Le sort du monde sera décidé par les élections américaines

[الزمزوم]

Le sort du monde sera décidé par les élections américaines
par Alexandre Douguine


21 JUIN 2024


Alexandre Douguine soutient qu’en novembre de cette année, ce sera soit Trump, soit l’apocalypse


Les prochaines élections présidentielles aux أ‰tats-Unis, prévues pour le 5 novembre 2024, revêtent une importance absolue. Le résultat de ces élections déterminera en grande partie le sort non seulement des أ‰tats-Unis et même de l’Occident tout entier, mais de l’humanité dans son ensemble. Le monde est au bord d’une guerre nucléaire, d’une troisième guerre mondiale à grande échelle et totale entre la Russie et les pays de l’OTAN, et la décision de savoir qui dirigera la Maison Blanche pour le prochain mandat décidera en fin de compte si l’humanité continuera d’exister ou non. Il est donc crucial d’examiner une fois de plus les deux candidats de cette élection, de comprendre leurs programmes et leurs positions


Biden est sans aucun doute aujourd’hui un invalide faible d’esprit montrant des signes évidents de démence sénile. Mais, curieusement, cela n’a guère d’importance. Biden n’est qu’une façade, un panneau d’affichage pour les élites politiques fermement ancrées du Parti démocrate aux أ‰tats-Unis, qui ont atteint un consensus solide à son sujet. En substance, Biden pourrait gouverner comme un cadavre. Cela ne changerait rien. Derrière lui se trouve un groupe cohérent de mondialistes (parfois appelé le « gouvernement mondial »), qui rassemble non seulement une grande partie de l’أ‰tat profond américain, mais aussi les élites libérales en Europe et au niveau mondial.


Idéologiquement, Biden représente le mondialisme, qui est le projet d’unifier l’humanité sous la domination d’élites technocratiques libérales, avec l’abolition des أ‰tats-nations souverains et le mélange complet des peuples et des croyances. Il s’agit d’une sorte de nouveau projet de tour de Babel. Les chrétiens orthodoxes et de nombreux chrétiens traditionalistes d’autres confessions voient à juste titre cela comme la « venue de l’Antéchrist ». Les mondialistes (Yuval Harari, Klaus Schwab, Raymond Kurzweil, Maurice Strong) parlent ouvertement de la nécessité de remplacer l’humanité par l’intelligence artificielle et les cyborgs, et l’abolition du genre et de l’ethnicité est déjà devenue un fait dans les sociétés occidentales. Biden n’a personnellement aucune influence sur la réalisation de ce projet. Il ne prend pas de décisions mais joue simplement le rôle de représentant autorisé du siège international du mondialisme.


Politiquement, Biden s’appuie sur le Parti démocrate, qui, malgré la diversité de ses positions et la présence de pôles et de personnalités non mondialistes comme l’extrême gauche Bernie Sanders ou Robert Kennedy, a conclu un accord interne concernant son soutien à lui. De plus, l’incapacité de Biden n’effraie personne, car le véritable pouvoir réside dans des individus entièrement différents, plus jeunes et plus rationnels. Mais l’essentiel est le suivant : derrière Biden se trouve une idéologie qui s’est aujourd’hui répandue dans le monde entier. La plupart des élites politiques et économiques du monde sont plus ou moins libérales. Le libéralisme a profondément pénétré l’éducation, la science, la culture, l’information, l’économie, les affaires, la politique et même la technologie à l’échelle mondiale. Biden n’est que le point focal de ce réseau mondial. Et au sein du Parti démocrate aux أ‰tats-Unis, cela a pris son incarnation politique. Les démocrates aux أ‰tats-Unis se soucient de moins en moins des Américains eux-mêmes et de plus en plus du maintien de leur domination mondiale à tout prix – même au prix d’une guerre mondiale (avec la Russie et la Chine). Dans un sens, ils sont prêts à sacrifier les أ‰tats-Unis eux-mêmes. Cela les rend extrêmement dangereux.


Les cercles néoconservateurs américains sont solidaires du programme mondialiste de ceux qui sont derrière Biden. Ce sont d’anciens trotskistes qui détestent la Russie et croient qu’une révolution mondiale n’est possible qu’après la victoire complète du capitalisme, c’est-à-dire de l’Occident global à l’échelle mondiale. Par conséquent, ils ont reporté cet objectif jusqu’à ce que le cycle de la mondialisation capitaliste soit terminé, espérant revenir au sujet de la révolution prolétarienne plus tard, après la victoire mondiale de l’Occident libéral. Les néoconservateurs agissent comme des faucons, insistent sur un monde unipolaire, soutiennent pleinement Israël et, en particulier, le génocide à Gaza. Il y a des néoconservateurs parmi les démocrates, mais la plupart d’entre eux sont concentrés parmi les républicains, où ils représentent un pôle opposé à Trump. En un sens, ils sont la cinquième colonne des démocrates et du groupe de Biden au sein du parti républicain.


Et enfin, l’أ‰tat profond américain. Nous parlons ici du haut niveau non partisan des fonctionnaires du gouvernement, des hauts fonctionnaires et des personnalités clés des services militaires et de renseignement, qui incarnent une sorte de « gardiens » de l’أ‰tat américain. Traditionnellement, il y a eu deux vecteurs au sein de l’أ‰tat profond américain, incarnés précisément dans la politique traditionnelle des démocrates et des républicains. L’un est celui de la domination mondiale et de la propagation du libéralisme à l’échelle planétaire (la politique des démocrates), et l’autre est celui du renforcement des أ‰tats-Unis en tant que grande superpuissance et hégémonie de la politique mondiale