommendations to decrease the cognitive overload at learning, and
others to regulate problems involved in the interface while seeking to make it more comprehensible, more transparent and to
reduce the problems of navigation of reason that learning, it can devote it self exclusively to the acquisition of knowledge
without cognitive overload of procedural nature. We also present the benefit of the integration of a pedagogical agent in this
system.
KEY WORDS: learning. Dynamic adaptive Hypermedia, interface, ergonomics, Comprehension of the technical documents,
Pedagogical Agent.
Introduction :
Les outils pour dispenser des cours n'ont
évolué que très lentement. Un bon nombre
d'enseignants utilisent encore jusqu'à maintenant des
tableaux noirs. On peut noter aussi l'utilisation des
outils multimédias, tels que l'on a dans les laboratoires
de langues, ou encore l'utilisation des vidéos.
De nos jours, l'informatique prend une place
très importante dans notre vie que ce soit sur notre lieu
de travail ou dans nos loisirs. Outre son utilisation dans
un cadre professionnel, depuis quelque années, l'aspect
multimédia prend une importance de plus en plus
grande dans notre société, notamment par le fait que la
communication se fait de plus en plus en utilisant des
supports qui intègrent du son, de la vidéo, du
texte…etc. Les Cd-rom, les sites Web, les bornes
interactives ou la télévision interactive ne sont plus
maintenant considérés comme des technologies
futuristes, mais entrent dans le quotidien des
entreprises et du grand public, des personnes se sont
intéressées à l'utilisation de l’informatique dans un
cadre éducatif, ce qui implique l'utilisation de
l'ordinateur (EAO).
L'EAO (l'enseignement assisté par
ordinateur) a essayé de mettre en pratique la plupart
des principes énoncés par la pédagogie, que ce soit :
- Savoir ce qu'il faut enseigner si l'on ne
sait pas où l'on souhaite en arriver ?
- Comment savoir si l'enseignement a été
efficace sans disposer de critères clairs ?
SETIT2005
Depuis quelques années, les hypermédias ont
ouvert un nouvel axe de recherche dans le domaine des
systèmes d’enseignement assisté par ordinateur, on
distingue l’apparition successive de trois types de
systèmes : tout d’abord les hypermédias dits classiques,
puis les hypermédias adaptatifs et enfin les
hypermédias adaptatifs dynamiques. Ces derniers, bien
que plus évolués, sont malheureusement rarement
multimédias et ne dispensent pratiquement jamais leurs
cours sur Internet.
Cet article, après quelques rappels, présente
l’architecture améliorée de HYPERGAP (hypermédia
éducatif dynamique générant des activités
pédagogiques) selon trois axes :
- Diminution de la surcharge cognitive
chez l’apprenant.
- Amélioration de l’interface apprenant.
- Rôle de l’agent pédagogique dans les
systèmes d’apprentissage.
L’amélioration du format de présentation des
informations dans les documents techniques est un
moyen important pour favoriser leur compréhension.
Les avancées technologiques récentes incitent
d’ailleurs à de nouveaux efforts d’analyse du potentiel
des documents techniques électroniques en terme de
compréhension. Dans cet article en propose des
recommandations qu’on doit prendre en considération
afin de favoriser leur compréhension.
Cet article présente ce que pourrait être une
approche ergonomique dans la conception d’une
interface de formation. Plus qu’une méthode, qui
indique aux concepteurs comment il faut concevoir,
l’approche ergonomique présentée dicte des
recommandations permettant l’amélioration de
l’interface apprenant d’HYPERGAP pour augmenter
la compréhension de l’interface et sa transparence.
Les agents pédagogiques animés visent à
expliquer le cours et à motiver les apprenants par des
aspects communicationnels et émotionnels via des
signes de communication verbaux et non verbaux.
Nous présentons dans cet article l’intérêt de l’agent
pédagogique dans un système d’apprentissage.
Les systèmes d'enseignement assistés par
ordinateur :
Avant l'apparition de l'informatique, on peut
noté qu'il y avait des machines à enseigner qui étaient
difficile à concevoir. Mais avec la naissance de
l'informatique, le développement des systèmes
d'enseignement est devenu un peu facile. Les premiers
systèmes d'enseignement consistaient tout simplement
à présenter à l'apprenant une notion particulière et
ensuite à l'interroger en lui posant des questions.
