Université Saad Dahleb BLIDA
Faculté des sciences économiques et Gestion
Colloque National
« L’économie Algérienne dans le 3eme millénaire »
21-22Mai 2002
Titre de la communication :
« L’économie algérienne entre les défis internes et les perspectives internationales »
Par Mr. Chaib Baghdad
Faculté des sciences économiques te de gestion .
Université de Tlemcen.
La question de l’économie algérienne a toujours suscité un débat auprès des spécialistes de la matière , d’autant plus qu’elle traverse une phase de mutation qui a laissé beaucoup de traces .
Depuis 1989 , cette économie s’est engagé dans des réformes économiques très approfondies et très structurelles ( réformes des prix , des investissements , de la fiscalité , du commerce extérieure , de l’industrie et les entreprises…) , et aussi dans l’application des programmes conçus par les institutions financières internationales : FMI et BIRD notamment .
Aussi donc, un premier accord a été signé en mais en Mai 1994 ( sous la forme d’un accord stand-by) qui a consisté en l’application d’un programme de stabilisation économique et avec un soutien du FMI d’un montant de 1.03 milliard de Dollar.
Un deuxième accord fut signé mais plus élargi(3 ans) et portant sur l’application d’un programme d’ajustement structurel , en s’appuyant notamment sur le rétablissement des grands équilibres macro-économiques ( entre autres baisse de l’inflation , du déficit budgétaire , de la dette extérieure , augmentation des réserves et relance économique )
Il est important de souligner avant la discussion de l’impact de ces programmes et accords , que certaines conditions ont été imposés par le FMI pour l’application du PAS , et cela vu la situation très déplorable et dramatique de l’économie algérienne et qu’on peu citer brièvement :
a) dévaluation de la monnaie nationale.
b) Libéralisation des prix extérieurs.
c) Libéralisation du commerce extérieur.
d) Politique monétaire et budgétaire plus rigoureuse.
e) Révision des politiques fiscales et tarifaires .
f) Approfondissement des reformes structurelles( privatisation )
Le bilan de ces programme nous a permis de dévoiler deux constats :
1- l’un plutôt encourageant et emmenant du FMI sur la réalisation des grands équilibres macro –économiques ( baisse du taux d’inflation , de déficit budgétaire, allégement de la dette , augmentation des réserves internationales ;…)
2- l’autre plutôt négatif et concerne essentiellement la question sociale ( chômage , précarité, pauvreté ,, baisse du pouvoir d’achat ;…)
3- SelonY.BENABDELLAH1 « les performance macro-économiques qualifiées, parfois, d’impressionnantes, ont été le fait de facteurs exogènes , d’ou la crainte d’un retour en arrière et bien réelle »
De son coté , H.Bravin2 pense que l’argent du l’FMI a surtout servi d’assurer les salers et de réduire le déficit public , et n’a pas beaucoup servi a la relance économique .
Il demeure que selon les espères de l’FMI et BIRD , l’application des programmes d’ajustement structurel sont bien nécessaires pour des économies qui traversent transition et mutation économiques .
Aussi selon S .M.Nsouli3 , la transition d’une économie planifiée à une économie du marché s’accompagne généralement d’une augmentation d’une inégalité de réserves.
Le tableau suivant indique mieux sur la situation économique .
Indicateurs économiques 1996 1997 1998 2000 1001 2002
% du PNB 8.3 12 2 4 3 4
Exportation
(milliard D) 13.210 13.890 10.120 20.8 16
Importation
(Milliard d) 90.090 8.600 9.300 9 10
Solde de BC. (milliard d) 4.120 5.290 .820 11.8 7 6
Il est important de souligner , et même l’avis des organismes nationaux ( CNES) ou internationaux , que les coûts sociaux surgissent à la suite d’une lecture d’une relance économique , donc , d’un découplage entre la fin de l’ajustement et le début dans une phase post-ajustement.
A l’aube du 3em millénaire , la question sociale reste toujours préoccupante pour pouvoir espérer une réelle relance économique , et il reste à savoir comment l’état va résoudre ce phénomène , car selon S . Patel 4 « l’amélioration du niveau de vie et de réduction des taux de pauvreté demeurent un challenges et un défi pour la question du développement ».
D’un autre coté , les autorités algériennes se préparent à un élargissement de ces rapports commerciaux et économiques avec d’autre partenaires dans une phase d’adhésion a double front ( de moins pour le très court terme ) L’UE et l’OMC. Les accord de Barcelone (1995) pour le projet Euro-méditérranéen prévoit :
1) mise en place progressive d’une zone de libre échange ( 2010) pour les produits manufacturés et confirme l’adhésion des produits industriels maghrébins ( sans restriction quantitative ).
