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LE FONCTIONNALISME.

On regroupe sous le terme « fonctionnalisme » un ensemble de courants qui, insistant sur le rôle essentiel de la langue comme instrument de communication, se donnent pour objectif de caractériser dans cette perspective les diverses fonctions des éléments linguistiques.

La question fondamentale pour un fonctionnaliste est donc la suivante : à quoi tel élément de la langue sert-il ? En d'autres termes, quelle est sa fonction ?

Contrairement aux courants formalistes, auxquels les fonctionnalistes s'opposent sur bien des points, ces derniers s'inscrivent, pour l'essentiel, dans une tradition d'inspiration européenne.

Depuis Ferdinand de Saussure (1857-1913), trois générations d'approches fonctionnalistes de la langue se sont succédé.

La première s'est constituée à l'origine autour de l'école dite de Prague, dans les années 1930. Représentée notamment par Nikolaï Troubetzkoy (1890-1938), auteur des Principes de phonologie, 1939, et par Roman Jakobson (1896-1982), elle s'est essentiellement consacrée à l'étude des structures phonologiques et à l'identification des fonctions du langage. La démarche des phonologues fonctionnalistes a été doublement novatrice. D'une part, elle a instauré un principe d'abstraction en retenant comme seuls pertinents pour la communication les traits phonétiques à valeur « distinctive ». D'autre part, elle a mis au point la méthode appelée « commutation » qui a été ensuite très largement utilisée par les distributionnalistes : par exemple, en français, « tu » est constitué des deux phonèmes /t/ et /y/ (correspondant au « u ») parce qu'il commute d'une part avec «du » ou « lu » », et d'autre part avec « ta » ou « ton » – c'est-à-dire qu'il entre dans un double système d'oppositions. Opératoire au niveau phonologique, cette démarche a en revanche prouvé ses limites lorsque certains fonctionnalistes ont cherché à l'étendre, dans les années 1960, aux autres niveaux de l'analyse linguistique, qu'il s'agisse de la syntaxe pour André Martinet (1908-1999) ou de la sémantique pour Luis Prieto (1926-1996).


La deuxième génération s'est intéressée à la fonction communicative de la phrase et à son articulation au discours, dans le sillage de l'approche dite « perspective fonctionnelle de la phrase » du cercle de Prague.

Développée notamment par Vilem Mathesius (A Functional Analysis of Present Day English on a General Linguistic Basis, 1961), cette approche distinguait au sein de la phrase les constituants (ou « thèmes ») qui rappellent au destinataire une information déjà donnée par le contexte ou la situation, et ceux (appelés « rhèmes ») qui lui apportent des informations nouvelles à propos de ce thème. Elle montrait que l'ordre des mots dans la phrase reflète en partie cette distribution des rôles, dans la mesure où l'information connue (thème) tend à être introduite en début de phrase, avant l'information nouvelle (rhème). Sur cette lancée, Jan Firbas (Functional Sentence Perspective in Written and Spoken Communication, 1992) a ensuite tenté de généraliser l'approche, en proposant de calculer le degré de « dynamisme communicationnel » d'un constituant selon la quantité d'information nouvelle qu'il apporte.

Il revient également aux fonctionnalistes de la deuxième génération, et notamment à Michael Halliday dans les années 1970, d'avoir initié l'étude des procédés linguistiques qui, au sein de la phrase et d'une phrase à l'autre, assurent la cohésion textuelle (Cohesion in English, 1976 ; An introduction to Functional Grammar, 1985).

La naissance de la troisième génération fonctionnaliste en linguistique, dès la fin des années 1970, a été marquée par un ouvrage de Simon Dik consacré à la « grammaire fonctionnelle » (Functional Grammar, 1978). D'orientation très largement typologique (dans la lignée des travaux de Joseph Greenberg sur la reconstruction des familles et proto-familles de langues), la voie nouvelle ainsi ouverte participe de la problématique actuelle en linguistique cognitive. L'un des représentants les plus connus de ce courant est Talmy Givón qui, après avoir contribué à développer l'approche fonctionnaliste de la grammaire (Functionalism and Grammar, 1995), a consacré ses travaux les plus récents à la phylogenèse du langage et avancé l'hypothèse d'une coévolution du langage, de l'esprit et du cerveau.

I’ illustration classique du structuralisme à son origine, le fonctionnalisme linguistique s'est donc considérablement renouvelé au fil des ans. Sur les questions actuellement très débattues concernant le rôle du langage et des langues pour l'espèce humaine, il apporte des éléments de réponse inspirés de son postulat fondateur. La fonction première du langage étant, selon lui, d'assurer la communication, il invoque l'existence de facteurs externes, d'ordre cognitif et social, à l'œuvre dans la structuration et l'évolution des langues, ainsi que dans l'acquisition ontogénétique de la langue maternelle (par l'enfant), et dans l'émergence phylogénétique de la faculté de langage (par l'espèce).

