ãäÊÏíÇÊ ÇáÌáÝÉ áßá ÇáÌÒÇÆÑííä æ ÇáÚÑÈ - ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ - Cours de 1ère année français licence
ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ
ÞÏíã 2015-06-29, 13:16   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 28
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New1 cours de mophosyntaxe

3/ Morphosyntaxe:
a/ Définition:
La morphosyntaxe concerne l’ensemble des structures qui permettent de construire
grammaticalement un énoncé. Elle porte aussi bien sur les formes des mots, flexions
régulières et irrégulières, variantes irrégulières de certains noms et verbes, l’agencement des
marques syntaxiques autour du nom (déterminants, etc.), du verbe (pronoms, etc.), de
l’adjectif, de l’adverbe, et enfin de l’organisation des mots et groupes de mots dans un énoncé
ou une phrase.
Dans la langue française, tous les niveaux d’organisation langagière sont touchés de manière
importante par la morphosyntaxe. On distinguera quatre niveaux de morphosyntaxe : lexical
(racine des mots), flexionnel (terminaison des mots), contextuel (marqueurs syntaxiques ayant
un caractère obligatoire et dont l’emplacement est strictement déterminé) et positionnel
(organisation des mots ou groupes de mots présentant une certaine flexibilité).
La morphosyntaxe est définie dans le Petit Robert comme « l’étude des formes et des règles
de combinaison régissant la formation des énoncés ».
Pour faciliter la définition:
morphosyntaxe= "morpho" qui signifie l'étude des formes des mots +"syntaxe" signifiant l'étude des règles grammaticales qui régissent la langue.
b/ Le mot:
Selon le dictionnaire Larousse:Élément de la langue composé d'un ou de plusieurs phonèmes, susceptible d'une transcription écrite individualisée et participant au fonctionnement syntacticosémantique d'un énoncé.
C/Le morphème:
le signe minimal, constitué d'un signifiant et d'un signifié.

On peut distinguer les morphèmes grammaticaux (appelés parfois grammèmes) et les morphèmes lexicaux (= lexèmes). Le linguiste français André Martinet utilise le terme de monème au sens où est employé ici le terme de morphème) et distingue, parmi les monèmes, les morphèmes grammaticaux et les lexèmes.

Pour Martinet (1967 : 114), le mot est "un syntagme autonome formé de morphèmes non séparables". "Il serait vain de chercher à définir plus précisément cette notion de mot en linguistique générale. On peut le tenter dans le cadre d'un langage particulier." – Pour la linguistique structurale (à la différence d'autres conceptions plus anciennes et... plus récentes), dont Martinet a été l'un des principaux représentants au XXe siècle, le mot n'est pas une unité de base de l'analyse linguistique. L'unité de base est le morphème.

Il existe deux grandes catégories de morphèmes : les morphèmes lexicaux (ou lexèmes) et les morphèmes grammaticaux. Dans la terminologie de la linguistique fonctionnelle d'André Martinet, ces deux catégories sont regroupées sous le nom de monème, et le terme de morphème est réservé aux seuls morphèmes grammaticaux.

Les morphèmes grammaticaux sont en nombre limité, ils appartiennent à une classe fermée, tels que « tu », « à », « et », etc. Il s'agit de pronoms, prépositions, conjonctions, déterminants, affixes … Soit des listes de mots qui ne varient pratiquement jamais.

Les morphèmes lexicaux appartiennent à une classe ouverte, tels que « lave », « vite », « lune », etc. Il s'agit de noms, adjectifs, verbes ou adverbes. On y ajoute des mots récents (ex: c'est méga bien).
Morphèmes liés ou libres:

On peut dire d'un morphème qu'il est :

lié s'il ne se manifeste pas comme lemme et n'existe jamais à l'état libre, mais est toujours rattaché à un autre morphème appelé base : comme -ons dans ouvr-ons ou re- dans re-faire ;
libre s'il peut constituer un mot : le ou beau sont libres.

Morphèmes dérivationnels et flexionnels

Parmi les morphèmes liés, on distingue traditionnellement deux classes : les morphèmes dérivationnels et les morphèmes flexionnels.
Morphèmes dérivationnels

Les morphèmes dérivationnels, ou affixes, servent à la création de nouveaux mots lexicaux par dérivation.

On distingue deux types principaux de morphèmes dérivationnels selon deux critères : la place qu'ils occupent par rapport à la base lexicale sur laquelle ils se greffent et leur effet sur la catégorie de la base.

Les préfixes sont des affixes qui sont antéposés à la base, tel que « dé » dans « défaire » et « re » dans « refaire ». Les préfixes ne provoquent jamais de changement de catégorie grammaticale de la base.
Les suffixes sont des affixes qui sont postposés à la base, tel que « ment » dans « agréablement » et « able » dans « mangeable ». Les suffixes peuvent entrainer un changement de catégorie grammaticale de la base.

La dérivation peut s'opérer à la fois par une préfixation et une suffixation, et l'on parle alors de dérivation parasynthétique.

Les circonfixes sont des affixes qui sont en deux morceaux, un au début du mot et un autre à la fin.
Morphèmes flexionnels

Les morphèmes flexionnels, ou flexions, indiquent la relation que la base à laquelle ils s'ajoutent entretient avec les autres unités de l'énoncé.