2) Fixation des droits de douane et de contingents tarifaires préférentiel pour les produits agricoles .
3) Coopération économique plus renforcée et disposition pour les problèmes de migration.
4) Renforcement de la coopération financière (MEDA).
Il est aussi vrai l’union européenne occupe une place prépondérante dans les échanges extérieures ( = 60% ) et aussi le faite de traiter cette coopération avec une nouvelle monnaie : l’Euro , mais il reste que les répercussions seront beaucoup plus importantes pour le cas d’Algérie qui se caractérise par une dépendance sur les cours de pétrole et les hydrocarbures et une structure économique très différentes des voisins maghrébins ( structure des exportations , de la dette extérieure et réserves des échanges).
Dans une excellente citation de R. Bristolfi , on peu lire : « Face à l’Europe , les pays de Sud et de l’Est de la Méditerranée sont pour l’instant contraints à une simple démarche réactive , d’adaptation individuelle .Leur dépendance économique , la dispersion de leur politiques , leurs concurrences , leurs conflits on résolus expliquent la responsabilité première de l’Europe dans la réorganisation du dialogue régional ». Pour les algériens , l’idée de partenariat
européenne ‘inscrit dans une démarche plus globale d’intégration régionale et mondial ;mais confronte deux contraintes majeures :
1) Contrainte macro-économique ( politique fiscale, tarifaire, monétaire ;…)
2) Contrainte microéconomique ( instabilité du tissu industriel, gravité de chômage et rigidité du marché de travail , investissement ;…)
On peu résumer cette contrainte macroéconomique ( le marque à gagner fiscal) comme suit :
Algerie Maroc Tunisie Turquie Egypte
Droits et taxes sur les importations
% de recettes publiques 10.2 19 33 4.5 12.1
% de PIB 2.9 5 8.2 1 3.9
Marque à gagner fiscal ( % des recettes 5.4 24.3 2.2 4.4
% PIB 1.5 2.9 6 0.5 1.4
Source : Europe-méditérranée : le pari de l’ouverture, par I Bensidoun et Chevalier , collection CEP II , Economica , chapitre III.
Le défi semble très difficile à surmonter car même car même certains pays de l’UE ont subi des testes pour réussir leur adhésion comme se fut le cas pour les critères de Mastrcht ( critères de convergence au nombre de 4 ) mais tout dépend de la stratégie de ripostes Algériennes et aussi de l’exploitation des opportunités diverses qui se présentent ( augmentation des cours des hydrocarbures, invesstissements étrangers...)
Concernant l’adhésion de l’Algérie à l’OMC , la situation semble plus compliqué vu les caractéristiques de l’économie algérienne , et les conditions draconiennes imposés ( le questionnaire de 140 pour le cas algérien )
Ainsi , selon M.Tounsi 1 ; l’accords de l’OMC à Marrakech stipule ( pour lr cas des produits agricoles)
1) le montant totale des subventions à l’agriculture doivent être réduit de 36% avant Avril 2000 par les pays développés et 24% avant Janvier 2005 pour les pays en développement .
2) le montant totale des subventions à l’agriculture doit être réduit de 20% avant Avril 2000par les PO , et 13.3 % avant Janvier 2005 par les P E D.
il faut rappeler que les règles commerciale à l’intérieur de l’OMC sont regroupés autour de 3 piliers :
l’accès aux marché ( tarifs, contingents tarifaires ;…) le soutien interne .
a) les subvention exportations
pour l’Algérie , il ne s’agit pas uniquement de révision de tarifs douanier .et autre taxes , mais surtout la stratégie de concurrence et compétitivité avec es autres membres plus influents sur le plan économique ,car selon A.Beddouch 2,les accords de l’OMC touchent essentiellement deux produits :
- Produits industriels qui seront soumis à une concurrence plus vécue par l’ ????progressive des contingents et réduction des droits de douane , et qui auront des effets plus négatifs pour les pays maghrébin .
- Produits agricoles , qui par contre , ne subiront pas d’effets négatifs et cela pour deux raisons :
- A) réduction des ??? ??, dans les pays exportateurs mais pas pour les pays maghrébins ( la clause de « ??, »
- B) la compétitivité des biens importés par les pays du Maghreb sera renforcée par la réduction des aides à l’exportation dans le pays développés .
A travers les plan de relance économique appuyé par un soutien financier de 4 milliards $ et 500 milliards de DA pour une période de ?? ,l’Algérie essaye de mettre en place un mécanisme économique pour affronter avec le moindre coût les conséquences de cette intégration.
