LES CONTRAINTES DU JEU
Les contraintes imposées par le jeu sont fortes. Elles nécessitent le
développement d’habiletés (ou compétences) qui intègrent, en plus des aspects
généraux aux sports collectifs, des aspects spécifiques au volley-ball :
· Possibilités de manipulation limitées aux frappes.
· Jeu aérien.
· Précision des renvois.
· Peu de temps disponible.
· Vitesse sous toutes ses formes (déplacements, réaction, frappes, etc.).
· Barrière du filet et de la ligne centrale.
· Matériel (terrain, ballon, lumière, vent).
Le fait que la balle ne puisse pas être tenue et le besoin de précision nécessitent
le développement d’une motricité fine qui permet le contrôle des frappes.
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2 EXIGENCES PRINCIPALES
Le jeu aérien et l’obligation de frapper la balle perturbent la motricité par une
attitude où le redressement entraîne une perte passagère des repères
équilibrateurs habituels (tête tournée vers le haut). Cette motricité spécifique
est la première exigence.
Le peu de temps disponible et l’impossibilité garder la balle imposent une activité
d’anticipation particulièrement marquée. Elle passe par la compréhension du jeu et
l’activation d’un «état de garde » qui favorisent une activité d’anticipation très
marquée. Ceci constitue la deuxième exigence.
Ces deux exigences sont indissociables. Que l’une soit oubliée et l’apprentissage
perd son essence. La motricité spécifique du volleyeur s’exprime dans les
domaines de la vitesse et la précision dans toutes leurs dimensions.
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LES CONTENUS
Remarque sur l’expression «jeu sans ballon »
Le joueur de volley-ball n’est jamais en possession du ballon mais il est toujours
concerné par le caractère plus ou moins critique des trajectoires même si elles ne
sont pas dirigées vers lui. L’importance du rythme dans le jeu et dans les gestes,
réglé sur les mouvements de balle montre le caractère suspect de l’expression
«jeu sans ballon ».
1. Jouer en rythme
« Au volley-ball, pour être à l’heure, il faut être en avance ! »
Arriver en même temps que le ballon ne suffit pas. Le joueur doit se donner
les moyens d’avoir « le temps d’attendre » (s’arrêter avant de faire la passe,
s’équilibrer avant de sauter au contre, stopper son recul en défense avant la
frappe de l’attaquant, etc.).
S’adapter au rythme du jeu en fonction des trajectoires de balle et des
déplacements des joueurs, partenaires et adversaires (ne pas attendre d’avoir
le ballon pour s’engager, se replacer au contre quand la balle est chez
l’adversaire, aller au soutient, etc.).
Trouver un rythme dans le geste (accélérations du bras au service,
anticipation du bras d’attaque lors du smash, des mains du passeur avant la fin
du déplacement, du plateau en réception, etc.).
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2. Gérer ses appuis et s’orienter
Orienter les appuis et le regard vers l’événement qui suit et pas vers celui qui
est passé (à la passe, s’orienter vers l’attaquant et pas vers le réceptionneur,
ne jamais tourner le dos au filet, …), orienter les contacts vers la cible et pas
vers le ballon ni vers le joueur qui l’envoie (le défenseur tourne les pieds vers
le passeur, pas vers l’attaquant). Cet aspect relève de la compréhension du jeu.
Trouver des appuis «utiles» (toujours chercher à basculer sur les avants
pieds, écarter dans les deux plans, avant arrière et latéral en fonction des
besoins, faire des allégements et reprise d’appui en phase avec le jeu, etc.).
Présenter les surfaces de contact les plus larges possible pour favoriser le
contrôle et les orienter, ce qui passe par l’orientation générale du corps (jouer
avec les 10 doigts, chercher le contact sur le 1/3 inférieur des avants bras,
ouvrir la main à l’attaque, etc.).
Charger un appui plus qu’un autre (le passeur joue sur le pied droit),
coordonner le déplacement (passer sur avant dernier pied gauche quand le
passeur touche le balle), dissocier les bras du reste du corps (voir le rythme
dans le geste).