On distingue deux types principaux de flexions selon la catégorie de la base :

les flexions qui concernent les bases nominales, adjectivales et pronominales. Elles sont de trois sortes en français : le genre, le nombre et les cas.
les flexions verbales qui correspondent à la conjugaison des verbes. Elles ont pour fonction de marquer la personne, le nombre, le temps, le mode et la voix.

Un morphème flexionnel ne modifie jamais la catégorie de la base à laquelle il s'adjoint, contrairement aux morphèmes dérivationnels.
Allomorphes

Les morphèmes qui sont des variations contextuelles et sont donc en distribution complémentaire sont des allomorphes.

Par exemple, al- (dans "allons"), v- (dans "vais"), i- (dans "iras") sont 3 allomorphes du verbe "aller" De même, pour les terminaisons "âmes", "îmes" et "ûmes" du passé simple. Ces morphèmes grammaticaux sont 3 allomorphes, 3 signifiants ayant pour signifié le passé simple.

Les amalgames: sont les articles combinés:
Exemple: au=à+le;du=de+le...
c/Les parties du discours:

LE NOM COMMUN


1) Morphologie

Le nom est un mot qui est porteur d'un genre (le genre est fixe) et variable en nombre.

Certains considèrent qu'il est parfois variable en genre : ainsi, le nom enfant peut être masculin ou féminin, comme concierge ou élève ; on dit alors qu'il est épicène. On trouve aussi : un comédien, une comédienne, et un certain nombre de mots de ce genre, surtout dans les noms de métiers, ou les animaux : un chat, une chatte.

Pourtant, c'est sans doute abusif de parler de variabilité du nom, car par principe, ces noms désignent des êtres ; si on change de genre, on change d'être : un homme ne devient pas une femme ! Sinon, autant dire que homme est variable en genre, et que son féminin est femme ; de même pour étalon et jument, taureau et vache, etc. Il vaut mieux considérer que l'on a affaire à des mots de la même famille, quand c'est le cas, désignant le mâle et la femelle de l'espèce, ou du métier. Les noms épicènes sont utilisables dans les deux genres, ce qui n'est pas une variabilité.

De rares noms possèdent les deux genres, avec rigoureusement le même sens : un ou une après-midi ; orgue et amour sont masculins au singulier, féminin au pluriel : un orgue / les grandes orgues ; un amour / nos anciennes amours ; un adjectif est féminin devant gens, mais masculin derrière lui : de bonnes gens / des gens intéressants. Il s'agit là d'usages archaïques, figés par l'habitude, et qui peuvent disparaître. Le féminin peut apparaître comme plus joli, plus poétique. De toute façon, sauf distinction biologique, le genre des noms est arbitraire.

D'autre part, certains noms, qui désignent des êtres uniques, ne connaissent pas le pluriel, sauf emploi métaphorique ou étendu : la lune, le soleil / les lunes de Jupiter, des millions de soleils. Ils sont à la limite des noms propres, et en astronomie, ce sont des noms propres.

Certains noms sont toujours au pluriel : des mœurs, des épousailles, des funérailles. Les cieux est synonyme de le ciel. Il s'agit là encore de pluriels archaïques ou poétiques.

2) Contexte

Le nom, dans une phrase, est en principe toujours précédé d'un déterminant (sauf dans certaines fonctions) qui lui permet de constituer un syntagme nominal et de s'intégrer dans une phrase. Un déterminant transforme même n'importe quel élément en nom commun : peser le pour et le contre / un petit rien / un tiens vaut mieux qu'un tu l'auras / deux r / le dessus du meuble...

Le nom est facultativement accompagné d'un adjectif épithète, suivi d'un complément du nom ou d'une subordonnée relative (dont il est l'antécédent), ces éléments étant en nombre non limité, et constituant l'expansion du nom.

3) Syntaxe

Un nom est apte à être le noyau d'un syntagme nominal qui pourra assurer la quasi totalité des fonctions existantes : sujet, attribut, complément, apposition... Le nom assume en priorité les fonctions qui lui sont propres, les fonctions nominales (sujet, complément d'agent, complément d'objet, complément du nom ou de l'adjectif), mais est apte a assumer les fonctions des autres catégories, les fonctions adjectivales et adverbiales, moyennant un affaiblissement de son sens ou de son rôle, particulièrement dans les fonctions adjectivales.

Ce n'est pas le nom seul qui assure ces fonctions, mais le syntagme : un sujet ou un COD ont besoin d'un déterminant : *Père a acheté voiture. / Mon (ton, son, leur) père a acheté une voiture. Dans les proverbes, on trouve un style archaïque sans déterminants : pierre qui roule n'amasse pas mousse.

Certaines fonctions se passent de déterminant : l'attribut et l'apposition, qui sont des fonctions adjectivales ; le complément du nom, quand le déterminant serait indéfini ou partitif.

Le cas des noms épithètes se discute, pour certains noms accolés à d'autres sans déterminant, et servant à qualifier : un bénéfice record. Le nom épithète semble transformé presque entièrement en adjectif.

4) Sémantique

Le nom désigne tout ce qui possède, réellement ou par abstraction (il est concret ou abstrait), une existence distincte (il est. variable en nombre). Cet élément est reproductible, c'est-à-dire non unique. On peut rajouter qu'il possède une définition.

On peut détailler l'étude sémantique du nom par des sous-catégories sémantiques : concret / abstrait ; animé (vivant) / non animé (/ humain / divin) ; noms individuels / collectifs (foule, orchestre, régiment). Cela sera utile pour l'étude des rapports entre la sémantique et la syntaxe (pou les fonctions essentielles).

