[]critiques voilà je vous donne un exemple faites par des élèves de 3as un texte plus des comptes rendu
]L’exode
En avri1 1962, les Européens d'Algérie commencent à quitter en masse leur terre
natale, en direction de la métropole, en dépit des consignes de l'OAS.
Les attentats de l'OAS ne cessent pas : assassinats individuels de musulmans, chasses à
l'homme, explosions au plastic, tirs de mortiers. A Oran, l'OAS s'attaque à une clinique ; les
plasticages, les mitraillages prennent une cadence infernale. Fin avril, une voiture piégée
explose dans un marché, très fréquenté par les Algériens, en ce moment de Ramadan - il n'y
a pas de bilan officiel, les Algériens parlent de plusieurs dizaines de victimes. Le 2 mai, une
voiture piégée explose dans le port d'Alger : 62 morts et 110 blessés, tous musulmans. En
mai, à Oran, quotidiennement, 10 à 50 Algériens sont abattus par l'OAS.
Les responsables de l'OAS encore en liberté savent que la partie est perdue : l'armée
française n'a pas basculé en leur faveur, leurs chefs, Salan, Jouhaud, Degueldre, ont été
arrêtés. Et puis, il y a cet exode, cette hémorragie qui se poursuit. Chaque jour, à partir de fin
mai, 8 000 à l0 000 pieds-noirs quittent l’Algérie, emportant hâtivement avec eux ce qu'ils
ont de plus précieux.
Le 7 juin 1962 est un des points culminants de la politique de « la terre brûlée ». Les «
commandos Delta » de l'OAS incendient la bibliothèque d’Alger, et livrent aux flammes ses
60 000 volumes. A Oran, la mairie, la bibliothèque municipale et quatre écoles sont détruites
à l'explosif.
La décision de Paris d'ouvrir la frontière aux combattants de l'ALN, stationnés au
Maroc, provoque une panique supplémentaire chez les Européens. Dans un fantastique
désordre, les Européens quittent l’Algérie. Des milliers de personnes, désemparées, hébétées,
attendent un bateau dans le plus grand dénuement. Il faut fuir au plus vite ce pays, auquel ils
resteront attachés de toutes leurs fibres*.
Sources : Benjamin Stora - Histoire de la guerre d'Algérie - La gangrène et l'oubli ...
Benjamin STORA est un historien français né à Constantine le 2 décembre 1950. Ses
recherches portent sur l’histoire de la guerre d’Algérie.
*De toutes leurs fibres : de tous leurs sentiments