Le fonctionnalisme en linguistique :

Le fonctionnalisme en linguistique, né des travaux du Danois Louis Hjelmslev et du Français André Martinet, prône une grammaire fondée sur la reconnaissance de « fonctions » du langage. Cette démarche, reprise par Simon C. Dik de l’Université d'Amsterdam dans les années 1970, a encore subi plusieurs modifications depuis. Son expression la plus achevée est exposée dans l'édition posthume en deux volumes de « The theory of Functional Grammar » de 1997.

La notion de « fonction » généralise la classification habituelle entre sujet et objet : la grammaire fonctionnaliste reconnaît dans les éléments du discours trois types (ou niveaux) de fonction :

1. Fonction sémantique (agent / patient / récepteur / etc.), qui décrit le rôle des unités dans la situation ou l'action exprimée ;

2. Fonction syntaxique (sujet / objet), qui définit les différents points de vue dans la présentation d'une expression linguistique ;

3. Fonction pragmatique (thème principal et thème secondaire, contexte, orientation), qui définit le contenu informatif des unités, déterminée par le contexte des interactions entre mots.

La notion d’économie linguistique:

Martinet stipule que la fonction principale du langage qui est celle de la communication, implique la notion d’économie linguistique. Le langage doit satisfaire aux exigences de la communication et fournir des unités aussi différentes que possible pour représenter la multitude des concepts exprimables. Mais le langage obéit aux lois générales des activités humaines et donc à la tendance au moindre effort et cette loi implique l’existence d’un nombre minimum d’unités aussi peu différentes que possible. Le point central de cette théorie réside dans le concept de la double articulation.

La double articulation:

Les langues assument donc ces deux fonctions contradictoires et ceci par le fait qu’elles constituent toutes des systèmes doublement articulés, c’est la double articulation qui différencie radicalement les systèmes langagiers des autres systèmes sémiologiques et qui constitue selon Martinet la seule véritable caractéristique universelle des langues.

Lorsque nous rendons compte de toute expérience par le biais du langage, nous utilisons, d'une part, des unités significatives (unités de première articulation) et d'autre part des unités distinctives (unités de deuxième articulation).

La première articulation est celle qui fait que l'expérience rendue par le langage s'articule en unités successives et significatives, les monèmes (appelés couramment "morphèmes"). Les monèmes ont donc une forme et un sens (un signifiant et un signifié, si l'on veut faire le parallèle avec le signe linguistique de Saussure). Ils se combinent entre eux pour permettre de créer un énoncé ayant une signification.

Exemple : « Le chat dort » est un énoncé composé de trois monèmes :
Le monème (défini) « le »,
Le monème « chat »,
Le monème « dort ».

Le monème est donc la plus petite unité signifiante existante, raison pour laquelle les temps, le pluriel, etc. sont des monèmes, à l'inverse, un mot composé comme « chaise longue » ne sera pas analysé en deux monèmes car « chaise longue » commute avec « table », par exemple, il sera appelé « synthème », car composé de deux monèmes qui n'ont pas, dans ce cas, leur autonomie (on ne peut pas dire la chaise très longue sous peine de ne plus désigner la même réalité, on dira la chaise longue très longue).

La forme des monèmes s'articule en unités plus petites, appelées unités distinctives, les phonèmes. Ces unités n'ont pas de sens mais ont pour fonction de distinguer les monèmes entre eux.

Exemples :

• [ʃa] ~ [ʁa]. la substitution du phonème /ʃ/ et /R/ entraîne une modification du monème.
• [maʁ] ~ [mar]. l'opposition [R] et [r] (roulé) n'est pas pertinente en français, ce ne sont donc pas des phonèmes différents mais des réalisations différentes d'un même phonème (donc, deux sons différents mais un seul phonème). Les deux prononciations peuvent coexister sans que cela ne change le sens du monème.

En revanche, dans d'autres langues, cette opposition est pertinente et on est bien en présence de deux phonèmes distincts.

Donc, dans le cadre de la linguistique fonctionnelle d'André Martinet, la double articulation désigne la propriété de tout énoncé linguistique d'être segmenté à deux niveaux :

À un premier niveau (la première articulation), en unités ayant à la fois une face formelle (signifiant, dans la terminologie saussurienne) et une face significative (signifié, dans la même terminologie) ; ces unités peuvent être de longueur variable (phrase, syntagme, etc.) ; on appelle monème l'unité significative minimale (bateau, râteau, gâteau).

À un second niveau (la seconde articulation), ces unités peuvent elles-mêmes être segmentées en unités plus petites n'ayant pas de sens, mais participant à la distinction du sens des unités de première articulation : les unités distinctives (dans /bato/, /rato/ et /gato/, /b/, /r/ et /g/ sont les unités distinctives qui servent à distinguer le sens des trois unités significatives). On appelle phonème l'unité distinctive minimale.

Ainsi, dans l'énoncé « le chat mangera », on pourra pratiquer deux segmentations successives.
La première nous donnera cinq unités significatives (cinq monèmes) : le, chat, mang- (verbe manger), -r- (marque du futur) et -a (marque de la personne).
La seconde segmentation nous donnera huit unités distinctives (huit phonèmes) : /l/, /ə/, /ʃ/, /a/, /m/, /ã/, /ž/, /r/.

