Est-ce que mes élèves lisent couramment ?
Une question qui tracasse tous les enseignants. Mais en vérité, les enseignants entendent par cette question un seul aspect de la lecture :la lecture orale ou la lecture à haute voix.
Souvent la compétence de lire est évaluée en fonction de la qualité de l’oralisation d’un texte.
Cette façon de concevoir l’acte de lire a amolli les autres aspects qui me semblent plus importants : lire pour chercher une information, lire pour reformuler ce qui a été lu…
La fonction sociale de la lecture n’est pas de faire une bonne diction ou d’avoir un débit comparable aux acteurs sur une scène...
Et pour revenir au problème de la qualité de l’oralisation de textes ,je pense qu’il est la conséquence d’un ensemble de facteurs :
- l’approche proposé dans le manuel de 3ème AP :
Les auteurs ont opté pour une sorte de potion magique qui marie la méthode globale et la méthode analytique ; ce mariage a donné naissance à un produit déformé par l’illisibilité linguistique des textes proposés et par l’absence de facilitateurs de lecture.
- le volume horaire : la lecture est un exercice qui demande de l’endurance, de la patience, de la rigueur et du temps.
Si nous observons ce qui est proposé en 3ème AP , nous allons nous rendre compte que le premier contact avec la langue française est traumatisant pour le petit élève qui n a pas encore acquis de solides habitudes scolaires : 4 lettres ,un texte ,des mots , des syllabes…en peu de temps.
- la densité du programme : avoir de l’ambition c’est bien mais être réaliste permet d’arriver sûrement.
Quand je lis les manuels de 3ème et 4ème AP , j’ ai le sentiment que les auteurs veulent faire tout à la fois sans respecter le rythme de l’apprentissage chez l’apprenant , sans voir ses capacité , son âge…
Je sais que ce j’ai écrit est peu par rapport aux montagnes de lacunes relevée et dans le programme et dans les manuels, mais j’ai voulu ouvrir des pistes pour approfondir le sujet.