3. Enchaîner les actions
Au volley-ball, « il se passe toujours quelque chose avant et il se passe toujours
quelque chose après ».
Il s’agit de mener l'action en cours en fonction de l'action qui précède et de la
gérer en intégrant les éventuelles actions qui suivent. A titre d’exemple, plutôt
que de travailler la réception seule, il faut s’intéresser à la liaison réception -
attaque, la passe se fait toujours après quelque chose (un contre, un
déplacement, un changement de rôle inattendu), le smash n’arrive jamais sans
démarquage, replacement, ajustement ; il est suivi d’un repositionnement au
contre ou en défense, etc.
4. Jouer en projet
Tenir un rôle dans un système (passeur/attaquant).
Jouer en fonction de l’adversaire (contrer ou défendre).
Jouer en fonction des partenaires (il est en retard, il est gaucher).
Jouer en fonction du ballon (près ou loin du filet ou des mires).
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Gérer la prise de risque (oser quand c’est possible, quand c’est nécessaire, ne
pas tenter l’impossible).
L’ACTIVITE DES JOUEURS (LEURS RESSOURCES)
Comme dans tous les sports collectifs, un joueur n’a d'existence qu'à travers les
résultats qu’engendrent ses actions, attitudes ou décisions. Parler d'un joueur,
c'est parler des autres, des effets qu'il génère dans le rapport de force. Un
joueur n'est que virtualité s'il ne joue pas. La relation au ballon et à
l'environnement physique, la technique ne suffisent pas à rendre compte de son
activité. Le volley-ball est aussi et peut-être surtout une activité où les prises de
décisions sont déterminantes dans l’élaboration et la conduite des actions. Cellesci
se prennent dans l'action (la tactique), ou avant l'action (la stratégie).
a) Niveau de la stratégique
Les choix stratégiques aboutissent à l'organisation de l'équipe et à la circulation
tactique qui ont pour but d’établir la domination sur l’adversaire en attaque et en
défense. Ils se concrétisent dans la distribution des rôles (passeur, attaquant) et
des tâches (qui contre le meilleur attaquant, qui vient soutenir le contre sur une
attaque au poste 4, qui attaque au poste 2, au poste 4, etc. ?).
Dans le domaine de la compétition les choix stratégiques dépendent des forces et
des faiblesses de sa propre équipe. Ils dépendent également des forces et des
faiblesses supposées de l'équipe adverse. Cette connaissance de l'adversaire
permet d’élaborer des plans de jeu (choix d'un système de défense par exemple).
Une formation de type scolaire devrait intégrer cette dimension à des fins
d’éducation.
b) Niveau des choix tactiques
C’est le niveau des décisions prises dans l’urgence de l’action. La tactique donne
vie à ce qui n'était qu'un projet, à travers des choix et des réajustements
incessants, grâce aux qualités d'anticipation qui ne doivent rien au hasard mais qui
sont le reflet de ce qu'il est juste d'appeler l'intelligence de jeu.
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c) Niveau de l’exécution technique
Ce niveau concerne les relations joueur/ballon. La technique s'exprime à travers
les formes gestuelles utilisées et à travers les trajectoires de balles obtenues à
la suite des contacts dans les différentes actions. Les formes gestuelles
concernent non seulement les modalités de contact avec la balle mais aussi les
formes de déplacement et les attitudes préparatoires. Un joueur technique est
un « beau » joueur ou un joueur adroit (« il fait ce qu'il veut du ballon »). C'est
peut-être le domaine le plus souvent décrit dans les ouvrages didactiques. Les
informations que le joueur prend en compte sont relatives aux caractéristiques
des trajectoires et à lui-même (proprioception, équilibre, mouvements, calculs
optico moteurs).