Avec l'évaluation de l'intelligence artificielle,
les systèmes d'enseignements ont eu une certaine dose
d'intelligence en simulant un enseignant humain et de
conseiller l'apprenant lorsque ce dernier commet une
erreur (Système intelligent).
Les hypermédias pour l'enseignement :
Un hypermédia est un système qui permet de
présenter les informations de façon non linéaire. On
peut parler de :
Hypermédias classiques (hypertexte) :
[Balasubramanian 94] définit un hypertexte
comme étant un système composé de noeuds et de liens.
Ces noeuds sont composés d'informations textuelles et
reliés les uns aux autres par des liens. On parle de
référence pour les noeuds qui sont à l'origine du lien et
de référent pour ceux qui sont les destinations.
Les liens peuvent être unidirectionnels
(permettant d'aller d'une page à une autre) ou
bidirectionnels (permettant le retour au point de
départ). Ils peuvent être disposés n'importe où dans la
page et permettent de définir leur position dans le
document. L'hypertexte peut être considéré comme
étant un procédé informatique permettant d'associer
une entité à une autre entité, avec cette architecture, on
permet à l'utilisateur de se diriger librement dans
l'hypertexte. En activant à l'aide d'un pointeur un mot
(ou un ensemble de mots) en évidence, indique à
l'utilisateur qu'il a la possibilité de visualiser une autre
page en activant ce lien.
Les hypermédias ont la même structure que
l'hypertexte à la déférence du contenu des noeuds, ces
noeuds ne contiennent pas seulement des données
textuelles, mais peuvent aussi avoir des diverses
composantes médias telles que des images, des
séquences animées, des vidéos… etc.
Noeud
Liens
Séquence animée
Exemple d'un hypermédia
Avant de passer a d'autres architectures, il faut
qu’on parle des avantages et des inconvénients de ces
derniers. Si on parle de l'hypertexte, les hypertextes par
leur structure aident l'apprenant à mieux représenter la
connaissance, aussi à mieux capturer les contenus des
déférents concepts. La non linéarité de la progression
de l'apprenant l'oblige à se construire ces connaissances
en créant des connexions entre les concepts
(L'apprentissage comme la pensée ne se font pas par
des idées isolées mais par des relations significatives
ou associatives entre idées [Nadeau97]).
Donc on peut dire que l'hypertexte favorise la
pensée associative (car il permet de présenter les
tenants et les aboutissants de chaque concept), aussi
l'initiative de l'apprenant, puisque l'apprenant interagit
avec le système (il n’est pas passif), un apprentissage
collaboratif (c'est un support d'utilisation simultanée,
Voir
SETIT2005
résolution de problèmes en groupe), un apprentissage
interdisciplinaire (une notion d’électronique par un
hypertexte, fait référence à des notions mathématiques
dans un autre hypertexte). Malheureusement tous ces
avantages peuvent devenir nuisibles. Issus de la
souplesse qu'a l'apprenant à se déplacer de noeud en
noeud dans le système, cette liberté de déplacement
peut finir par troubler l'apprenant. Il risque de se poser
des questions du type (où suis -je ? Pourquoi je suis là ?
Que dois -je faire ?) [Rhéaume 1993].
Revenons aux avantages des hypermédias qui
sont dus à ces deux composantes multimédias et la
composante hypertexte. L'utilisation du multimédia
dans les logiciels éducatifs et plus généralement dans
les systèmes d'information, apportât obligatoirement un
plus. Stimule nos sens (plus l'information est
compréhensible), le multimédia permet de plus capter
l'attention de l'apprenant et améliorer la qualité de
l'enseignement. L'aspect ludique du multimédia est
bénéfique.
L'inconvénient majeur c'est la surcharge
cognitive provoquée par "l'avalanche d'information"
que risque de déverser le système. En effet, la
redondance, pour être bénéfique, elle doit être
construite de façon intelligente.