Selon S.Ibi Ayayi1 il existe deux raisons qui expliquent l’intérêt que porte les pays ( y compris l’Algérie ) à la globalisation.
1- l’efficacité des moyens de technologie et de communication .
2- la vitesse des échanges , commerciaux à l’échelle internationale .
de son coté ,n P.Chabrier3 ,,,,, que les pays maghrébins bénéficies , à leurs actuelle de bonnes assises et de favorable conditions comme la baisse du taux d’inflation , de confortables réserves internationales , une réduction de la dette extérieure et une amorce considérable dans certaines réformes économiques structurelles , mais il insiste sur quatre pilier pour façonner un stratégie efficace d’intégration :
a) maintien d’une politique macro-économique .
b) ouverture plue large des marchés domestiques.
c) Etude de partenariat et de l’association .
d) Elargissement de coopération régionale .
Il reste , cependant , une question , une question fondamentale pour le cas algérien : faut il accélérer les mesures d’intégration ( oit à l’échelle national ou internationale ) pour s’occuper plus tard de la question sociale en fait , il règle d’abord cette question pou pouvoir espérer des gains ???,de cette intégration ?
A l ‘état actuelle des choses , il nous semble que les manœuvres de l’Algérie sont très réduites et limité pour les causes suivantes
1- Lenteur de quelques réformes ( essentiellement bancaires et monétaires)
2- absence ,pour différentes raisons , des investissements directes étrangers.
3- Inexistence d’une stratégie de développement des secteurs hors-hydrocarbures .
4- Instabilité de certaines structures ( entreprises, ménages ;….)
S’il est vrai que l’économie Algérienne confronte une situation délicate ( et cela par l’effet de pression interne et externe ), il n’en demeure que cette intégration pour être bénéficiaire du plusieurs fronts :
a)acquisition de certain parts des marchés au niveau mondial ( placement des produit nationaux )
b) attirance des capitaux et autre investissement étrangers.
c) Probabilité de compétitivité et de concurrence.
d) Avantage comparatif pour certains produits ( notamment agricole )
e) Satisfaction des besoins des marchés domestiques ( matière première , services,…)
f) Transfère de technologie plus renforcé.
D’un autre coté , cette intégration ( en face d’une situation sociale au bord de l’explosion.) nécessite quelques sacrifices qu’on peu citer :
a) possibilité de faillite et fermeture pour les entreprises nationales ( à cause des différences de productivité avec d’autre entreprises mondiales )
b) désarticulation probable de certain marchés ( emploi , finance , ménages,…)
c) suppression des barrières tarifaires qui signifie une pénétration des produits et services sur le marché national , et de concurrence pour les entreprises (privés ou publiques )
d) vulnérabilité à certain choc ( crises , fluctuations négatives ,….)
e) résistance des coûts sociaux (chômage , précarité , pauvreté,…)
d’un point de vu objectif ,il faut dire que toute transition ou mutation ‘un système à un autre , implique des coûts et autre charges , ce qui ce traduit par le fait qu’une intégration dans un marché mondial résultera aussi sur ses prix a payer qu’il faudra bien négocier , et pour le cas algérien , sa dépendance sur les hydrocarbures sans ouverture économique très vulnérable , et l’absence d’une stratégie de promotion des secteurs non-hydrocarbures , que cette intégration sera certainement plus coûteuse qu’on le pense.
En l’absence d’une étude économétrique d’évaluation des coûts réels et aussi les gain probable pour l’économie algérienne dans cette optique d’intégration , on peu conclure cette brève communication pour rappeler que le fardeau de la question sociale s’est avéré plus coûteux et plus contraignant , et en même temps , l’Algérie veut bien rattraper son retard économique (grâce à cette intégration mondiale ) , et c’est bien là que réside toute la problématique ( déjà citée auparavant ) et cet effet , on peu formuler quelques propositions :
a) formulation des marché de l’emploi.
b) Réactivation des secteurs privés.
c) renforcement des dispositif social .
d) reformulation du rôle de l’ état.
e) mise de place d’une structure efficace de protection ( et non barrière ) de l’économie algérienne .
f) recherche des causes réelles concernant l’absence des investissements étrangers .
g) ré définition des rapports avec les institutions internationales (FMI , BIRD),….
Néanmoins , on insiste plus particulièrement sur l’instauration du marché économique maghrébin ( surtout dans le cas des partenariats euro-maghrébin ) pour facilité l’intégration de l’économie Algérienne dans le ghotta européen.