Ce niveau d'appréhension peut parfois s’avérer caractéristique d'un niveau de
pratique mais pas d'un niveau de performance. La connaissance des techniques est
un outil intéressant dans le bagage de l'éducateur si elle est mise en relation
directe avec les caractéristiques des joueurs et la réussite de leurs actions. Le
choix d'une technique se justifie par les résultats qu'elle permet d'obtenir sur le
déroulement du jeu dans la gestion du rapport de force. C’est une solution à un
problème de jeu. Elle ne se confond pas avec le but de l'activité. Le « pourquoi »
détermine le « comment ».
Chaque technique décrite ici présente 3 aspects fondamentaux :
1- La préparation et le déplacement (le rythme des déplacements est toujours
vite–lent : grand pas pour aller vite et loin puis petit pas d’ajustement sans
jamais serrer ou croiser les pieds).
2- Le placement et le contact (par exemple : « les pieds autour du ballon »)
3- Les enchaînements possibles (par exemple : réception-attaque)
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SERVICE « CUILLERE »
Préparation Préparation pied G devant, orienté vers la cible
Contact Poing fermé, 2e phalange, pouce sur la 1e de l’index ;
Les 2 bras sont tendus, le ballon est lâché (pas lancé) ;
Le bras frappeur balance dans l’axe de la cible ; il accélère
régulièrement ;
Le buste reste penché vers l’avant ;
Frapper au niveau du bassin ou même un peu plus bas (pour
que la balle avance).
Enchaînement Bascule (possible) sur pied avant – rentrer dans le terrain
défendre.
Problèmes
courants
Redressement du buste -> le ballon monte : rester penché,
le bras ne doit pas monter plus haut que les épaules.
Le ballon part à gauche : mouvement de « couronné » du
bras.
Le ballon part à droite : mouvement d’esquive (cambré) du
bassin.
Demander dans les 2 cas au serveur de finir dans la
direction de la cible, de balancer le bras de frappe le long
d’une ligne (il y en a toujours dans un gymnase !).
Manque de contrôle du à un mauvais impact sur la balle : ne
pas lancer la balle en l’air, garder le 2 bras tendus (ne pas
fléchir le bras gauche), bien fixer le ballon du regard,
chercher un impact juste au milieu.
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SERVICE « TENNIS »
Préparation Appuis décalés, stables, épaules face au filet ;
1 main pour lancer la balle, 1 main pour frapper préparée
coude haut.
Contact Avec toute la main (qualité de toucher, bruit sourd comme
indicateur). Lancer pour frapper le ballon au point mort
haut (pas trop haut), lancer à l’aplomb du pied avant, dans
l’axe du corps, surtout pas trop devant.
Chercher une accélération du bras de frappe (faire siffler
la main dans l’air) ; frapper le ballon au centre ; il ne doit
pas tourner en l’air. Tenir la main dure, rigide.
Enchaînement Bascule sur le pied avant (transfert du poids du corps) et
rentrer dans le terrain pour défendre.
Problèmes
courants
Le ballon part sur le coté droit dans le filet : le lancer est
probablement trop bas, trop devant, la frappe est peutêtre
en dehors de l’axe du corps -> insister sur la qualité du
lancer, donner un but de trajectoire haute (très haute),
demander au joueur de « rentrer sous la balle ».
Le ballon ne franchit pas le filet (manque de puissance) :
- pas d’accélération ; il y a même ralentissement à la
frappe : il faut accélérer (pb de rythme lent-vite du
bras), finir le geste, passer sur le pied avant.
- Le bassin recule au moment de la frappe (fesses en
arrière) -> rechercher la tonicité au niveau du bassin,
passer sur le pied avant, « traverser » le ballon,
chercher une plus grande amplitude.
- Frappe « molle », sans consistance : le coude est sous
l’épaule, l’armé est sur le coté, il y a rotation des épaule
(recul de l’épaule gauche), la frappe est parfois avec le
poignet (bras en retard) -> la main de frappe n’est pas
préparée, le lancer est trop haut, le serveur joue en
reculant, il lance sa balle à 2 mains, il fait un cercle de
bras qui le met en retard pour armer. Il faut insister
sur la préparation et demander de servir en avançant
(passer sur l’appui avant).
