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Post ¤©§¤°شخصيات عالمية بجامعة الجلفة ¤©§¤° الجزء 1


Dr Hamid Nacer-Khodja


Albert Camus - Jean Sénac ou le fils rebelle
Essai - Éditions Paris-Méditerranée, Paris ISBN : 2-8427-2206-X, 2004







Présentation de l'éditeur
Jean Sénac, le poète, et Albert Camus, tous deux nés en Algérie, ont entretenu une relation épistolaire et amicale entre 1947 et 1958. Cette correspondance est restée largement ignorée jusqu'à aujourd'hui. Les lettres inédites, réunies ici par Hamid Nacer-Khodj et son essai Le Fils rebelle, nous ra******* l'histoire de l'amitié grave et profonde qui lia les deux hommes. Quand Sénac, une jeune poète de vingt ans, écrit pour la première fois à Albert Camus celui-ci est déjà internationalement connu. L'Etranger date de 1942 et La Peste vient de paraître. L'écrivain répond pourtant aussitôt à Jean Sénac (24 juin 1947). Ces deux lettres inaugurent une correspondance affectueuse, exigeante et confiante. Elle durera jusqu'en 1958. Les lettres témoignent toutes d'une époque riche et bouillonnante : les deux hommes parlent de littérature, l'oeuvre de Jean Sénac s'ébauche et se structure, Camus devient Prix Nobel, enfin plusieurs écrivains de l'époque sont mentionnés. Cette correspondance concerne aussi leur histoire personnelle face à la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, que Sénac soutient de toute son âme, à la guerre qui s'ensuit et aux événements tragiques qui la traversent.
En avril 1958, Jean Sénac qui reproche son silence avec vénémence à Camus lui adresse une lettre de rupture. "Camus, notre frère Taleb vient d'être guillotiné. Je sais à quel point je dois vous irriter, mais quoi ! Ne me suis-je pas juré d'être avec vous d'une insupportable franchise ? De ceux qui voudraient faire de vous le Prix Nobel de la Pacification ne pouviez vous exiger la grâce de l'étudiant Taleb ?"
Le Soir d'Algérie 8 août 2005
Jean Sénac, de Montpellier à Djelfa
L’université Paul-Valéry Montpellier III a organisé les 3 et 4 juin 2005 une rencontre autour de la poésie algérienne de langue française. L’originalité d’une telle manifestation est triple : outre un hommage appuyé à Jean Sénac (1926-1973) et à ses amis les poètes Tahar Djaout et Youcef Sebti ou l’éditeur Edmond Charlot, des poètes révélés par Sénac ont eu à présenter d’autres jeunes poètes dont les ****es ont été lus par un comédien.
C’est ainsi que Hamid Tibouchi a introduit le jeune El-Mehdi Acherchour, Madjid Kaouah le «beur» Djamel Benmerad, Abdelhamid Kaouah l’aîné, Chakib Hammada et Hamid Nacer-Khodja le prolifique Youcef Merahi. Les poétesses ne sont pas oubliées puisque Habib Tengour a présenté Samira Negrouche, encore étudiante en médecine, et Fouzia Lamrani la nouvelliste Rénia Aouadene révélée par la revue «Algéroe-Littérature-Action». Quant à l’Américain d’origine tunisienne Hédi Abdel-Jaoud, venu de New York, il a célébré la magnifiance de Mohamed Schaba. Enfin, Hamid Nacer-Khodja, qui a publié de nombreux ouvrages sur Jean Sénac, a soutenu la première thèse sur cet auteur portant sur «Un itinéraire personnel : Jean Sénac critique». Nous l’avons rencontré les 20 et 21 juillet 2005 à la Maison de culture de Djelfa, à l’occasion du cinquième colloque sur la création littéraire et artistique. Cette rencontre a vu la consécration de deux personnalités culturelles nationales, Amin Zaoui et Mohamed Benguettaf, lesquels se sont vu attribués le burnous littéraire et le burnous artistique.

Pourquoi Jean Sénac critique ?
Sénac est connu en tant que poète et a fait l’objet de quelques études, y compris de type universitaire qui sont au nombre de treize. Par contre, Sénac critique a été totalement occulté, sinon ignoré. Le champ d’investigation était donc vierge pour aborder un aspect de son œuvre qui est non seulement considérable, mais présente aussi plusieurs aspects. A côté d’une critique littéraire et artistique entamée dès 1946 par la publication d’articles et d’ouvrages, existe une production radiophonique aussi bien en Algérie coloniale (1964-1965- 1967-1971) qu’en Algérie indépendante (1964- 1965-1967-1972). Sénac a même réalisé pour la RTA (Radiodiffusion télévision algérienne) trois films de télévision, l’un portant sur «Une insurrection de l’esprit : la littérature algérienne de 1830 à 1964» (1964), les deux autres sur les peintres en relation avec les poètes algériens (1968).

