Les déclarations du ministre de l’éducation nationale qui a affirmé hier mercredi à partir de Laghouat que le « dossier des enseignants contractuels est clos », ne semblent pas déranger ces derniers. En sit-in depuis deux semaines devant l’annexe du ministère sise à Ruisseau à Alger, les enseignants contractuels venus de 47 wilayas maintiennent leur action.
Joint ce jeudi matin par téléphone, M.Yazid Remili, porte parole des enseignants contractuels, affirme ne pas prendre en compte de telles déclarations émanant de Benbouzid car ce dernier qui est censé « tout savoir sur son secteur ignore les dépassements qui s’y produisent ».
Par dépassements, notre interlocuteur entend dire la titularisation des ex-contractuels non spécialisés au niveau des académies de la capitale alors que cela est refusé à leurs camarades dans les autres wilayas du pays.
Il a précisé à ce sujet que le directeur des ressources humaines au niveau du ministère de tutelle , M.Boukhetta a promis depuis une semaine, soit mercredi 7 décembre, qu’une commission de contrôle sera chargé de vérifier la véracité de ces dépassements.
Répondant au ministre qui estimait que certains diplômes n’ont pas leur place dans le secteur de l’éducation nationale, M.Yazid Remili s’est interrogé sur « pourquoi accepter un universitaire dans un poste d’enseignant durant plusieurs années pour lui dire en fin de compte que son diplôme n’est pas accepter ».
Selon le syndicaliste s’il y a lieu de prendre une telle décision, son application devra concernée les nouvelles recrues et non les enseignants déjà en poste. Pour M.Remili il est plus judicieux de faire appel à une commission constituée de connaisseurs pour décider d’une issue à ce problème d’autant plus, précise-t-il, que les postes budgétaires sont disponibles. « Les postes qu’ont quitté les contractuels sont toujours vides. Beaucoup de classes sont sans enseignants à plein temps dans certaines matière », a-t-il dit.
Après deux semaines de mobilisation l’état de santé de ces enseignants dont une femme enceinte ne cesse de se dégrader. «Aà peine si j’arrive à vous parler. Nous sommes épuisés surtout que la police nous ont obligé à maintes reprises à passer toute la nuit débout », nous dit-il.