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RECEPTION EN MANCHETTE
Déplacement Préparation appuis décalés dans 2 directions, finir sur petits
appuis d’ajustement (les pieds autour du ballon), derrière le ballon
(pour qu’il avance), tôt (on doit pouvoir s’arrêter pour couper la
trajectoires en basculant vers l’avant). Le plateau est tenu
pendant le déplacement (dissociation bras-jambes).
Chercher d’abord la direction puis ensuite la distance.
Contact 1/3 inférieur des avants bras face interne, sur les 2 (on parle d’un
contact « long ») , image d’un plateau (bras et avants-bras) ; la
ceinture scapulaire est mobile pour orienter le rebond sur le
plateau (comme le tamis d’une raquette) ; il faut être actif au
niveau des bras, aller à la rencontre du ballon, donner « un petit
coup » dans la balle, ne pas subir ; mais attention à limiter
l’amplitude de cette « attaque de balle » ; les bras ne doivent pas
aller plus haut que les épaules ; le contact se fait au niveau du
bassin ou même un peu plus bas ; le plateau est prêt longtemps à
l’avance.
Il faut « traverser » la balle, enchaîner quelque chose vers
l’avant, passer sur les avants pieds, garder le buste penché vers le
filet, tourner ses appuis vers la cible, rester solide sur les
cuisses.
Se placer derrière la balle : elle doit avancer pour arriver au filet.
enchaînement Suivre son ballon, enchaîner une attaque vers le passeur (pas à
l’aile car l’enchaînement ne facilite pas l’attitude recherchée : il
s’agirait de jouer devant et d’enchaîner sur le coté) ; toujours
demander un enchaînement vers l’avant.
Problèmes
courants
La réception reste au milieu du terrain : frappe trop haute (niveau
des épaule : les bars montent très haut, le buste se redresse ;
ceci est parfois du à une flexion-extension).
La réception va sur le coté : contact « en dehors des appuis »,
appuis talons (blocage après déplacement avant) ; on voit souvent
repartir le joueur vers l’arrière sur 1 ou 2 appuis avant qu’il ne
fasse l’enchaînement vers l’avant.
Réception incontrôlée : contact sur les poignets (trop bas),
souvent avec bras fléchis.
La balle ne « sort » pas des avants bras : il y a flexion des genoux
au contact (temps de retard, manque de coordination ?).
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PASSE A 2 MAINS HAUTES
Déplacement Préparation pré - dynamique : synchroniser la reprise d’appuis
avec le contact du réceptioneur ou du défenseur.
Vite - lent ; grands pas pour aller vite et loin, petits pas pour
s’ajuster sous le ballon.
Il faut arriver « derrière » le ballon si la direction du renvoi
est différente d celle du déplacement : la course n’est pas
rectiligne, elle contourne le point de chute du ballon.
Placement sous la balle (pas derrière).
Contact Avec les 10 doigts ; surtout insister sur le pouce et l’index ; le
con tact est percuté (« amortir » la balle fait perdre en
précision et en puissance).
Au dessus du front (pas devant, pas au niveau des yeux ou plus
bas encore), équilibré (sur les 2 pieds), stabilisé, bascule du
poids du corps de l’appui arrière sur l’appui avant.
Pour la passe d’attaque, on avance le pied du coté du filet.
La passe à l’aile s’effectue avec une poussée contrôlée de
l’ensemble du corps (extension) ; les bras finissent parallèles,
les paumes de mains « se tournent le dos », les index
« montrent » la direction de la passe ; idée d’accompagner
longtemps le ballon.
Pour la passe arrière, il faut bien aller sous le ballon ; après le
contact, il faut garder les bras parallèles (ne pas les écarter ni
esquiver la poussée complète), il faut suivre le ballon du regard
(ne pas baisser la tête ou regarder devant).
enchaînements Passe avant : passer sur avant pied et continuer vers l’avant.