Cette double articulation constitue le fondement d'une économie importante dans la production d'énoncés linguistiques : en effet, avec un nombre limité de phonèmes (une trentaine en moyenne dans chaque langue), on peut construire un nombre illimité d'unités de première articulation et donc un nombre illimité d'énoncés.

L’école glossématique :

La théorie glossématique de Hjelmslev (couramment prononcé en français [jεmslεf] ou [jεlmslεf]) prolonge le concept saussurien de signe linguistique. Le signe est représenté par une relation de signe (ou fonction de signe) établie entre le plan de l'expression d’une part, et le plan du contenu d'autre part.

La glossématique repose sur le glossème qui est la petite unité du langage humain (parole), il peut correspondre à un ceneme, ou un plérème.

Le « cénème », terme employé chez Hjemslev correspond au« phonème » chez les autres linguistes. Le « sème » est la plus petite unité linguistique ayant un sens, le sème est plus petit que le signifié. Le sémème résulte de la combinaison de plusieurs sèmes, le« sémème » de Hjemslev correspond au « signifié » chez les autres linguistes.

Lorsque l'on « interchange » deux unités linguistiques dans l'un de ces deux plans, il se produit en principe un changement sur l'autre plan. Dans chaque plan, les unités linguistiques sont caractérisées par leurs relations mutuelles, par les unités qui les précèdent ou les suivent dans ce plan (relations syntagmatiques, représentées par une ligne horizontale) ainsi que par les relations aux alternatives possibles pour l'emploi à cet endroit de la phrase (relations paradigmatiques, représentées par une ligne verticale).

Les relations paradigmatiques-sémantiques interviennent entre des unités linguistiques que l'on peut substituer l'une à l'autre, comme dans les cas de synonymie et d’antonymie. Ces deux types de relations sont les empreintes dans les deux plans d’une forme, définie comme un réseau de relations entre unités linguistiques. Une telle forme est ainsi « projetée sur le signifié » (pour reprendre l'expression de Hjelmslev lui-même) « comme un filet étend ses mailles sur une surface unie », pour donner naissance à ce que Hjelmslev appelle la substance.

En linguistique, le paradigme est une série, le plus souvent l'ensemble des formes différentes que peut prendre un mot, notamment dans les langues flexionnelles.

En sémiotique, un paradigme désigne à la fois une classe de mots pouvant être utilisés dans une chaîne syntagmatique donnée et chacun des éléments d'une classe ; il constitue une liste virtuelle de formes pouvant prendre place à un endroit donné de la chaîne parlée ou énoncé.

L’axe paradigmatique est défini par opposition à l’axe syntagmatique. Le premier axe concerne le choix des mots eux-mêmes et joue sur des disjonctions de type « ou...ou » ; le second réfère à la place des mots dans un énoncé grammatical. Par exemple, dans une phrase donnée, un mot peut être remplacé par un autre mot d'une même catégorie, au moyen d'un déplacement dans l'axe paradigmatique.

Exemple :
• Le minou dort sur le tapis.
• Le chat dort sur le tapis.
• L'animal dort sur le tapis.

Dans ces phrases, les mots en italique appartiennent à une même catégorie (nom commun) et peuvent être permutés sans altérer la validité syntaxique de la phrase ni même son sens. Aucune autre classe de mot ne pourrait convenir: on ne pourrait pas remplacer ces mots par un adjectif ou un verbe.

Par contre, le verbe « dort » pourrait être remplacé par un autre verbe de la même classe paradigmatique, tel « joue », « ronronne », etc.

L'axe paradigmatique est pensé comme un axe vertical de type taxinomique. C'est l'axe des choix lexicaux et de la substitution, tandis que l'axe syntagmatique est celui de la production de la parole et de la combinaison des mots entre eux.

C'est en prenant appui sur les deux dimensions syntagmatique et paradigmatique (popularisées par la représentation de deux axes horizontal et vertical) que les linguistes ont pu fonder les procédures de délimitation des unités élémentaires (phonèmes et morphèmes) et d'appréhension de leur combinatoire sur la chaîne parlée.

L'axe syntagmatique est une notion fondamentale de linguistique structurale qui fonctionne en association avec l’axe paradigmatique comme en mathématiques l'axe des abscisses et celui des ordonnées.

Une chaîne parlée est une suite d'éléments du discours, les syntagmes, qui se positionnent sur l'axe syntagmatique ("en abscisse" ou "en x"). À chaque syntagme correspond une classe de valeurs possibles ("en ordonnée" ou "en y"), nommée paradigme. Chacune des valeurs possibles de cet axe est également appelé paradigme (comme en mathématiques "y" désigne à la fois l'ordonnée et l'ensemble des valeurs).

Ainsi, le concept de syntagme (l'axe des unités coprésentes) s'oppose à celui de paradigme (l'axe des substitutions) que nous pouvons définir comme étant une classe d'éléments commutables, c'est à dire l'ensemble des éléments substituables en un point d'un énoncé.









 


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