chkoun y9der y3awani beh n'expliquer hadou les 2 principes????
Quelques principes du structuralisme américain trio
mphant
L’empirisme
Il peut se définir ainsi : toute connaissance non a
nalytique provient de l’expérience, et
seulement d’elle. Tout apprentissage se fait par de
s généralisations inductives à partir de
l’expérience fournie par nos sens. Au départ, l’enf
ant est une ardoise vierge, sans
prédisposition particulière structurant l’acquisiti
on du savoir.
Les maîtres mots en linguistique sont donc
données, observation des données, règles inférées
des données.
« Les seules généralisations utiles sur le langage
sont les généralisations
inductives. » (Bloomfield, 1933). Il faut que la re
lation entre le corpus et la description
théorique soit directe, il n’est pas question de pa
rler d’autre chose que de ce qu’il y a dans les
données, pas question d’expliquer quoi que ce soit
en faisant appel à des principes externes,
par exemple des universaux. Seule est scientifique
la description, les « explications » sont
suspectes. « Children want explanations, and there
is a child in each of us; descriptivism
makes a virtue of not pampering that child. » (Joos
, 1958)
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Une description linguistique est donc constituée un
iquement des observables et des règles ou
affirmations qu’on peut extraire directement des ob
servables par l’application de procédures
mécaniques. Le but de la linguistique structurale e
st de découvrir, d’établir une grammaire (la
description complète de la langue et de son fonctio
nnement) en exécutant un certain nombre
d’opérations sur un corpus.
Chaque opération successive s’applique sur la précé
dente, pour aller ainsi
du corpus à la
grammaire.
Le point de départ est une base considérée comme o
bjective parce que concrète,
l’enregistrement physique des sons, et l’analyse se
fera par niveau, dans cet ordre :
phonématique, morphématique, syntaxe, discours. Ain
si, les sons constituent les phonèmes,
qui constitueront les données pour l’étude des morp
hèmes, les morphèmes constitueront les
données pour la syntaxe.
La méthode structuraliste consiste donc à partir d’
un corpus sur lequel on travaille par
segmentation
(découper en unités) et
classification
des unités. Les plus petites unités
repérées constituent les sous-unités d’unités plus
grandes, qui, ainsi repérées, sont classées
et ainsi de suite.
Exemple : Pour repérer les groupements de phonèmes
en morphèmes dans la séquence
/
hizklev
ə
/
=
(
he’s clever
), on se basera sur le nombre de phonèmes possibles
après chaque
segmentation envisagée :
- Si on coupe après /hi/, le corpus montre que 29 p
honèmes peuvent suivre ce segment
(comme dans
he likes, he thinks, he arrived
) ;
- si on coupe après /hiz/, on trouve 29 phonèmes po
ssibles après ce segment (comme dans
he’s speaking, he’s here, he’s late
) ;
- si on segmente après /
hizklev
ə
/, 28 phonèmes sont possibles (n’importe quelle sui
te après
he’s clever
).
- Tandis que si on isole /hizkle/, alors il n’y a p
lus que 8 suites possibles ; si on isole /hizklev/,
il n’y en a plus qu’une.
On conclura donc que /hi/ constitue un morphème, qu
e /hiz/ et /
hizklev
ə
/ sont des suites de
morphèmes, tandis que /hizkle/ n’en est pas une, ni
/hizklev/.
Toute référence au niveau plus élevé est interdite
(ce serait circulaire), en particulier toute
référence au sens est interdite (ce ne serait pas o
bjectif).