Hypermédias adaptatifs :
A la déférence des hypermédias classiques, ce
type d'hypermédias permet à l'apprenant d'être guidé
dans son apprentissage et aux enseignants de mieux
structurer leurs connaissances. Donc il apporte un
avantage par rapport aux hypermédias dits classiques
car ce type d'hypermédias peut améliorer l'assimilation
des connaissances, ils peuvent réduire de façon
considérable le parcours de l'utilisateur. [Bodmer & al
97] ont montré à travers une étude réunissant divers
types d'utilisateurs dont le but est de répondre à huit
questions à l'aide d'un système hypertexte que les
novices étaient grandement aidés. De même [Cox & al
99] ont montré que les chemins parcourus par les
utilisateurs d'un hypermédia dynamique étaient
beaucoup plus clairs que ceux que parcourait un
utilisateur d’un hypermédia classique.
Cependant, quelques problèmes persistent.
Tout d’abord, l’accent a surtout été mis sur l’adaptation
des liens afin de guider l’apprenant dans son
cheminement. Or la deuxième composante de
l’adaptation « c’est-à-dire l’adaptation du contenu » a
souvent été mise de côté. Pourquoi ? Tout simplement
parce que la méthodologie de développement de ces
systèmes ne s’y est pas réellement prêtée. En effet, bon
nombre de systèmes hypermédias adaptatifs sont issus
de systèmes hypermédias classiques déjà définis et on a
vu leurs inconvénients auxquels les chercheurs ont
ajouté des outils d’adaptation. Or, alors qu’il est assez
aisé de cacher des liens, ou bien de les annoter, il est
beaucoup plus difficile de remplacer un item d’une
page ou bien de modifier la structure d’une page.
Ensuite, l’uniformisation du système est apparue
comme un facteur très important. D’un point de vue
ergonomique. Il est important que tous les cours aient
la même structure. Enfin tout comme un enseignant, il
faut que le système puisse utiliser immédiatement toute
nouvelle connaissance. Ainsi, si une personne trouve
ou construit un nouveau média en rapport avec un des
concepts enseignés, le fait de l’ajouter doit permettre
au système d’enrichir instantanément les cours sur ce
concept.
Les hypermédias adaptatifs dynamiques
Afin d’améliorer la qualité de l’adaptation et
de prendre en compte instantanément de nouvelles
données, depuis quelques années, les recherches se sont
orientées également vers les hypermédias adaptatifs
dynamiques.
La principale caractéristique de ces systèmes
est d’offrir un hypermédia virtuel (Vassileva 1995). Le
système n’est pas constitué de pages et de liens
prédéfinis : ils sont construits dynamiquement.
L’architecture de ces systèmes repose sur quatre
composantes principales qui sont : le modèle du
domaine, le modèle de l’élève, une base de données de
matériaux pédagogiques (ou teaching materials
(Vassileva 1992)) et un générateur de cours. Le modèle
du domaine, comme pour la dernière génération des
hypermédias adaptatifs, permet de définir l’architecture
globale du système. Il y a par conséquent adéquation
entre les noeuds du modèle du domaine et les pages de
l’hypermédia virtuel ainsi qu’entre les relations du
modèle du domaine et les liens de l’hypermédia virtuel.
L’utilisation d’un tel système apporte
plusieurs avantages. Tout d’abord l’adjonction d’un
nouveau support peut être immédiatement pris en
compte, puisque encore une fois, les pages du système
sont construites dynamiquement. Ensuite, les
enseignants ne sont pas obligés de penser à la façon
d’agencer les différents médias, ils doivent juste définir
l'architecture générale du système (le modèle du
domaine) et déterminer, récupérer ou créer les
matériaux pédagogiques qui vont être utilisés pour
présenter les notions introduites dans les cours
Pour ce type d'hypermédia, on peut parler de
****DYNE (hypermédia adaptatif dynamique pour
l’enseignement), le système CAMELEON de Melle
Laroussi [98] et encore le système de Mlle Kavcic
[Kavcic 98], mais ce qui nous intéresse c’est le système
HYERGAP (hypermédias éducatif dynamique générant
des activités pédagogiques).
Le système HYPERGAP :
L'objectif de ce système est de concevoir un
modèle d'hypermédia adaptatif dynamique pour une
meilleure diffusion et acquisition des connaissances :
Nommé HYPERGAP.
L'adaptation est caractérisée par la création
dynamique d'une structure de document. L'acquisition
des connaissances est caractérisée par l'exploitation des
tâches de l'activité pédagogique afin de définir la
structure la mieux adaptée en s'appuyant d'une part sur
les composantes intrinsèques aux hypermédias
dynamiques et joindre un modèle qui permet de définir
SETIT2005
les activités pédagogiques issues des systèmes
explicatifs. Ce système offre pour chaque activité
pédagogique différentes structures qui seront utilis ées
par le générateur de cours afin de sélectionner la
structure du document de la base de données
multimédia à présenter (voir l'architecture si dessous).