LE NOM PROPRE

Il est placé à tort dans la même catégorie que le nom. En fait, il se comporte comme un syntagme complet, comme le pronom, mais pour d'autres raisons : le nom propre possède une référence absolue, alors que le pronom possède, si l'on peut dire, une référence par procuration.

1) Morphologie

Il est en principe porteur d'un genre et d'un nombre.

Les noms de villes ont un genre indéterminé : Paris est beau / Paris est belle

Quelques exceptions qui se discutent, en géographie : les Indes, les Amériques. S'agit-il du même sens ? D'un pluriel archaïque (poétique) ? (l'Inde, les Indes) Dit-on une Amérique ? Le singulier et le pluriel fonctionnent-ils de la même façon ? On s'aperçoit que les Indes désigne d'anciennes colonies, et non un pluriel de l'Inde.

Certains, correspondant à une confédération ou à un ensemble d'îles, sont toujours au pluriel : les Etats-Unis, les Nouvelles Hébrides.

A l'écrit, les noms propres se remarquent à la majuscule initiale.

2) Contexte

La plupart ne sont jamais précédés d'un déterminant ; sinon, c'est qu'on les utilise comme noms communs (par antonomase) : Machin est une sorte de petit Napoléon dans son genre.

En géographie, certains noms sont toujours précédés d'un déterminant : les pays, les cours d'eau (la France, la Seine). C'est un article défini, rien d'autre. On peut dire qu'il est intégré au nom propre. Toute autre utilisation relève de la conversion, de l'antonomase : ma France.

Le nom propre est rarement accompagné d'une épithète ; il perd alors généralement son article : douce France / chère France (nombre limité d'adjectifs possibles). C'est encore plus difficile, voire incorrect, pour une relative épithète : *La France qui se trouve en Europe est un beau pays (y en a-t-il une autre ailleurs ?). Pour l'attribut et l'apposition, il n'y a pas de restriction, mais ces éléments ne sont pas intégrés au groupe nominal : La France est un beau pays / La France, ce beau pays,...

Remarque : le fait qu'il y ait conversion, antonomase, montre que le nom commun et le nom propre n'appartiennent pas à la même catégorie.

3) Syntaxe

Le nom propre peut assurer globalement les mêmes fonctions que le nom commun, ou plutôt que le syntagme nominal.

Certaines fonctions sont difficilement possibles, ou en tout cas cela se discute beaucoup : ce sont celles qui sont adjectivales, comme l'attribut, et plus encore l'épithète, car le nom propre ne peut servir à qualifier, caractériser quelque chose, à moins d'un changement de nature (procédé de style). Le nom propre attribut ou apposé sert exclusivement à préciser l'identité.

La capitale de la France est Paris : quel est le sujet ? quel est l'attribut ?

Paris l'est. / *La capitale de la France l'est. (c'est l'attribut qui est remplacé par un pronom)

Dans un exemple comme Mon beau pays de France, on dit parfois que le nom propre est apposé au nom commun, cela dépend de la définition que l'on donne à l'apposition ; si on réfléchit, on s'aperçoit que la qualification se trouve non dans France, mais dans beau pays : cette dernière expression, malgré sa place, peut donc être analysée comme épithète du nom propre (de même : un drôle de bonhomme).

4) Sémantique

Un nom propre désigne un être unique, et il le désigne par convention (on aurait pu l'appeler, le « baptiser » autrement, c'est une question de décision collective ou individuelle).

On peut dire qu'il est complet par lui-même : il n'a pas besoin d'un complément du nom pour être précisé. C'est pourquoi il se passe si souvent d'éléments annexes.

Le nom propre ne possède pas de définition (on ne peut pas trouver dans le dictionnaire : un Napoléon, c'est un...).

L'ADJECTIF QUALIFICATIF

1) Morphologie

C'est un mot qui varie en genre et en nombre, genre et nombre qu'il reçoit, par le phénomène de l'accord, du nom auquel il se rapporte.

Les adjectifs dont la marque du genre n'est pas visible sont appelés épicènes : ce sont ceux qui se terminent naturellement par un e : facile, possible... Certains, d'autre part, ne portent pas la marque du nombre parce que, comme certains noms, ils se terminent par un s ou un x : gros, vieux...

Certains adjectifs sont invariables parce qu'ils ont été l'objet d'une dérivation impropre : leur nature originelle était différente : marron, chocolat....

2) Contexte

L'adjectif se joint à un nom, parfois devant lui, souvent derrière lui, le plus souvent tout près de lui (sauf pour l'attribut : le verbe s'intercale entre le sujet et l'adjectif). On dit traditionnellement qu'il se rapporte à un nom, ou à l'un de ses substituts. N'importe quel élément utilisé en situation d'adjectif se transforme en adjectif, souvent invariable. Il faut pourtant reconnaître que les possibilités de dérivation impropre sont plus limitées que pour le nom.

La majorité des adjectifs sont susceptibles d'être modifiés par un adverbe et de porter les marques du degré : comparatif ou superlatif. Exceptions : ceux qui déterminent fortement le nom, à la manière d'un complément du nom : le voyage présidentiel (= le voyage du président) ; une dignité sacerdotale ; une encyclique papale... Il n'y a pas de voyage plus présidentiel qu'un autre !

Les adjectifs bon, mauvais, petit possèdent des comparatifs synthétiques : meilleur, pire, moindre.

