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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Doit-on voter?


aboumoadh
2012-04-20, 21:58
Doit-on voter? (Par l’Imam Rachid abou Houdeyfa)



http://lesfontainesdelafoi49.wordpress.com/2012/04/19/doit-on-voter-par-limam-rachid-abou-houdeyfa/

Ãã ÃÔÜÑÝ
2012-04-22, 10:05
Est-il permis de voter en pays non-musulman ?



Question :
Certains frères me disent que voter dans un pays non-musulman est interdit et que cela constitue même de l'associationnisme (shirk) à Dieu. Pendant ce temps, d'autres frères parlent de citoyenneté active et responsable. Je n'y comprends plus rien. Dois-je voter ou pas ?
-
Réponse :
La question que vous posez fait l'objet de débats passionnés chez les musulmans.
Certains frères sont même d'avis que de toute façon il n'est pas permis de vivre de façon permanente dans un pays non-musulman. Pour ma part j'ai, dans mon article : Est-il permis de vivre dans un pays non-musulman (http://www.maison-islam.com/articles/?p=70), rapporté les avis de ulémas disant que cela était permis.
Pour celui qui est citoyen d'un pays non-musulman, se pose alors la question que vous abordez, à savoir si, il est permis de voter pour un candidat. Si cette question se pose, c'est eu égard au fait que la constitution de ce type de pays attribue aux hommes le droit d'établir les lois de par leur seule raison et volonté, sans aucun égard pour les textes de la révélation. Or nous musulmans avons pour croyance que c'est Dieu qui nous oriente en nous disant ce qu'Il a autorisé, ce qu'Il a interdit et ce qu'Il a rendu obligatoire. Avoir la croyance contraire est une croyance de kufr akbar.
Quant au fait de ne pas appliquer la loi de Dieu ou de ne pas rendre un jugement (entre deux hommes ayant un litige) selon la Loi de Dieu, il s'agit en soi d'un acte interdit mais ne constituant pas du kufr akbar tant qu'on a la croyance voulue (cliquez ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=161), ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=497), ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=498), ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=499) et ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=500) pour en savoir plus).
Bien évidemment, au regard de cela, les musulmans ne devraient pas voter, car ils désignent alors, en tant que leurs représentants et leurs délégués, des hommes dont ils savent pertinemment qu'ils vont, au nom de tout le peuple, établir des lois sans égard pour ce que Dieu a établi, Lui, de normes.
Cependant, ici un second principe est également présent : celui qui dit que les sources musulmanes reconnaissent aux musulmans le droit d'agir dans le cadre de ce qui est en leur possible dans un contexte donné, à un moment donné.

Ãã ÃÔÜÑÝ
2012-04-22, 10:08
-
Ibn Taymiyya écrit ainsi :
"[Par rapport au fait que Dieu ne charge une âme que de ce dont elle est capable, fait évoqué dans les lignes précédentes,] de même en est-il de celui des non-musulmans à qui le message du Prophète (que Dieu prie sur lui et le salue) parvient en terre non-musulmane (Dâr ul-kufr (http://www.maison-islam.com/articles/?p=517)), qui sait qu'il est (vraiment) messager de Dieu, apporte alors foi en lui et apporte foi en ce qui a été descendu sur lui, adhère à la piété (taqwâ) autant qu'il le peut – comme l'ont fait le Négus et autre que lui –, ne peut émigrer en terre musulmane (Dâr ul-islâm (http://www.maison-islam.com/articles/?p=516)) ni ne peut adhérer [concrètement] à toutes les prescriptions de l'islam – vu qu'il est empêché d'émigrer et empêché de montrer ouvertement son dîn –, et n'a pas auprès lui qui lui enseignerait toutes les prescriptions de l'islam : celui-là est un mu'min, faisant partie des gens du Paradis.

Ce fut le cas du croyant parmi la famille de Pharaon vis-à-vis du peuple de Pharaon. Ce fut le cas de la femme de Pharaon.


Ce fut même le cas de Joseph le véridique – sur lui soit la paix – avec les gens d'Egypte : ceux-ci étaient incroyants, et il ne lui était pas possible de faire vis-à-vis d'eux tout ce qu'il connaissait du dîn ul-islâm ; car il les avait invités au monothéisme et à la foi, et ils ne l'avaient pas suivi. Dieu Elevé relate ainsi du croyant de la famille de Pharaon [qu'il dit aux Egyptiens de l'époque de Moïse, soit bien après l'époque de Joseph] : "Et Joseph vous avait auparavant apporté les preuves évidentes. Vous n'aviez alors cessé d'être dans un doute au sujet de ce qu'il vous avait apporté. Jusqu'à ce que quand il mourut, vous dîtes : "Dieu n'enverra jamais plus après lui de Messager"" [Coran 40/34].
Souvent un musulman accède au poste de juge ou même de dirigeant, parmi les Musulmans et parmi les Tatars [= les Mongols, cliquez ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=509) et ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=511)], et en son âme se trouvent des choses de justice qu'il voudrait pratiquer [= appliquer], (mais) il ne le peut pas : il se trouve là-bas (des hommes) qui l'en empêche(nt). "Dieu ne charge une âme que de ce dont elle est capable".

