Dernier grand représentant du classicisme viennois, Beethoven prépara l'évolution vers le romantisme en musique.
BEETHOVEN Ludwig van
BEETHOVEN Ludwig van, compositeur d’exception à découvrir sur notre site de musique classique
« Sa musique déborde de souvenirs aussi bien que de prédictions » : la formule de Charles Rosen résume on ne peut mieux la position de Ludwig van Beethoven dans l'histoire de la musique. Installé à Vienne à partir de 1792, le compositeur allemand - doublé d'un formidable virtuose du clavier ! - part à la conquête de la capitale autrichienne, fort du précieux soutien d'aristocrates tels que les princes Lobkowitz ou Lichnowsky. Surmontant le drame de la surdité qui le gagne progressivement à partir des dernières années du XVIIIe siècle (daté de 1802, le « testament de Heiligenstadt » marque le sommet de cette période de crise), le compositeur s'affirme avec une rare audace. Symphonie, concerto, quatuor à corde, sonate : dans des formes héritées des auteurs classiques, Beethoven manifeste son inépuisable goût de l'expérimentation et fait souffler un vent prophétique à l'orée du siècle romantique. « Sacrifions la Vie à l'Art ! Qu'il soit un sanctuaire », affirmait un musicien dont l'orgueilleux génie s'exprime d'une saisissante manière dans les réalisations de sa dernière période, où la forme découle plus que jamais des préoccupations expressives. Mais dès la « Sonate "Pathétique" » (1798-1799) ou la « Symphonie n° 3 " Héroïque" » (1802-1804), le processus qui allait conduire aux dernières sonates pour piano ou à la « Symphonie n° 9 » (1823-1824) était engagé. Pour nombre de ses successeurs, au XIXe siècle et bien au-delà, Beethoven s'impose comme un point de référence irremplaçable - et souvent intimidant. Pour l'auditeur, l'humanité et la fantastique énergie de son discours en font l'un des musiciens les plus universels, avec Bach et Mozart.