Bonjour à tous;
je veut traduire ce texte suivant en arabe ; et je vous demande votre aide s'il vous plait .
L’augure infaillible se rassure, et parle en ces mots :
« Le dieu n’est point irrité de l’oubli des voeux ou des hécatombes, mais de l’outrage fait à son prêtre, qu’Agamemnon à méprisé ; car il n’a point délivré Chryséis, et n’a point accepté la rançon. Telle est la cause des maux qu’Apollon nous envoie, et qu’il nous prépare encore. Non, son bras pesant ne cessera de nous accabler que lorsque nous aurons rendu cette jeune vierge à son père bien aimé, sans accepter ni présents ni rançon, et conduit dans Chryse une hécatombe sacrée ; peut-être alors parviendrons-nous à le fléchir. »
Ayant ainsi parlé, Calchas se rassied aussitôt. Alors le puissant Agamemnon se lève, pénétré de douleur; son âme est remplie d’une sombre colère ; ses yeux sont pareils à la flamme étincelante ; et, lançant sur Calchas un regard sinistre, il s’écrie :
« Devin de malheurs, jamais tu n’as rien dit qui me fût agréable ; tu n’aimes qu’à présager les désastres ; tu ne prononças jamais un oracle propice, jamais tu n’en vis s’accomplir et maintenant, faisant parler les dieux, tu dis aux Grecs assemblés qu’Apollon les accable de maux parce que j’ai refusé la magnifique rançon de la jeune Chryséis : oui, sans doute, je désire la conduire dans mon palais ; je la préfère même à Clytemnestre, qui, vierge encore, devint mon épouse ; Chryséis ne lui cède point par sa taille, son esprit ou sa beauté, ni même dans les ouvrages des femmes. Toutefois, je consens à la renvoyer, si c’est là le meilleur parti : je veux le salut du peuple, et non pas sa ruine. Mais préparez-vous à me donner un autre prix, afin que je ne sois pas le seul parmi les Grecs qui reste sans une récompense ; cela ne saurait convenir, et tous vous le voyez, la mienne m’est aujourd’hui ravie. »
« Glorieux Atride, toi le plus avide des hommes, répond l’impétueux Achille, pourquoi les Grecs magnanimes te donneraient-ils une nouvelle récompense ? J’ignore s’il est encore en réserve de nombreuses richesses ; mais puisque les dépouilles des villes détruites ont été distribuées, il ne serait pas juste de les rassembler une seconde fois pour un autre partage. Cependant renvoie au dieu ta captive, et nous te donnerons un prix trois ou quatre fois plus magnifique, si Zeus nous accorde un jour de renverser l’opulente ville des Troyens. »
« Superbe Achille, réplique le puissant Agamemnon, bien que tu sois vaillant, n’essaye pas de me tromper ; tu ne saurais ni me séduire ni me persuader. Quoi ! veux-tu donc, afin de posséder en paix ta récompense, que je me retire dépouillé, sans honneur, et m’ordonnerais-tu de livrer ma captive ? Oui, si les Grecs, cédant à mes vœux, m’accordent un prix d’une égale valeur ; mais s’ils me le refusent, j’irai moi-même enlever ta récompense, ou celle d’Ajax, ou celle d’Ulysse, et celui que j’irai trouver frémira de colère… Mais une autre fois nous en reparlerons. Maintenant lançons un vaisseau sur la vaste mer, rassemblons des rameurs habiles, plaçons l’hécatombe dans le navire ; qu’il reçoive aussi la jeune Chryséis, et qu’un héros illustre le commande, soit Ajax, soit Idoménée, soit le divin Ulysse, ou toi-même, Achille, toi le plus terrible des guerriers, afin d’apaiser par des sacrifices le redoutable Apollon. »
Achille, tournant sur lui ses yeux courroucés, s’écrie aussitôt :
« Homme avide et revêtu d’impudence, qui des Grecs voudra désormais obéir à tes ordres, soit pour se placer en embuscade, soit pour attaquer de front l’ennemi ? Je ne suis point venu combattre sur ces bords pour me venger des Troyens belliqueux : ils ne sont point coupables envers moi. Jamais ils n’ont enlevé mes bœufs, ni mes chevaux ; jamais ils n’ont ravagé mes champs, dans la fertile et populeuse Phthie ; car nous sommes séparés par des montagnes ombreuses et par la mer retentissante : c’est toi que nous avons suivi, guerrier téméraire, pour te combler de joie, pour punir sur les Troyens l’injure de Ménélas et la tienne, misérable ! Mais tu ne respectes point ces services, tu les méprises ; tu me menaces même de m’enlever un prix acquis par tant de travaux, et que me donnèrent les enfants des Grecs. Pourtant ma récompense ne sera point égale à la tienne quand nous ravagerons la superbe citadelle d’Ilion. Mes mains soutiennent tout le poids de la guerre, et quand vient le partage, c’est pour toi que sont les plus riches dépouilles ; moi, satisfait d’un modique présent, je reviens dans mes vaisseaux, après les fatigues du combat. Oui, je retourne dans la Phthie : certes, il m’est préférable de rentrer dans ma patrie, sur mes superbes navires ; et je ne crois pas que, restant ainsi méprisé, tu puisses en ces lieux accroître désormais tes richesses et tes trésors. »
« Fuis, s’écrie Agamemnon, fuis, si tel est ton désir ; je ne te prie point de rester pour ma cause ; assez d’autres m’honoreront, et surtout le grand Zeus. De tous les rois qu’il chérit, tu m’es le plus odieux ; tu n’aimes que la discorde, la guerre et les combats : si tu possèdes plus de force, c’est un dieu qui te l’a donnée. Ramène dans ton pays tes vaisseaux et tes soldats, va régner sur tes Myrmidons ; je te méprise, je me ris de ta colère, et te braverai par mes menaces. Puisque Apollon me ravit la fille de Chrysès, je la renverrai sur un de mes navires avec mes compagnons ; mais j’irai moi-même dans ta tente, et j’enlèverai la belle Briséis, qui fut ta récompense ; afin que tu saches combien je te surpasse en pouvoir, et que chacun craigne de se dire mon égal ou de s’opposer à moi.»
je vous attend .MERCI