L’exploitation des contes est un classique de la classe de langue. Ces récits savent capter l’attention des plus jeunes et rendre plus plaisants les efforts de découverte d’une langue étrangère. Pour que ce plaisir ne se perde pas dans nos classes de langue il faut cependant accompagner leur découverte d’activités variées.
Pour que les contes didactisés permettent de remplir au mieux leur rôle « langagier » et éducatif sans décourager les élèves il faut au préalable se poser les bonnes questions.
1Est-ce que je vais utiliser un seul conte ou me « fabriquer » un cycle de contes sur le même sujet (par exemple les repas, l’amitié, le respect de la nature…) ?
Est-ce que les exercices que je propose permettent de développer toutes ou au moins certaines des capacités langagières, conformément à l’âge et au niveau de connaissance des élèves ?
Est-que mes exercices sont attrayants, c’est à dire est-ce qu’ils répondent bien aux attentes des enfants de l’école primaire ?
Est-ce que mes exercices sont suffisamment pertinents pour permettre de mémoriser le lexique, les structures linguistiques ?
Est-ce que la langue utilisée dans mon texte et dans mes exercices est authentique ?
Est-ce que mes contes et mes exercices agissent sur les sens principaux des élèves – sur la vue, sur l’ouïe, sur le toucher, et pourquoi pas l’odorat et le goût, même si ces derniers restent souvent dans le domaine de l’imaginaire ?
Est-ce que tous mes élèves auront la possibilité de participer et de réussir les activités proposées ?Stratégies pour conduire la classe
En choisissant un conte on peut se servir d’un conte « classique » que les élèves connaissent déjà en leur langue maternelle. Cela facilite bien sûr la compréhension et ne les décourage pas. On peut aussi bien choisir un conte, dit « contemporain » où l’aspect inattendu peut attirer l’attention.
Pour se préparer à notre cours il ne faut pas oublier d’apporter des accessoires ludiques, des perruques, des déguisements, des dessins, des feuilles avec des exercices, des crayons de couleur, etc.
Un conte peut être lu ou raconté. C’est l’enseignant qui décide. Il serait bien de raconter en regardant les réactions des enfants, en leur demandant de montrer des accessoires, de réagir, de lever la main, les bras, quand il le faut. On peut prévoir aussi d’interpréter le conte en incarnant le personnage au point de s’identifier à lui…
Pour aiguiser l’intérêt pour écouter et/ou pour lire il est bien de sensibiliser d’abord nos élèves à la thématique du conte en observant les illustrations ou en écoutant des bruits enregistrés pour deviner de quoi il peut s’agir…