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La liberté, une finalité suprême de la législation musulmane

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قديم 2014-12-02, 23:25   رقم المشاركة : 1
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aboubilal
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De même, l’islam a commandé la bonté envers les esclaves en interdisant de les faire souffrir. Il a ordonné de subvenir à leurs besoins de nourriture et de vêtements : « Vos domestiques sont vos frères que Dieu a placé sous votre responsabilité. Ainsi, quiconque a son frère sous sa responsabilité, qu’il le nourrisse de ce qu’il se nourrit, le vêtisse de ce qu’il porte, et ne lui confie pas une charge qu’il ne peut supporter, si cependant il lui confie une telle tâche, qu’il lui vienne en aide » (rapporté par al-Boukhari). L’islam a interdit de frapper sévèrement le domestique. Quiconque frappe sévèrement son domestique doit le libérer. Le Prophète (saws) a interdit au maître de dire « mon esclave ! » et à l’esclave de dire « maître ! » ou « seigneur ! ».
Mohamed al-Ghazali dit : « Lorsque que l’islam est venu, il a trouvé l’esclavage. Il a alors ouvert, pour y mettre fin, les portes des causes d’affranchissement ». En effet, l’islam n’a pas inventé l’esclavage. Il ne l’a pas instauré et ne l’a ni ordonné, ni encouragé. L’esclavage existait déjà et les gens possédaient des esclaves qui étaient le pilier central de leur système économique. Lors des guerres, les captifs étaient réduits à l’esclavage. L’islam est venu mettre fin à cet esclavage en favorisant les causes d’affranchissement. Le résultat de cette politique fut tel que sous les quatre premiers califes, tous les anciens esclaves d’Arabie furent libérés et ce en une courte période, de trente à quarante ans.
Ibn ‘Ashour conclut en disant : « Le raisonnement inductif d’après ces attitudes et autres nous permet de savoir que la « shari’a » vise à propager la liberté selon le premier sens »[2].
Quant au deuxième sens de la liberté, à savoir, la possibilité que l’être a de disposer de sa personne et de ses affaires comme il le souhaite, sans contrainte ni empêchement, il prend plusieurs formes qui sont toutes des finalités de l’islam. Tous les individus soumis à l’autorité musulmane doivent jouir de la possibilité de disposer de leurs affaires dans les limites fixées par le Législateur sans avoir peur et sans se méfier de quiconque. Tout ceci est régi par des lois et des limites établies par la « shari’a », et nul ne pourrait imposer aux gens d’autres restrictions.
Dans son livre « maqasid ash-shari’a », Ibn ‘Ashour évoque la liberté religieuse que l’islam a établie par la révocation des fausses croyances, par le dialogue avec ceux qui ne partagent pas la même foi de la meilleure des façons, en usant de la sagesse et de l’exhortation, puis par l’interdiction de la contrainte en matière de la religion en déclarant : « Point de contrainte en matière de religion » (2 : 256).
Il évoque également la liberté d’expression pour exprimer l’opinion ou la conviction religieuse. Dieu ordonne même certaines de ses formes en disant : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blâmable, car ce seront eux qui réussiront » (3 : 104). Le Prophète (saws) l’ordonne également en disant : « Que quiconque voit un mal le change avec sa main, s’il ne peut pas, avec sa langue, s’il ne peut avec son cœur, et c’est là le degré le plus faible de la foi » (rapporté par Mouslim). Ainsi, s’exprimer pour dénoncer un mal n’est pas seulement un droit mais un devoir. Ibn ‘Ashour cite des formes de liberté d’expression telles que la liberté d’acquisition du savoir, la liberté de l’enseignement et la liberté de la production intellectuelle.
Il évoque également la liberté des actions. Il s’agit de disposer des choses licites : exercer n’importe quel métier licite, se rendre à n’importe quel endroit licite, utiliser les biens communs, disposer de ses biens d’une manière licite, choisir sa nourriture, ses vêtements et son habitation, consommer ce qui est désirable et licite … D’une manière générale, la liberté d’action signifie que nul ne pourrait empêcher les gens de quelque chose de licite. Ceci dit, étant donné qu’il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité, Ibn ‘Ashour dit que le principe qui régit la liberté d’action est de ne pas nuire à autrui. Il dit : « Si l’individu dépasse les limites de sa liberté, il sera obligé de se tenir à la loi par la garantie ou par la sanction »[3].
C’est pourquoi il dit que la liberté ne peut être limitée que par une restriction qui repousse de son détenteur un préjudice certain ou qui lui procure un avantage[4]. Par exemple, si nous voyons un homme qui tente de se suicider, on ne pourrait le laisser faire sous prétexte qu’il s’agit de sa liberté, d’autant plus qu’il nuit à personne. En effet, sa liberté de se tuer ne lui est pas garantie et sa liberté de disposer de son corps est limitée.
Par ailleurs, lorsque Le Messager de Dieu (saws) rendit visite à Sa’d ibn Abi Waqqas (rad) qui était souffrant, Sa’d lui dit : « Ô Messager de Dieu, je possède des biens et seule ma fille héritera, est-ce que je donne tous mes biens en aumône ? » Il dit : « Non ! » Il dit : « la moitié de mes biens ? » Il dit : « Non » Il dit : « Le tiers de mes biens ? » Il dit : « Le tiers, et c’est déjà beaucoup, laisser tes héritiers riches vaut mieux que de les laisser dans le besoin, les poussant à mendier » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim). Il s’agit-là de la liberté de disposer de ses biens, mais cette liberté n’est pas au détriment des droits des héritiers.
Ibn ‘Ashour définit la liberté comme étant : « un esprit instinctif qui habite l’âme humaine dans lequel se développent les forces humaines telles que la pensée, la parole et l’action, et qui permet aux aptitudes intellectuelles de s’élancer dans une compétition dans les domaines de l’invention et de la précision »[5]. C’est-à-dire que l’être humain ne peut penser que s’il est libre. Il ne peut exprimer ce qu’il pense sans crainte que s’il est libre. Il ne peut rien produire de profitable pour les gens que s’il est libre. C’est la liberté qui développe ces forces : la force de la pensée, la force de la parole et la force de l’action.
Ibn ‘Ashour conclut cette partie consacrée à la liberté en disant : « Sache que la transgression de la liberté est la pire des formes d’injustice ».
Extrait du livre « Qu’est-ce que la Shari’a ? » de Moncef Zenati, éditions Havre De Savoir
[1] – voir l’étude: maqsid al-hourriyya ‘inda Mohamed Taher Ibn ‘Ashour (la finalité de la liberté chez Ibn ‘Ashour), de Mohamed Salim al-‘Oua, dans le livre “maqasid ash-shari’a” chez Taher Ibn ‘Ashour
[2] – “maqasid ash-shari’a” p 395
[3] – “maqasid ash-shari’a” p 399
[4] – “ousoul an-nidham al’ijtima’i fil-islam”, p 163
[5] –
ousoul an-nidham al’ijtima’i fil-islam”, p 163

Havre du savoir








 


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