Les adjectifs peuvent être coordonnés à d'autres éléments qui jouent le même rôle qu'eux : un complément du nom, une subordonnée relative.

Certains adjectifs peuvent être suivis d'une expansion, d'un complément de l'adjectif : il est fier de son succès.

3) Syntaxe

Un adjectif n'a que trois fonctions possibles : un adjectif est apte à servir d'épithète, d'apposition ou d'attribut à un nom (ou un de ses substituts).

Rappels : l'épithète est juste à côté du nom, dans son syntagme ; l'apposition est à côté, mais détachée ; l'attribut est relié au nom par un verbe (souvent d'état, pas seulement), et fait partie du syntagme verbal.

4) Sémantique

L'adjectif sert à caractériser, décrire un élément de la réalité représenté par le nom, apporter un renseignement concret ou abstrait ; on dit traditionnellement : qualifier ; on dit aussi qu'il exprime une manière d'être : cette expression risque d'entraîner une confusion avec le complément de manière, qui concerne l'adverbe.

Exemples d'éléments utilisés comme adjectifs :

1) Jeanne d’Arc : nom propre, normalement :

— Elle fait très Jeanne d’Arc : l'expression, qui reste invariable (nature d'origine oblige) est utilisée comme attribut du sujet (faire = avoir l'air, paraître) ; elle est modifiée, renforcée par un adverbe de degré ; elle sert à caractériser le sujet, sans exprimer une identité avec lui : c'est une utilisation d'un nom propre comme adjectif.

2) schtroumpf : mot passe-partout, ayant toutes les natures qu'on veut, merci Peyo :

— Il est très schtroumpf. (attribut + degré)

— Le plus schtroumpf des deux n'est pas celui qu'on pense. (superlatif)

LE VERBE

1) Morphologie

C'est un mot qui se conjugue (cas extrême et unique de variabilité) : en mode, temps, voix, personne, nombre ; voire en genre au participe (passé surtout : en particulier derrière l'auxiliaire être). Le verbe tient les désinences de personne, nombre et genre de son sujet, avec lequel il s'accorde.

Par exemple : (avant qu'elle) eût été changée est au subjonctif plus-que-parfait passif, 3ème personne su singulier, féminin.

2) Contexte et Syntaxe

(il est artificiel de séparer les deux pour le verbe)

Le verbe est le pivot de la phrase, précédé de son sujet, suivi des autres fonctions essentielles, éventuellement accompagné de compléments circonstanciels.

Le verbe est le noyau du syntagme verbal : quand le verbe se réalise dans une phrase, il est le plus souvent suivi de compléments essentiels (CO), ou d'un attribut. Il peut être aussi accompagné de compléments facultatifs (circonstanciels, adverbes) qui ne font pas partie du syntagme verbal ; le syntagme verbal peut aussi se réduire au verbe seul.

Le syntagme verbal est l'un des deux éléments essentiels de la phrase, le premier étant le sujet, du moins dans la phrase normalement construite. Sujet et syntagme verbal entretiennent entre eux des relations de nécessité et de réciprocité : il n'y a pas de sujet sans verbe, ni de verbe sans sujet ; c'est la base de la phrase.

Les fonctions primaires dépendent du verbe, quand celui-ci se réalise dans une phrase. Dans d'autres cas, le verbe, à l'infinitif et au participe, est considéré comme nominalisé ou adjectivé : il peut être sujet, COD / épithète... ; mais il conserve la capacité d'être suivi d'un complément verbal : infinitif + COD / participe passé + complément d'agent.

3) Sémantique

On dit traditionnellement que le verbe exprime une action, faite ou subie, ou un état. Ce n'est pas suffisamment significatif, ni déterminant, et ce genre de définition manque d'unité.

Le verbe exprime ce qu'on appelle un procès : c'est-à-dire quelque chose qui se déroule ou se situe dans le temps (cf. processus). Par comparaison, le nom est statique. Si le nom était une photographie, le verbe serait un film. Le verbe a, dit-on, une capacité à exprimer le temps mille fois (?) supérieure à celle du nom. Tous les verbes ont cette capacité.

Selon un autre point de vue, qui reste lié à la syntaxe, le verbe est l'élément essentiel du prédicat : une phrase est constituée de quelque chose dont on parle, qui est le sujet, et de ce qu'on en dit, le commentaire qu'on en fait, qui est en principe centré sur le verbe, et qu'on appelle donc prédicat. Il y a aussi des phrases non verbales où le prédicat ne contient pas de verbe, parce que c'est un verbe faible qui est sous-entendu :

Un génie, cet Einstein ! (être)

Sur les toits, une forêt d'antennes de télévision. (il y a)

On peut compléter l'étude sémantique du verbe en réfléchissant sur les notions traditionnelles d'action, état, existence... On aboutit à des classements sémantiques utiles pour l'étude des fonctions.

On peut détailler l'étude en envisageant ses différentes constructions, ce qui relève de la syntaxe, mais entraîne des aspects sémantiques : verbes transitifs, intransitifs, attributifs ; verbes impersonnels ; auxiliaires, et semi-auxiliaires, verbes qui fonctionnent pratiquement comme tels, et servent à introduire un infinitif, comme devoir, vouloir, pouvoir, et plus encore aller (futur proche) et venir de (passé récent), etc.

L'ADVERBE

1) Morphologie

C'est un mot invariable.