Passe arrière : pivoter sur le pied avant et se retourner.
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SMASH
Déplacements Se démarquer : se donner la possibilité de prendre une
course d’élan de la longueur voulue, au rythme décidé, avec
l’orientation correspondant au poste.
Course d’élan rythmée : accélérée qui se termine sur un
gauche –- droite/gauche. Raccourcir cette course pour les
débutants : moins d’appuis, moins de vitesse, un pré-appel
moins long.
L’impulsion est équilibrée (montée des 2 bras) ; le corps est
tourné vers le filet (pas vers le passeur) : axe de la grande
diagonale au poste 4, axe vers le poste 6 au poste 2.
L’armé doit être précoce (plus tôt que dans un saut
« normal »), coude haut (plus haut que l’épaule : voir pour le
service tennis) ; il se fait de préférence en avant du visage.
Marquer un petit temps d’arrêt (même imperceptible) au
moment où le passeur touche la balle pour régler l’impulsion
sur la trajectoire de passe.
Contact Avec toute la main, tous les doigts ; le poignet se ferme vers
le sol, le coude reste haut : ne pas baisser le coude, ne pas
ouvrir le coude sur le coté.
Contact dans l’axe du corps, le plus haut possible, légèrement
en avant. Avoir l’idée de frapper tôt.
Le smash est plus un problème de rythme que de puissance.
Enchaînements Prendre une position de contre, changer de poste, se
démarquer de nouveau.
Le smash suit toujours une autre action (réception, défense,
tentative de passe, contre).
Problèmes
courants
Mauvaise orientation (face au passeur) qui force à jouer en
tournant (perte de vitesse, de hauteur, de puissance).
Armé par un cercle de bras (met le bras en retard : souvent
frappe avec le poignet ou l’avant bras).
Armé latéral (hand ball) : perte de hauteur, attaque toujours
sur la coté de l’épaule gauche.
Déséquilibre vers l’avant souvent du à un pré appel trop
court : allonger le pré appel, raccourcir la dernière partie de
l’élan.
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DEFENSE BASSE (MANCHETTE)
Déplacements Du centre du terrain vers la zone choisie, puis se replacer en
position avancée (attaque du passeur), puis reculer (attaque
sur balle haute).
On tourne d’abord les épaules avant de se déplacer (c’est plus
rapide).
Contact La préparation se fait bras relâchés, dans une attitude qui
permet de vite faire une manchette ou vite faire une défense
mains hautes.
Contact sur les avants bras, peut-être parfois plus sur les
poignets ; ceux-ci sont franchement tournés vers le haut.
L’idée est en premier lieu d’aller sous la balle (en réception
c’est derrière la balle) ; on peut même « tirer » légèrement
les poignets vers le haut. Si la défense est facile, la technique
se rapproche de celle de la réception.
Enchaînement Aller au soutien, se déplacer vers le filet, faire une passe,
enchaîner une attaque à l’aile (sortir du terrain).
Problèmes
courants
Reste statique après la défense (appuis talons), reste
« bloqué » si la défense n’est pas pour lui (faire autre chose),
est souvent pris à contre-pied (problème de timing dans la
« reprise d’appuis ») et incapable d’envisager d’autres
trajectoires que celle dans laquelle il s’est engagé.
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CONTRE
Déplacement Parallèles au filet, impulsion équilibrée, joueur
stable, il « glisse » le long du filet.
Contact Mains dures, dans le prolongement des avants bras,
toujours en avant du visage, épaules parallèles au
filet.
enchaînement Un 2e contre, reculer et attaquer, reculer et
défendre ou soutenir.
Problèmes
courants
Position d’attente loin du filet, contre avec de l’élan
vers l’avant, saut déséquilibré, mouvement
« d’attaque » du ballon avec les mains et les bras.
Le contreur « regarde » l’attaquant : ses contres
sortent du terrain ; il doit rester face au filet.
Replacement trop tardif (quand il est concerné) : il
saute loin du filet, déséquilibré, risque de traverser
(danger !).