je peux ajouter
Quelques caractéristiques :
- Le contexte est différent de celui qui a présidé à l'introduction du fait de langue :
Ex. on a travaillé sur la fonction "parler de ses goûts" associée à la nourriture, en s'appuyant sur des "flashcards" représentant divers aliments/divers repas. Une situation de communication peut être de demander aux élèves d'aller questionner leurs camarades sur leurs goûts alimentaires afin de remplir une grille qui pourra être utilisée ensuite de diverses façons. Il y a ici une visée pragmatique immédiate.
- L'élève est en relative situation d'autonomie :
Ex. pour reprendre l'exemple précédent, il ne s'agit plus d'associer le nom de l'aliment à chaque " flashcard " montrée par l'enseignant, ni de répéter, sur le modèle donné par l'enseignant, " I like... " ou " I don't like... " à la vue de chaque plat, mais, seul avec sa grille vierge, en allant interroger ses camarades, de mobiliser toutes les structures, sans aide et sans modèle immédiat afin de poser la question qui amènera l'information souhaitée (quand on est l'interrogateur) ou de répondre à la question posée (quand on est le questionné).
- Il y a un enjeu ultérieur à la simple production de mots :
On n'est plus à l'étape où il s'agissait de répéter le mieux possible les mots/structures présentés par l'enseignant pour s'entraîner à manipuler ces nouvelles sonorités / ces nouvelles fonctions langagières. Il s'agit maintenant d'utiliser tout cela dans un autre but : remplir sa grille, gagner un jeu, deviner une information manquante, etc.
- La priorité est à la transmission d'un message :
Comme dans toute communication 'authentique', 'spontanée' (authenticité et spontanéité préparées par l'enseignant dans le contexte scolaire), l'essentiel est de faire passer le message, le plus efficacement possible, pas nécessairement en faisant des phrases complètes. Il faut accepter que l'élève privilégie l'efficacité, tout en veillant à l'authenticité : ex. à la question 'do you like fish ?', des réponses autres que : 'yes, I like fish' sont acceptables, par exemple : 'yes, I do' ou même 'yes', parce qu'employées dans ce contexte par des anglophones, mais d'autres ne sont pas acceptables parce qu'incorrectes, par exemple : * 'yes, I like'.