Architecture d’HYPERGAP
Notre approche :
Notre objectif est d'améliorer ce modèle pour
diminuer la surcharge cognitive de l'apprenant, pour
cela à notre avis , on doit donner beaucoup plus
d’importance à la présentation du document
numérique.
La théorie des modèles mentaux [Johnson-
Laird, 1983] fournit un cadre théorique pertinent quant
à l'interprétation de ces effets. Dans cette théorie, la
compréhension est considérée comme le résultat de la
construction d'un modèle mental [Johnson-Laird, 1983]
ou modèle de situation [Van Dijk et al, 1983]. Cette
construction dépendrait tout d'abord de la mise en place
effective d'une représentation propositionnelle des
informations explicitement fournies par le document.
Le modèle mental serait construit de manière
inférentielle par l'interaction entre la représentation du
document et les connaissances antérieures de
l'apprenant.
Donc on s'intéresse beaucoup plus à la
présentation de l'information (textuelle, image, vidéo,
audio,… ou combiner ces modalités). La question est
quand et comment choisir la modalité ?
De nombreux travaux ont pu mettre en
évidence les bénéfices de l'intégration spatiale des
éléments textuels et illustrés (Tricot, 1998 ou Sweller,
1999). L’intégration spatiale consiste à présenter les
différentes sources d'informations d'un document en les
positionnant pour éviter un effet de partage de
l'attention entre ces sources.
La présence de démonstrations animées serait
utile lorsque la tâche implique la réalisation de l'action
dans un délai de quelques minutes après la
démonstration [Palmiter et al, 1993].
Il existe des études sur la mémoire de travail
qui ont démontré qu'elle était composée de plusieurs
sous-systèmes spécialisés [Baddeley, 1986]. La boucle
phonologique est un système de stockage temporaire
des données verbales lues ou entendues, tandis que le
calepin vis uo-spatial remplit le même rôle. En se
basant sur cette structure, le format audiovisuel devrait
entraîner par conséquent un apprentissage plus
performant que le format uniquement visuel [Mousavi
et al, 1995].
En revanche, cet effet de modalité ne doit pas
laisser penser que l'utilisation systématique de
plusieurs modalités sera bénéfique. Donc le bénéfice ne
sera réel que si les deux types d'informations
comportent des liaisons réciproques.
Quand il s'agit de comparer des modalités
entre elles et non d'évaluer les déférentes formes de
combinaisons multimodales, nous parlons ici d'effet de
modalité :
- Lorsque l'on compare la mémorisation de
documents complexes et/ou longs en fonction
de leur modalité de présentation (orale ou
écrite), on constate que le rappel est souvent
meilleur lorsque les documents ont été lus.
- En revanche, pour des instructions courtes, la
modalité orale peut être recommandée pour
une utilisation immédiate des informations
(Jamet, 1998 pour une présentation de ces
travaux).
- Cette modalité a aussi l’avantage de permettre
un traitement sensoriel n’exigeant pas que
l’utilisateur fixe son attention au préalable sur
la source d’information comme en modalité
visuelle.
En termes de recommandations :
Il est préférable d’utiliser des informations verbales
pour accompagner d’autres sources visuelles :
- Pour utiliser une information verbale seule
immédiatement.
- La modalité écrite sera préférable pour des
textes longs,
- Quand, plus simplement, l’environnement
sonore créé par le document ou son
environnement compromet toute utilisation
efficace de l’oral.
Ces recommandations sont bien évidemment générales
et de multiples situations :
- Apprenants faiblement lettrés ou jeunes,
- Handicapés sensoriels,
- Environnement sonore bruyant… etc.
L'effet de redondance peut se définir comme
suit : " La même information étant présente plusieurs
fois sous des formes différentes, (par exemple sous
forme textuelle ou imagée), donc l'utilisation de
nombreux médias de façon redondante pour expliquer
une même idée, comme l’indique [Nemetz & al, 1998],
permet de mieux appréhender une donnée complexe .