Quels sont les traits dominants de cette critique si diversifiée tant en genre qu’au niveau des supports médiatiques ?
En dehors de quelques auteurs admirés (Paul Verlaine, René Char), la critique de Sénac a concerné un seul espace d’expression et d’énonciation, l’Algérie littéraire et artistique de 1946 à 1973. Durant cette longue période, Sénac n’a cessé de plaider pour la connaissance de la littérature et de l’art (principalement la peinture) en Algérie, d’Algérie, algérien. Après avoir été l’avocat des auteurs algérianistes (Robert Randau, Edmond Brua) et de l’Ecole d’Alger (Albert Camus, Emmanuel Roblès, Jules Roy, etc.), il s’est intéressé tôt aux premiers écrivains et artistes algériens en participant à leur révélation à partir de 1950, date charnière de leur apparition. C’est ainsi que Sénac est pionnier en parlant et publiant les premiers ****es de Mohamed Dib, Mouloud Feraoun, Kateb Yacine dans les revues qu’il dirigea, «Soleil» (1950- 1952) et «Terrasses» (1953). Il a été également le premier à écrire, organiser des expositions et reproduire dans sa revue «Soleil» les travaux picturaux de Baya Bachir Yellès, Abdelkader Guermaz. Pendant la guerre d’Algérie, il a multiplié actions, critiques et essais idéologiques pour la reconnaissance du «fait national algérien». A l’Indépendance, il a été un authentique «Soleil fraternel» (selon son expression qui est aussi sa signature) pour l’aide apportée aux jeunes poètes et peintres algériens, allant jusqu’à les regrouper autour d’expressions qui vont connaître une grande fortune, les premiers étant des poètes de «graphie française», les seconds des peintres de «l’Ecole du Signe». En outre, le discours critique de Sénac se singularise puisqu’il s’assimile avec sa vie, d’autant que lui-même a déclaré à maintes reprises ne pas faire disparaître l’homme au profit de l’œuvre. Il fallait donc placer l’auteur dans son être – y compris intime – en relation avec une situation d’écriture où la psychologie, les amitiés, les rencontres, nourrissent, expliquent ou justifient le processus de création et de réception des articles, ouvrages, émissions et films de Sénac. Enfin, il convient de souligner que les ****es critiques se déplacent d’un genre à l’autre, passant de la littérature à la peinture ou la radio et inversement. Ils se prêtent donc volontiers à des lectures comparatistes ou inter****uelles que j’ai entrepris pour dégager les éventuels écarts et leurs enjeux.

Où se situe l’apport de Sénac dans la critique littéraire ou d’art d’Algérie ?
Sénac a été en permanence un homme d’union littéraire, artistique, spirituelle, sensuelle et même linguistique puisqu’il intégra dans son vocabulaire critique et sa poétique des mots et expressions arabes alors qu’il ne connaissait pas cette langue. Cette soif d’union a induit une démarche novatrice de l’auteur qui a entrepris de rassembler, quelles que soient leurs communautés d’origine, les écrivains et peintres pour un «Front culturel de la pensée algérienne». A ce titre, il joua dans l’histoire littéraire un rôle aussi important que Gabriel Audisio et Emmanuel Roblès. Par ailleurs, Sénac a créé des mots nouveaux qui, mieux que tout, expriment la réconciliation – terme très important pour lui – des contraires. Parmi les néologismes, j’ai particulièrement insisté sur les concepts de «poépeintrie » et de «corpoème» que l’auteur a plus ou moins théorisé en tant que critique et poète.

Pourriez-vous définir brièvement ces principaux termes de l’esthétique de Sénac ?
Inventer des mots, c’est créer un mieux-voir ou un mieux-être qui n’existait pas auparavant. «Pour Sénac, dont l’univers a été constamment littéraire et visuel (pictural, photographique, cinématographique), la poépeintrie revêt deux principaux aspects. Elle est d’abord une alliance entre les poètes et les peintres regroupés soit dans la revue «Soleil» où les œuvres des seconds s’accordent formellement aux ****es des premiers, soit dans ses propres recueils poétiques où les peintres (Abdallah Benanteur, Mohamed Kadda, Louis Nallard) transposent ou reconstituent en rythmes graphiques son univers mental. La poépeintrie est ensuite une série de réflexions sur les relations ****es/icono****es où les références littéraires et picturales sont définies pour une esthétique double : la peinture a tantôt une signification purement plastique pour tout œil subjectif, tantôt un rôle populaire avec la certitude d’une nation à naître. Quant au corpoème, c’est-à-dire le corps dégagé de toute spiritualité se conjuguant au poème, il représente la somme des expériences poétiques et érotiques de Sénac qui se voulait poète plus qu’homme en tentant de définir les multiples états du corps désirant ou amoureux.

Où peut-on lire votre thèse ?
Le jury a autorisé sa diffusion dans les bibliothèques universitaires. En attendant une éventuelle publication souhaitée par les uns et les autres, elle sera disponible à partir de septembre 2005 sur le site «www.limag.com» dirigé par le professeur Charles Bonn. Je remercie vivement ce dernier, notre maître à tous après le regretté Jean Déjeux, ainsi que mon merveilleux directeur de thèse, le professeur Guy Dugas, pour cette action qui m’honore.

Propos recueillis par Hafnaoui Ghoul








 


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