L’approche par compétences (APC) a vu le jour dans l’école algérienne suite à la récente réforme du système éducatif mise en place par le MEN (Ministère de l’Education Nationale). Une réforme que l’évolution de la société algérienne a nécessitée et qui exige, de prime abord, son appropriation par les acteurs (Inspecteurs, enseignants, directeurs) pour une meilleure maîtrise des contenus à enseigner.
L’école qui doit non seulement accompagner la société dans son évolution mais progresser celle-ci dans ses savoirs et savoir-faire, est désormais appelée à relever les nouveaux défis qu’impliquent les mutations sociales, économiques, institutionnelles et culturelles intervenus en Algérie au cours de ces dernières années. Dans cette optique, une refonte globale du système scolaire s’est imposée afin de permettre à l’école d’être performante, efficace et de répondre aux multiples défis de notre siècle caractérisé par la mondialisation de l’économie et l’époustouflant développement scientifique et technologiques. Le recours aux NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) dans le cadre de l’apprentissage scolaire, d’autant plus que l’outil informatique fait désormais partie intégrante de la vie de tous les jours de l’apprenant. Les critères de compétences et de qualifications sont, dès lors, plus que jamais privilégiés.
C’est la raison pour laquelle les concepteurs de la réforme ont opté pour l’APC pour que l’école satisfasse aux exigences de la modernité et rendre l’élève capable d’agir concrètement au quotidien, d’accéder à la société de l’information et d’être un citoyen du monde.
Autrement dit, il ne s’agit plus jamais de s’approprier des savoirs scolaires que l’apprenant doit restituer le jour de l’examen mais de préparer celui-ci – c’est-à-dire l’élève- à réinvestir ses connaissances dans des situations de la vie de tous les jours. C’est ce qui constitue le fondement de la philosophie de l’APC.
A titre d’exemple, l’apprentissage de la grammaire, la conjugaison, l’orthographe (savoir scolaire/situation d’apprentissage/situation didactique) ne saurait être efficace s’il ne peut être réinvesti par l’apprenant dans sa vie quotidienne (situation d’intégration) en étant capable de produire des textes correctement dans des situations concrètes, comme pouvoir rédiger une lettre, un e-mail, un reçu, une facture, etc.