Modèle de domaine
Modèle de
l'apprenant
Une page de l'hypermédia
Modèle
activités
pédagogiques
Générateur de cours Filtres
Base de
documents
multimédia
SETIT2005
Malheureusement l'effet de redondance peut entraîner
une charge cognitive plus importante (donc des
performances moins bonnes) à cause de la male
présentation de l'information, notamment lorsque
l'apprenant n'a pas la possibilité de maîtriser le rythme
de présentation des informations. L’effet de
redondance peut avoir deux origines :
a. La répétition d’informations dans le document
ou l’inutilité de ces dernières.
b. Le caractère gênant de certaines informations
parce qu’elles sont connues par l’utilisateur.
En termes de recommandations :
- Une étude de l’équipe de John Sweller a ainsi
montré que la suppression de certaines
légendes redondantes avec les flèches d’un
schéma permettait une amélioration des
performances.
- Le fait de dupliquer à l’écrit un commentaire
oral accompagnant un schéma avait des effets
négatifs.
- L’ajout à l’écrit du commentaire oral entraîne
une baisse des performances.
Enfin les documents doivent donc faire l'objet
d'une attention particulière. Néanmoins, il faut garder à
l'esprit qu'un format adapté à ce manque de
connaissances sur quand ? Comment ? Et
quoi combiner ? Pour présenter l’information peut
exercer une surcharge cognitive très importante
(performances moins bonnes).
L’interface :
L’interface est un dispositif visuel et sonore
pour représenter les fonctionnalités (utilisabilité) du
dispositif de formation (navigationnelle). Le problème
à résoudre sera envisagé comme la capacité d’un
ensemble d’affordances à suggérer une action
pertinente à l’utilisateur. De plus, l’interface est une
configuration visuelle et sonore qui doit être perçue
comme agréable, stable, facile à utiliser… etc.
La perspective ergonomique suggère de
faciliter l'interaction homme-ordinateur en rapprochant
les systèmes informatiques des activités humaines.
Selon Norman [NOR 86; NIE 90b], il faut rendre
l'interface transparente, c'est-à-dire que l'usager peut
agir naturellement en minimisant l'effort requis pour
transcrire ses intentions dans le langage du système.
L'approche ergonomique suggère un certain nombre de
lignes directrices qui sont essentielles pour faciliter
l'interaction. Ces principes ont été revus et décrits par
divers auteurs :
• Métaphore : Dans la pratique, les concepteurs
qui ressentent ce besoin de construire une
logique implicite font souvent appel à des
métaphores. Une métaphore est un ensemble
organisé d’actions possibles via un autre
ensemble organisé d’actions possibles. Des
études ergonomiques ont montré que
l’utilisation de métaphores liées à un
environnement socioprofessionnel est efficace
et utile à l’utilisateur pour installer des repères
de navigation [Barrié00].
• Cohérence et simplicité : Sur un plan
purement formel, les critères de cohérence et
de simplicité sont prédominants afin de
répondre à une logique interne de
déplacements possibles. Derrière la trivialité
de cette affirmation, on ressent une logique
implicite de déplacement.
• Visibilité : Visibilité des tâches d’interaction,
et de la visibilité des contenus associés à une
focalisation de l’attention adéquate
[ScapinBastien97].
• Flexibilité et protection contre l’erreur : la
flexibilité d’une part, c’est-à-dire la faculté du
système à s’adapter à des utilisateurs
différents faisant des choix différents ; la
protection contre les erreurs d’autre part,
c’est-à-dire le fait que le système ne provoque
pas d’erreurs d’utilisation, de pannes…etc.
[ScapinBastien97].
• Contrôle sur l’activité : en particulier la
possibilité de revenir en arrière, d'interrompre,
de recommencer ou de sortir de l'application.
• Autres : la rétroaction de l'usager sur ses
opérations et sur celles du système. La
Fermeture : découpage des activités en
séquences courtes, ce qui permet à l'usager de
suivre plus facilement ce qui se passe et de
libérer rapidement sa mémoire à court terme.
L'adaptabilité : préférences, options.
