L’intersyndicale de la Fonction publique monte au créneauGrève ouverte d’une semaine renouvelable à partir du 8 novembreUn vent de protestation soufflera ces jours-ci dans les établissements scolaires. Il faut dire que le secteur de l’éducation traverse une zone de turbulence et peine à en sortir. Les syndicats de l’éducation ont, cette fois-ci, choisi d’unifier leurs rangs pour frapper fort et peser de tout leur poids. A vrai dire, ce secteur est en ébullition. Et ça ne fait que commencer. Les syndicats autonomes de l’éducation affiliés à l’intersyndicale de la Fonction publique maintiennent leur mot d’ordre d’une grève ouverte d’une semaine reconductible.
Le Conseil nationale autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation fondamentale (Satef) entreront en grève le 8 novembre prochain. Pour le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), celui des lycées d’Algérie (CLA) et le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), ils enclencheront leur débrayage général d’une semaine renouvelable, le 9 novembre prochain. Ceci est pour le moins, une riposte syndicale contre le marasme social dans lequel se débat le travailleur de l’éducation. En marge d’une conférence de presse tenue hier au siège du Snapap, à Alger, le chargé de communication du CLA, Idir Achour, a expliqué que seuls deux éléments pourront arrêter ce large débrayage. “Nous n’arrêterons la grève qu’en cas de satisfaction de notre plateforme de revendications ou en cas d’essoufflement du mouvement.” Le CLA veut à travers ce mouvement arrêter la précarité de l’emploi que subit ce secteur, et cela, dans le cadre de pré-emploi. Il a déploré à cet effet, le fait que ces derniers occupent des postes budgétaires au niveau des trois paliers pour combler le déficit d’enseignants avec un salaire de 8 000 à 12 000 DA.
Pour le SG du Satef, Mohamed Salem Sadali, il est impératif, voire même vital la tenue d’une conférence nationale qui regroupera et le ministère de l’Education nationale, et les syndicats autonomes du secteur pour un seul et unique objectif, celui de remettre l’école publique sur les rails et rendre sa considération à l’enseignant algérien. Evoquant l’argent des œuvres sociales, M Sadali dira que “cet argent est dilapidé dans un silence complice des pouvoirs publics”. Pour remédier à cela, le conférencier demande à ce que les œuvres sociales soient gérées par un organisme indépendant. Pour lui, la grève est la seule issue pour imposer de vraies solutions pour le secteur de l’éducation. “Un bras de fer nous opposera le ministère ; nous n’allons plus jouer au chat et à la souris du fait que les travailleurs veulent un changement”, a-t-il tonné.
Le Cnec, par contre, va plus loin en affirmant que si “leurs doléances ne sont pas prises en charge, les enseignants contractuels reconduiront la grève de la faim durant les vacances d’hiver”. Les revendications formulées par les grévistes concernent en premier lieu la revalorisation du point indiciaire à 191,5 DA afin d’atteindre un SNMG de 38 300 DA, la promulgation du régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis janvier 2008 et la modification du statut particulier des travailleurs de l’éducation. Ils réclament aussi un reclassement des enseignants du technique, une retraite après 25 ans de service, ainsi qu’une école publique de qualité.
Ces protestataires demandent également à ce qu’il y ait plus de prérogatives pour les commissions paritaires et les conseils de classe. Outre cela, ces entités syndicales sollicitent les pouvoirs publics à mettre fin à la contractualisation et l’intégration des contractuels sans conditions ni concours.