De même en fut-il du Négus [Ashama] ; même s'il était le roi des chrétiens [d'Abyssinie], son peuple ne le suivit pas dans l'entrée en islam ; seul un petit groupe entra en islam avec lui. Et c'est pourquoi quand il mourut il n'y eut là-bas personne pour accomplir la prière funéraire sur lui ; le Prophète l'accomplit alors sur lui à Médine. (...) Le Négus, il ne lui était pas possible de juger d'après le hukm du Coran ; car son peuple ne l'aurait pas laissé faire cela.

Omar ibn 'Abd il-'Azîz fit face à de l'inimitié et à des torts pour certaines choses de justice qu'il établit ; on dit (même) qu'il fut empoisonné pour cela.

Le Négus et ses semblables seront heureux dans le Paradis, même s'ils n'ont pas adhéré [en actes], parmi les prescriptions de l'islam, à ce à quoi ils n'avaient pas la capacité d'adhérer [en actes] ; ils faisaient le hukm par les ahkâm dont il leur était possible de faire le hukm par elles."


(Majmû' ul-fatâwâ, tome 19 pp. 217-219.)
Le récit du prophète Joseph (Yûssuf) (http://www.maison-islam.com/articles/?p=416) (sur lui soit la paix), nommé ministre par le Roi d'Egypte, est rapporté dans le Coran, où il apparaît bien que le poste que Joseph occupait ne lui conférait pas tous les pouvoirs et toutes les libertés. Pour reprendre les termes de Ibn Taymiyya cités ci-dessus : "il ne lui était pas possible de faire vis-à-vis des [gens de l'Egypte] tout ce qu'il connaissait du dîn ul-islâm". C'est bien pourquoi il dut agir dans le cadre des possibilités offertes par la loi du Roi d'Egypte (http://www.maison-islam.com/articles/?p=419) pour pouvoir garder son petit frère Benjamin auprès de lui. Dieu dit ainsi : "Ainsi avons-Nous fait ce stratagème pour Joseph. Il ne pouvait pas prendre son frère d'après le dîn du roi. Sauf si Dieu le voulait" (Coran 12/76).
Quant au Négus dont parle ici Ibn Taymiyya, il se prénomme Ashama / Sahama / Ella-Seham (fils de Abjar) et a régné de l'an 614 (date de la mort de son prédécesseur, Armah) jusqu'à l'an 630 (date de sa mort). Ce Négus a régné en Abyssinie à l'époque où le Prophète vivait en Arabie, et, suite à la rencontre avec ses Compagnons immigrés en Abyssinie (http://www.maison-islam.com/articles/?p=426), a embrassé l'islam secrètement, tout en demeurant roi de son pays. Il n'a même pas pu se dire ouvertement musulman, et n'a évidemment pas pu non plus appliquer dans son pays les normes agréées par Dieu ; pour reprendre les termes de Ibn Taymiyya suscités : "son peuple ne le suivit pas dans l'entrée en islam ; seul un petit groupe entra en islam avec lui ; (...) il ne lui était pas possible de juger d'après le hukm du Coran ; car son peuple ne l'aurait pas laissé faire cela". Le Négus n'a pas abdiqué et émigré en Arabie. Le Prophète (sur lui la paix) n'a pas reproché cet état de fait mais a au contraire prié pour lui à Médine, à la nouvelle de sa mort (nous en avons parlé dans un autre article (http://www.maison-islam.com/articles/?p=425)).
Nous avons également vu cette phrase de Ibn Taymiyya : "Le Négus et ses semblables (...) faisaient le hukm par les ahkâm dont il leur était possible de faire le hukm par elles."


source :x


[/URL][url]http://www.maison-islam.com/articles/?p=247 (http://www.maison-islam.com/articles/)

aboumoadh
2012-04-22, 12:00
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Ibn Taymiyya écrit ainsi :
"[Par rapport au fait que Dieu ne charge une âme que de ce dont elle est capable, fait évoqué dans les lignes précédentes,] de même en est-il de celui des non-musulmans à qui le message du Prophète (que Dieu prie sur lui et le salue) parvient en terre non-musulmane (Dâr ul-kufr (http://www.maison-islam.com/articles/?p=517)), qui sait qu'il est (vraiment) messager de Dieu, apporte alors foi en lui et apporte foi en ce qui a été descendu sur lui, adhère à la piété (taqwâ) autant qu'il le peut – comme l'ont fait le Négus et autre que lui –, ne peut émigrer en terre musulmane (Dâr ul-islâm (http://www.maison-islam.com/articles/?p=516)) ni ne peut adhérer [concrètement] à toutes les prescriptions de l'islam – vu qu'il est empêché d'émigrer et empêché de montrer ouvertement son dîn –, et n'a pas auprès lui qui lui enseignerait toutes les prescriptions de l'islam : celui-là est un mu'min, faisant partie des gens du Paradis.