Dans le domaine des environnements
d'apprentissage, certains de ces principes ergonomiques
sont plus importants que d’autres. L'organisation et la
cohérence externe des représentations choisies
favorisera pour l'apprenant, la compréhension et le
transfert futur de ce qu'il apprend dans l'environnement
d'apprentissage. La visibilité des composantes de la
matière et l'accès en survol peuvent favoriser :
L'organisation des concepts en mémoire et leur
rétention future. Il est important de choisir une
métaphore et des représentations qui suggèrent bien
aux apprenants les manipulations et les effets possibles
[NON 96]. Enfin, les interfaces adaptatives permettent
de fournir à l'apprenant une rétroaction sur la matière
visitée qui font ressortir l'historique et l'organisation de
ce qui a été fait et incite l'apprenant à compléter son
apprentissage.
Comment organiser l'interface de telle
manière que nous puissions rendre
perceptibles toute l’information dans un
noeud tenant compte des aspects
esthétiques et cognitifs ?
L'écran est habituellement plus petit pour nos
besoins en affichage. Nous ne pouvons pas nous servir
d'autres médias (tels que jouer simultanément une
bande sonore en montrant une image) pour des raisons
technologiques ou cognitives, faire défiler du texte
impose à l’apprenant de se concentrer sur le bas du
SETIT2005
document pour chercher ce qui l’intéresse ou bien il
emploie plusieurs fenêtres pour la présentation de
l'information (problème de navigation).
Solution :
Présenter seulement un sous-ensemble
d’attributs, les mots importants, et laisser l'utilisateur
commander en utilisant des boutons par exemple.
L'activation de ces boutons ne produit pas la
navigation, mais elle montre les différents attributs du
même noeud. Ceci suit « Ce que tu vois est ce dont tu
as besoins »
Comment l'utilisateur conçoit l'effet ou la
conséquence d'activer un objet d'interface
?
Il est évident que les lecteurs se posent des
questions sur les éléments tels que les liens, les
boutons, les commandes de médias ou même des
commandes faites sur commande.
- Ce qui s'est produit après le
déclenchement d'une commande,
- La conséquence exacte de l'action à
exécuter.
Solution :
Choisir le genre de rétroaction non ambiguë et
complète :
Différentes formes de curseurs, accentuant le
petit texte a base d’explications appelées les "pointes".
En outre, ces éléments peuvent être combinés avec le
bruit et les animations.
Comment identifier les différents types de
commandes dans l'interface de sorte que
l'utilisateur puisse les comprendre
facilement ?
Comment organiser, commander les objets
(tels que des ancres, des boutons…etc.) ? Pour produire
une interface significative, il existe différents genres
d'objets actifs d'interface :
Ceux qui fournissent «la navigation générale », telle
que le bouton "arrière", ou les ancres pour retourner
aux index, les objets qui fournissent la navigation à
l'intérieur d'un contexte , les objets qui commandent
l'interface…etc.
Solution :
Grouper les objets d'interface de commande selon leur
fonctionnalité globale, contextuelle, objets structuraux
et d'application, et marquer chaque groupe pour
augmenter la compréhension.
Conséquences :
- Moins de commutations entre page (problème de
navigation). Les apprenants trouvent toute
l'information dans une même unité ;
- Des utilisateurs sont informés au sujet du contenu
du noeud, de ce fait, réduis ons la navigation et la
visite des noeuds non pertinents pour les déférents
apprenants.
- Augmenter la compréhension de l’interface et sa
transparence.
Ajouter un agent pédagogique :
Dans l'enseignement traditionnel, les
interactions entre apprenants et enseignants sont multi
supports (dessins au tableau, documents audio-visuels),
multimodales (paroles, gestes, postures, regards),
coopératives (échanges ayant a priori un but commun
comme la compréhension d'une partie du cours) et
adaptatives (par exemple, l'enseignant modifie le
déroulement de son cours pour répondre aux
questions). Une des difficultés pour l'enseignant
consiste aussi à savoir adapter sa communication à des
apprenants ayant des niveaux très différents. Vis -à-vis
de cette multi modalité et du caractère coopératif et
adaptatif de ces interactions humaines, les outils
actuels des Environnements Interactifs pour
l'Apprentissage Humain (EIAH) semblent limités.
L’agent pédagogique se situe à la croisée de
deux directions de recherche : les agents
conversationnels et les environnements d’apprentissage
à base de connaissances. Un agent pédagogique est un
personnage animé, affiché à côté d’un support de
formation ou intégré dans un environnement 3D, qui
vise à fournir des signes de communication non
verbaux (regards, expressions faciales, gestes de la
main, postures) tout en cherchant à motiver les
apprenants par des aspects communicationnels et
émotionnels [JOH 00]. Plusieurs équipes développent
actuellement des agents pédagogiques qui diffèrent
selon leurs caractéristiques graphiques (juste une tête
parlante ou un corps complet, 2D ou 3D) et les
algorithmes qu’ils utilisent pour générer un
comportement multimodal en fonction d’une tâche
communicative.