Certaines exceptions s'expliquent par un usage archaïque : en ancien français, l'adverbe et l'adjectif étaient un peu confondus, et on accordait parfois l'adverbe. Ex : des fleurs fraîches écloses ; elles sont toutes joyeuses (adverbe qui s'accorde pour des raisons euphoniques devant un adjectif féminin commençant par une consonne) ; des portes grandes ouvertes.

Certains adverbes sont en corrélation : ne... que / ne... pas (restriction / les négations).

2) Contexte

On distingue l'adverbe de mot et l'adverbe de phrase.

Le premier se joint à un autre mot, avec une place fixe, le plus souvent devant lui (sauf pour le verbe) : il se joint surtout à un verbe, un adjectif, un autre adverbe : il parle bien / très beau / très lentement ; mais aussi quelquefois à des mots de liaison, comme une préposition, une conjonction de subordination : bien avant la nuit / bien avant que la nuit tombe ; certains adverbes s'ajoutent à une conjonction de coordination, toujours derrière elle : et ensuite / ou alors / mais encore ; à un introducteur : voici déjà la nuit ; à un mot phrase : oui certes / merci bien ; on peut pratiquement dire qu'il se joint à n'importe quelle autre partie du discours, sauf en principe au nom, mais on trouve au moins un adverbe qui peut précéder le syntagme nominal dans certaines fonctions, le sujet particulièrement : même mon frère, même Paul était absent.

L'adverbe peut être aussi, et c'est fréquent, adverbe de phrase. Quand on dit qu'il se joint à un verbe ou à un introducteur de sens verbal, c'est plutôt à la phrase entière qu'il s'ajoute la plupart du temps, et d'autant plus nettement qu'il est mobile, ce qui est la caractéristique d'un complément de phrase. Une exception est pourtant à relever : la négation est un adverbe de phrase, mais n'est pas mobile, sans doute en raison de sa forme corrélative qui la place de part et d'autre du verbe : Il ne rit jamais.

Certains adverbes peuvent, ou doivent être suivis d'une expansion, d'un complément de l'adverbe : Conformément à notre décision,... Parallèlement à cette action...

Certains adverbes jouent un rôle de coordonnants, particulièrement dans l'articulation logique : pourtant, néanmoins, en outre... Ils restent adverbes dans la mesure où ils n'ont pas une place fixe.

3) Syntaxe

En principe, l'adverbe n'assume pas une fonction essentielle. Il est supprimable. Il assume une fonction de type profondément sémantique, telle une fonction circonstancielle pour un adverbe de phrase. On ne peut pas définir précisément de fonction (cataloguée) pour un adverbe de mot.

Certains adverbes sont pourtant difficilement supprimables, sous peine de modification importante du message ; ceux qui sont intégrés sémantiquement au groupe verbal ne le sont pas du tout : vouloir bien (= accepter). Il y a en effet des fonctions adverbiales essentielles : dans Il chante faux, l'adverbe ne paraît pas vraiment supprimable ; certes Il chante est correct, mais le prédicat comporte plus l'idée de la fausseté que l'idée du chant.

4) Sémantique

Les aspects sémantiques de l'adverbe sont multiples. L'adverbe a surtout pour rôle de modifier sémantiquement un autre élément.

On trouve pour les adverbes de phrases les circonstances de base comme le temps (hier, aujourd'hui, demain, tout à l'heure...), le lieu (ici, là, çà et là ...), la manière (vite, doucement...), l'opposition (pourtant, cependant, néanmoins)... Certaines circonstances ne sont pas adverbialisables parce qu'elles correspondent à une réalité ou à un fait précis, exprimé sous forme phrastique, ou nominale.

Les adverbes de mots expriment surtout le degré, l'intensité ou la quantité : bien, plus, très, tout...

LE DÉTERMINANT

1) Morphologie

C'est un mot qui varie en genre et en nombre, et l'adjectif possessif varie aussi en personne. Il tient ces marques morphologiques du nom qu'il détermine (et, pour la personne, du lien établi à une personne.

Rappelons que certains déterminants ont des formes élidées ou contractées : l'eau / le bouquet du (de le) vin ; ou bien sont en deux mots : de l'eau (article partitif).

2) Contexte

Il se joint à un nom pour l'introduire dans le discours et lui permettre de se réaliser en syntagme dans une phrase. Le déterminant se situe immédiatement à gauche du nom, sans pause ; il ne peut en être séparé que par un adjectif épithète.

Un déterminant en exclut un autre : on ne peut trouver deux déterminants, identiques ou différents, pour le même nom : *ce mon cahier.

Exceptions : les quantitatifs, tels certains indéfinis : tous les jours / tous mes amis / l'autre jour / un autre jour / mon autre voiture ; on dit que l'indéfini tout se trouve en situation de prédéterminant ; avec autre, c'est le premier déterminant qui est en situation de prédéterminant. Mais pour tout, cet indéfini s'utilise toujours avec un autre déterminant, dans ce sens de totalité (sinon, il a le sens de chaque) ; on peut considérer que l'on a affaire à une sorte de déterminant composé, ou de locution déterminative. On peut remarquer aussi que certains indéfinis ont une tendance à se comporter comme des qualificatifs, et sont parfois analysés comme tels : le problème est autre.

Les adjectifs numéraux suivent souvent aussi un autre déterminant, sans lequel ils prennent un sens indéfini (une quantité précise, mais d'éléments non précisés) ; on comparera : deux enfants / mes deux enfants.

