Les déchets d'origine agricole sont de natures très diverses et leur dispersion géographique rend difficile leur collecte. En Languedoc-Roussillon, des filières se mettent en place.
12 000 T
C'est la quantité de déchets plastiques générés par l'agriculture.
En Languedoc-Roussillon, les activités agricoles génèrent 1 840 000 tonnes de sous-produits organiques (y compris les déchets des Industries Agroalimentaires et de l'exploitation du bois) .
MATIERES ORGANIQUES D'ORIGINE AGRICOLE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
1 Retraits agricoles : 3%
2 Déjection : 63%
3 Sous-produits des Industries agro-alimentaires : 22%
4 Sou-produits de transformation du bois : 12%
Nature et Origine
Les déchets issus de l'agriculture sont constitués :
• de déchets organiques : déchets de bois, retraits agricoles et écarts de tri, déjections, résidus de récolte...
• de déchets issus de l'entretien du matériel agricole : pneus usagés, piles et batteries, huiles usagées, véhicules hors d'usage...
• de déchets banals : films plastiques (paillage, couverture de serre, gaine d'irrigation...), sacs papiers, cartons, verre, gravats...
• de déchets dangereux : Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP), Produits Phytosanitaires Non Utilisés (PPNU), bidons vides d'engrais foliaires
Pour les déchets de bois et les déchets phytosanitaires, se reporter aux fiches correspondantes.
Valorisation
Des opérations de collecte de films plastiques (paillage, solarisation, bâches d'ensilage) sont menées par les Chambres d'Agriculture et les organisations de producteurs fruits et légumes depuis 1999.
Les plastiques composés de polyéthylène sont valorisés par régénération ou recyclage (fabrication de sacs poubelle). Plus de 2000 tonnes de plastiques ont ainsi été valorisées en 2001. Le polypropylène est pour l'instant stocké en centre d'enfouissement.
Les fumiers et lisiers sont riches en éléments fertilisants (surtout azote) et en matières organiques. Leur composition en fait des engrais ou des amendements de valeur pour l'agriculture, sous réserve de l'absence de germes pathogènes. Leur valorisation par épandage direct ou après compostage constitue le moyen de traitement le plus approprié.
Les éleveurs sont soumis à la réglementation sur les Installations Classées et doivent de ce fait répondre aux prescriptions de l'arrêté du 1er mars 1993 qui fixe les conditions d'épandage et impose des contraintes de stockage (4 mois minimum).
Les fruits et légumes de retraits sont les fruits retirés du marché pour des raisons d'excédents communautaires. Le type et la qualité des produits sont difficiles à prévoir selon les années et il s'agit d'une production souvent concentrée dans l'espace et le temps. Compte tenu des nouvelles dispositions au niveau communautaire ces quantités devraient considérablement diminuer dans les années à venir.
Différentes voies de valorisation sont envisageables pour ces produits. Aujourd'hui, les plus fréquentes sont :
• l'épandage sur terrain agricole en l'état ou après compostage. Il doit respecter en particulier le Règlement Sanitaire Départemental ainsi qu'un certain nombre de prescriptions techniques,
• l'utilisation en alimentation animale en frais ou après ensilage.
Les retraits peuvent faire l'objet de dons à des œuvres caritatives ou d'une valorisation industrielle.