Dans notre modèle on propose l'ajout d'un
agent pédagogique qui utilise plusieurs modalités. La
réalisation multimodale des actes pédagogiques peut
être exagérée suivant le contexte. Les modalités non
verbales sont utilisées par les agents conversationnels
pour réguler les tours de parole et fournir un retour
sans interrompre l’utilisateur, ponctuer une phrase,
mettre de l’emphase, indiquer une question [CAS 00],
[PEL 02]. Outre ces actes communicationnels
généraux, les agents pédagogiques peuvent utiliser la
communication non verbale pour montrer comment
exécuter une action physique dans un environnement
3D simulé (gestes de la main, postures). Porter
l'attention de l'apprenant sur un point précis d’un
environnement complexe source d’ambiguïtés
(déictique via les gestes de la main mais aussi via le
regard, la locomotion et les mouvements de la tête), le
féliciter (expressions faciales, gestes de la main),
l’encourager à se poser des questions (gesticuler, se
SETIT2005
gratter la tête) [RIC 99]; [LES 00]. Plusieurs études ont
été menées afin d’évaluer l’utilité de ces agents
pédagogiques sur l’apprenant [LES 97]; [DEH 00];
[WON 02]. Certains observent par exe mple un impact
de l’agent sur la motivation des apprenants et sur la
qualité de transfert d’apprentissage [MOR 01].
D’autres n’observent pas cet effet même si une
préférence pour l’agent ressort de l’analyse des
questionnaires remplis par les étudiants [AND 99].
Un agent pédagogique pour HYPERGAP
Conclusion :
Cet Article présente quelques
recommandations issues de la psychologie cognitive.
Ces recommandations à notre avis favorisent la bonne
compréhension des documents techniques et diminuent
la surcharge cognitive due à une male présentation.
L’interface est une configuration visuelle et
sonore qui doit être perçue comme agréable, stable et
facile à utiliser. Dans ce cas ces interfaces doivent
avoir une certaine transparence des fonctionnalités de
l’outil afin que l’apprenant puisse consacrer
exclusivement son temps à l’acquisition de
connaissances sans surcharge cognitive de nature
procédurale de l’interface. Nos recommandations
peuvent garantir moins de commutations entre pages
(problème de navigation), les apprenants trouvent toute
l'information dans une même unité, des utilisateurs sont
informés au sujet du contenu du noeud, de ce fait,
réduire la navigation et la visite des noeuds non
pertinents pour les déférents apprenants et augmenter la
compréhension de l’interface et sa transparence.
Dans notre modèle, on propose l'ajout d'un
agent pédagogique qui utilise plusieurs modalités. La
réalisation multimodale des actes pédagogiques peut
être exagérée suivant le contexte pour porter l'attention
de l'apprenant sur un point précis d’un environnement,
le fait de le féliciter, l’encourager à se poser des
questions a un impact de l’agent sur la motivation des
apprenants et sur la qualité de transfert d’apprentissage
[MOR 01].
Dans Cet article, on a proposé des
recommandations qui vont améliorer le système
HYPERGAP ou même d’autres hypermédias dans le
but de diminuer la surcharge cognitive chez
l’apprenant ; l’amélioration de l’interface apprenant
pour que ce dernier puisse se consacrer exclusivement
à l’acquisition de connaissances sans surcharge
cognitive de nature procédurale de l’interface. Enfin,
on peut sentir le bénéfice de l’ajout d’un agent
pédagogique dans un système d’apprentissage tout en
cherchant à motiver l’apprenant.
Notre architecture
Référence Bibliographiques
Agent pédagogique
Prendre compte
des
recommandation
Modèle de domaine
Modèle de
l'apprenant
Une page de l'hypermédias
Modèle
activités
pédagogiques
Générateur de cours Filtres
Base de
documents
multimédia
Documents doivent
donc faire l'objet d'une
attention particulière
(recommandations).
Règles de
comportement
communicatif
selon la nature
des documents
Apprenant
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