3) Syntaxe

Un déterminant n'a pas de fonction, sinon celle de déterminer, mais il a un rôle syntaxique important (c'est ce que signifie déterminer). Il transforme n'importe quel élément en nom, et lui permet donc de constituer un syntagme nominal apte à jouer un rôle syntaxique dans une phrase, d'y assumer une fonction.

4) Sémantique

Le déterminant actualise le nom, c'est-à-dire lui permet de prendre un sens précis et d'entrer dans un contexte compréhensible : le nom voiture a un sens, mais qui reste abstrait ; ma voiture / cette voiture : cela signifie quelque chose de précis et compréhensible.

Dans l'analyse sémantique d'un déterminant, on précisera ensuite le sens de la sous-catégorie.

Sous-catégories :

Elles correspondent globalement à celles des pronoms.

— articles : déterminant de base, à valeur sémantique très faible, comme les pronoms personnels de 3ème personne chez les pronoms. On distingue 3 articles : défini, indéfini, partitif : le pain / un pain / du pain. Le nom précédé d'un article défini correspond à un élément précis, à un élément non précis avec un article indéfini, à une quantité non dénombrable avec un article partitif. Avec ce dernier, le nom est au singulier ou au pluriel, mais les deux ne sont pas possibles (du pain n'est pas le singulier de des pains, des pâtes n'est pas le pluriel de une pâte)

— adjectifs possessifs : il exprime unrapport à une personne (1ère, 2ème ou 3ème, du singulier ou du pluriel) : ma voiture...

— adjectifs démonstratifs : ils permettent désigner avec précision, par le geste (de façon déictique) ou la pensée (de façon anaphorique, un élément précédemment cité) : cette voiture...

— adjectifs indéfinis : généralement exprimant une notion de quantité vague, non chiffrée : tout, chaque, un autre..., plusieurs, quelques... (toujours devant un nom). Attention à des termes invariables comme beaucoup de..., tant de..., nombre de..., la plupart des..., quantité de..., etc., qui sont bien des déterminants, à classer dans les indéfinis, malgré leur origine adverbiale. Ils ont historiquement remplacé (au XVIIème siècle) d'authentiques déterminants considérés comme archaïques, comme maint ou moult.

— adjectifs numéraux : quantitatifs indiquant un nombre précis : un, deux, trois... (cardinaux) ; le premier... (ordinaux).

— adjectif interrogatif : il sert à poser une question : quel problème voyez-vous ? Comme précemment, il faut compter combien de...? comme déterminant à la fois interrogatif et quantitatif.

— adjectif exclamatif : il sert à s'exclamer : quel fichu problème ! Comme précemment, il faut compter que de...! comme déterminant à la fois exclamatif et quantitatif.

— adjectif relatif : il se situe en tête d'une subordonnée relative qu'il introduit, et sert à reprendre le nom antécédent ou un synonyme : un suspect, lequel suspect déclara... / sa voiture, lequel véhicule antédiluvien...

LE PRONOM


1) Morphologie

La variabilité du pronom, quand on considère l'ensemble de cette catégorie, est très importante : genre et nombre (y compris le neutre), mais aussi personne, fonction, voire place, et sens. Cela s'explique en bonne partie par le caractère de remplaçant de ce mot. On peut dire que certains pronoms, comme les pronoms personnels, possèdent des formes qui correspondent à des cas, comme dans les déclinaisons : nominatif, accusatif, datif. Exemples de variabilité :

— genre et nombre : celui-là, ceux-là, celles-là (démonstratifs) ; neutre : ce, ceci, cela, rien, quelque chose, tout... ;

— personne : je, tu, eux... (personnels), le mien, le leur... (possessifs) ;

— fonction : il / le / lui (pronoms personnels sujet / COD / COI) ; y / en (personnels ou adverbiaux compléments introduits par à ou de) ; qui / que / quoi (relatifs sujet / COD / COI, ainsi que les interrogatifs que / quoi) ;

— place : me / moi / le / lui (personnels ; liaison avec la fonction, mais pas uniquement : on a des formes toniques, disjointes, indépendantes du verbe, et des formes clitiques, atones, conjointes devant le verbe) ;

— sens : Qui avez-vous vu ? Que voulait-il ? (interrogatifs exprimant soit des personnes soit des choses) ; il se regarde / ils se regardent (sens réfléchi ou réciproque). Les pronoms personnels de 1ère et 2ème personne réfèrent à des humains. Dans les indéfinis, certains réfèrent à des humains (personne, qu'elqu'un), d'autres à des choses (rien, quelque chose, tout). Evidemment, beaucoup de pronoms ne sont pas ainsi spécialisés.

2) Contexte

Par rapport au nom, dont il faut le distinguer à cause de leur usage similaire, le pronom n'est pas précédé d'un déterminant, et n'en a pas besoin.

Certains pronoms contiennent en eux-mêmes un déterminant, qui ne joue pas son rôle, et qu'on ne peut pas changer : le mien (et non ce mien, etc.) ; les indéfinis aussi, qui posent des problèmes : un autre, l'autre ; quand on dit cet autre, tous les autres (mais pas mon autre, chaque autre), le pronom se comporte un peu comme un nom.

La plupart des pronoms n'ont pas d'expansion, et ne peuvent pas en avoir. Pourtant, certains peuvent ou doivent être suivis d'un complément du pronom ou d'une subordonnée relative, et quelques uns même peuvent être suivis d'un adjectif introduit par de, délicat à analyser, mais qu'on peut valablement considérer comme épithète du pronom. En voici quelques exemples :

celui (le chien) de mes amis... / ceux de mes amis qui sont venus... / celui qui a dit ça...
quelques uns de mes amis... / rien de tout cela...
quelque chose d'important... / rien d'important...

3) Syntaxe

Un pronom est apte à assurer l'ensemble des fonctions qui sont celles du nom, c'est-à-dire la totalité des fonctions possibles, sauf celle d'épithète, mais en priorité les fonctions nominales. En fait, il s'agit des fonctions du syntagme nominal (entier), ce qui explique que dans les fonctions adjectivales, l'épithète soit impossible, et que l'attribut ou l'apposition ne servent qu'à indiquer ou confirmer l'identité. Les fonctions adverbiales sont également limitées pour le pronom.

Un pronom peut remplacer un syntagme nominal, mais aussi parfois un adjectif, et être alors attribut (malade, je l'étais / malade que j'étais), parfois un adverbe (là où nous allions), un infinitif (c'est manger qu'il nous faut / partir, c'est mourir un peu), et aussi une proposition, une phrase, un discours entier (je vous l'avais bien dit).

4) Sémantique

Le pronom est un représentant, au sens large, c'est-à-dire un substitut du syntagme nominal.

Certains pronoms sont de véritables remplaçants, comme le pronom relatif ou le pronom personnel de 3ème personne, d'autres ne remplacent pas, ils fonctionnent seuls ; un pronom de cette sorte s'appelle un nominal : tout est dit / rien n'y fait / qui a téléphoné ? / qui m'aime me suive !
Quand un pronom remplace, l'élément remplacé, son référent, est souvent devant lui dans le discours, c'est son antécédent, et le pronom est alors anaphorique ; si cet élément son postcédent ?) est derrière lui, le pronom est cataphorique (Elle est partie, ta femme ?) ; si cet élément n'est pas dans le discours, mais dans le contexte extra-linguistique, le pronom est déictique : celui-là (avec geste) ; les pronoms personnels de 1ère et 2ème personne sont particuliers, puisque leur référent s'identifie par la simple utilisation de ces pronoms. Les pronoms déictiques sont en principe des nominaux (mais on peut argumenter à propos du pronom démonstratif).

Sous-catégories :

— personnels : les pronoms de base, reconnaissables à leur personne (1ère, 2ème, 3ème) ; ceux de la 3ème personne se *******ent de remplacer, sans rien modifier sur le plan sémantique, ce sont des remplaçants anaphoriques totaux. Exemples de pronoms personnels : je, tu, il, on / en, y /+ bibi, mézigue, ma pomme, Toto... sont des pronoms personnels argotiques. Le pronom je représente le locuteur, celui qui parle, le pronom tu représente l'allocutaire, celui à qui je parle. Le pronom on est d'abord personnel, mais aussi indéfini. Le pronom personnel connaît le maximum de variabilité (tous les éléments indiqués en morphologie).

— possessifs : ils expriment un lien, un rapport à une personne (à moi / toi / lui...) : le mien... / le nôtre...

— démonstratifs : ils désignent, par le geste ou la pensée (de manière déictique ou anaphorique) : cela, celui-ci...

— relatifs : ils se situent en tête d'une subordonnée relative qu'ils introduisent : qui, que, quoi, dont, où, lequel ; un pronom relatif est un remplaçant anaphorique total.

— interrogatifs : ils servent à poser une question : qui, que, quoi, lequel... ? (où... ? = adverbe) ; qui correspond à un élément humain, que et quoi à un élément "chose", avec secondairement une variation en fonction.

— indéfinis : exprimant généralement une notion de quantité vague, sous toutes ses formes : tout, rien, chacun, un autre, quelque chose, quelques uns...

— pronoms numéraux : quantitatifs indiquant un nombre précis : on peut considérer que des adjectifs numéraux utilisés sans noms deviennent des pronoms : trois sont venus / j'ai vu le deuxième

Il n'y a pas de pronom exclamatif.

LA PRÉPOSITION

1) Morphologie

C'est un mot invariable. On peut la trouver sous forme de locution : au lieu de / grâce à / au fur et à mesure de...

2) Contexte

Elle a une place fixe, obligatoire : en tête du syntagme qu'elle est chargée d'introduire ; selon la fonction du syntagme, elle peut aussi se situer derrière l'élément dont dépend ce syntagme (ex : COI derrière son verbe, complément du nom derrière le nom), sauf pour les compléments circonstanciels, qui ont leur indépendance sur ce plan.

3) Syntaxe

La préposition sert à constituer un syntagme prépositionnel qui pourra assurer la fonction de complément. Pour désigner par un terme général l'élément qui est régi par la préposition, on parle du régime de cette préposition. Il pourra s'agir d'un syntagme nominal (ou d'un nom propre, d'un pronom), ou d'un infinitif.

On notera aussi qu'il existe des attributs introduits par des prépositions, avec les verbes passer pour (+ attribut du sujet), tenir pour, considérer comme, maintenir comme (+ attribut du COD), voire changer en, etc.

4) Sémantique

Certaines prépositions sont presque vides de sens, et servent à introduire le COI : à et de. Elles sont dites «incolores», ce qui peut se discuter. Celles qui introduisent les compléments circonstanciels sont au contraire très chargées de sens : dans, au milieu de, malgré...

Problèmes :

La préposition est parfois utilisée pour des fonctions qui se passent d'ordinaire de préposition, ou bien elle n'est plus analysable : on parle alors de « préposition vide » : rien de nouveau (adj. épithète d'un pronom indéfini) / la ville d'Arras (apposition ?) / peu à peu (locution adverbiale)...
LA CONJONCTION DE SUBORDINATION

1) Morphologie

C'est un mot invariable.

On peut la trouver sous forme de locution : si bien que / au fur et à mesure que...
La conséquence s'exprime parfois à l'aide d'une corrélation avec un adverbe : si... que...

2) Contexte

Elle a une place fixe, obligatoire : en tête de la subordonnée conjonctive qu'elle est chargée d'introduire ; également derrière l'élément dont dépend cette subordonnée, sauf pour les compléments circonstanciels, qui ont leur indépendance. La conjonction est une marque de subordination : elle prouve qu'on a affaire à une subordonnée.

3) Syntaxe

La conjonction n'a elle-même aucune fonction, mais elle sert à constituer une subordonnée conjonctive qui pourra assumer une fonction, généralement de complément (à noter qu'elle peut exceptionnellement être complément d'un nom ou d'un adjectif), mais parfois sujet ou attribut (derrière que).

4) Sémantique

Une conjonction ne remplace rien, ce n'est pas un pronom. La conjonction que est vide de sens, et sert à introduire une subordonnée COD, avec une variante pour le COI : à ce que / de ce que. Celles qui introduisent les compléments circonstanciels sont au contraire très chargées de sens : quand / parce que / bien que...

On distinguera :

que (et ses variantes avec préposition) : conjonction pure, sémantiquement vide ;
si : conction interrogative, chargée d'introduire une subordonnée interrogative indirecte (COD), qui est en même temps une subordonnée conjonctive ;
les conjonctions circonstancielles, très nombreuses, parmi lesquelles quand, comme, si sont des mots simples, et toutes les autres des mots ou locutions composées avec que souvent précédé d'une ancienne préposition ou d'un ancien adverbe : lorsque, dès que, parce que, bien que, etc.

LA CONJONCTION DE COORDINATION

1) Morphologie

C'est un mot invariable.

Liste : mais / ou / et / or / ni / car + puis / voire / c'est-à-dire / c'est pourquoi / à savoir / soit... soit... (corrélation) ; donc est en fait un adverbe.

2) Contexte

Elle a une place fixe, obligatoire : strictement entre les deux éléments coordonnés ; ce qui montre que donc, mobile, est bien un adverbe. On peut d'ailleurs ajouter un adverbe à une conjonction : il sera forcément derrière elle, voire dans la proposition ou le syntagme qui suit : et parfois…

3) Syntaxe

Elle relie deux éléments de même statut, qui se valent syntaxiquement : même nature, ou natures équivalentes (N.C. / N.P. / pronom, ou indépendante / principale), et même fonction. Légère exception : on trouve parfois deux compléments circonstanciels différents, mais forcément circonstanciels : parce qu'il avait froid, et pour se réchauffer (sub. conj. cc cause + SVinf cc but)

un cheval superbe, de grande classe, et qui avait gagné de nombreuses courses : adjectif + c du nom + sub. rel.

4) Sémantique

Elle exprime un certain nombre de sens, avec des nuances souvent plus riches que dans la subordination : addition (et), alternative (ou), opposition (mais, or), suite temporelle (puis), cause, explication (car, c'est-à-dire), conséquence (c'est pourquoi)...

LE PRÉSENTATIF OU INTRODUCTEUR


1) Morphologie

C'est un mot généralement invariable. Ceux qui sont à base verbale connaissent une variation relative : en temps, parfois en nombre, jamais en personne : c'est (formule d'insistance, de mise en relief) / il y a.

2) Contexte

Leur rôle est simplement d'introduire un élément dans le discours : voici, voilà, quant à... / ô ma nuit étoilée (Péguy) / au feu ! à la soupe !... / qu'il entre ! (introducteur du subjonctif dans une phrase injonctive)

3) Syntaxe

Derrière le présentatif, l'élément qu'il introduit sera à considérer comme le régime du présentatif. Les présentatifs, introducteurs verbaux donnent l'illusion d'entraîner un COD, ce que confirme la forme des pronoms (le voici), mais cet élément ne répond à aucune autre caractéristique des COD, telle la transformation passive.

4) Sémantique

Les valeurs sont variées : existence, mise en relief, admiration, invitation...
LE MOT-PHRASE

1) Morphologie

C'est un mot invariable.

2) Contexte

Il est seul dans sa phrase. Mais il peut être suivi d'une autre phrase.

3) Syntaxe

Il n'a pas de fonction, puisque ce terme s'analyse comme l'équivalent d'une phrase.

4) Sémantique

Les aspects sémantiques sont très variés, et fondamentaux, puisque le mot ou la locution exprime un message entier : oui = «je suis d'accord avec ce que vous me dites» / bravo = «je vous félicite de...»
Les exclamations, interjections, expriment un sentiment que les mots ne parviennent pas à exprimer, et l'intonation joue un rôle capital (Ah ! / Eh !).

Les cours de ce module sont terminés mes chers étudiants. Si vous avez des questions je suis là. A bientôt inchallah avec le module de Phonétique.












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