Ce fut le cas du croyant parmi la famille de Pharaon vis-à-vis du peuple de Pharaon. Ce fut le cas de la femme de Pharaon.


Ce fut même le cas de Joseph le véridique – sur lui soit la paix – avec les gens d'Egypte : ceux-ci étaient incroyants, et il ne lui était pas possible de faire vis-à-vis d'eux tout ce qu'il connaissait du dîn ul-islâm ; car il les avait invités au monothéisme et à la foi, et ils ne l'avaient pas suivi. Dieu Elevé relate ainsi du croyant de la famille de Pharaon [qu'il dit aux Egyptiens de l'époque de Moïse, soit bien après l'époque de Joseph] : "Et Joseph vous avait auparavant apporté les preuves évidentes. Vous n'aviez alors cessé d'être dans un doute au sujet de ce qu'il vous avait apporté. Jusqu'à ce que quand il mourut, vous dîtes : "Dieu n'enverra jamais plus après lui de Messager"" [Coran 40/34].
Souvent un musulman accède au poste de juge ou même de dirigeant, parmi les Musulmans et parmi les Tatars [= les Mongols, cliquez ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=509) et ici (http://www.maison-islam.com/articles/?p=511)], et en son âme se trouvent des choses de justice qu'il voudrait pratiquer [= appliquer], (mais) il ne le peut pas : il se trouve là-bas (des hommes) qui l'en empêche(nt). "Dieu ne charge une âme que de ce dont elle est capable".

De même en fut-il du Négus [Ashama] ; même s'il était le roi des chrétiens [d'Abyssinie], son peuple ne le suivit pas dans l'entrée en islam ; seul un petit groupe entra en islam avec lui. Et c'est pourquoi quand il mourut il n'y eut là-bas personne pour accomplir la prière funéraire sur lui ; le Prophète l'accomplit alors sur lui à Médine. (...) Le Négus, il ne lui était pas possible de juger d'après le hukm du Coran ; car son peuple ne l'aurait pas laissé faire cela.

Omar ibn 'Abd il-'Azîz fit face à de l'inimitié et à des torts pour certaines choses de justice qu'il établit ; on dit (même) qu'il fut empoisonné pour cela.

Le Négus et ses semblables seront heureux dans le Paradis, même s'ils n'ont pas adhéré [en actes], parmi les prescriptions de l'islam, à ce à quoi ils n'avaient pas la capacité d'adhérer [en actes] ; ils faisaient le hukm par les ahkâm dont il leur était possible de faire le hukm par elles."


(Majmû' ul-fatâwâ, tome 19 pp. 217-219.)
Le récit du prophète Joseph (Yûssuf) (http://www.maison-islam.com/articles/?p=416) (sur lui soit la paix), nommé ministre par le Roi d'Egypte, est rapporté dans le Coran, où il apparaît bien que le poste que Joseph occupait ne lui conférait pas tous les pouvoirs et toutes les libertés. Pour reprendre les termes de Ibn Taymiyya cités ci-dessus : "il ne lui était pas possible de faire vis-à-vis des [gens de l'Egypte] tout ce qu'il connaissait du dîn ul-islâm". C'est bien pourquoi il dut agir dans le cadre des possibilités offertes par la loi du Roi d'Egypte (http://www.maison-islam.com/articles/?p=419) pour pouvoir garder son petit frère Benjamin auprès de lui. Dieu dit ainsi : "Ainsi avons-Nous fait ce stratagème pour Joseph. Il ne pouvait pas prendre son frère d'après le dîn du roi. Sauf si Dieu le voulait" (Coran 12/76).
Quant au Négus dont parle ici Ibn Taymiyya, il se prénomme Ashama / Sahama / Ella-Seham (fils de Abjar) et a régné de l'an 614 (date de la mort de son prédécesseur, Armah) jusqu'à l'an 630 (date de sa mort). Ce Négus a régné en Abyssinie à l'époque où le Prophète vivait en Arabie, et, suite à la rencontre avec ses Compagnons immigrés en Abyssinie (http://www.maison-islam.com/articles/?p=426), a embrassé l'islam secrètement, tout en demeurant roi de son pays. Il n'a même pas pu se dire ouvertement musulman, et n'a évidemment pas pu non plus appliquer dans son pays les normes agréées par Dieu ; pour reprendre les termes de Ibn Taymiyya suscités : "son peuple ne le suivit pas dans l'entrée en islam ; seul un petit groupe entra en islam avec lui ; (...) il ne lui était pas possible de juger d'après le hukm du Coran ; car son peuple ne l'aurait pas laissé faire cela". Le Négus n'a pas abdiqué et émigré en Arabie. Le Prophète (sur lui la paix) n'a pas reproché cet état de fait mais a au contraire prié pour lui à Médine, à la nouvelle de sa mort (nous en avons parlé dans un autre article (http://www.maison-islam.com/articles/?p=425)).
Nous avons également vu cette phrase de Ibn Taymiyya : "Le Négus et ses semblables (...) faisaient le hukm par les ahkâm dont il leur était possible de faire le hukm par elles."


source :x


http://www.maison-islam.com/articles/?p=247



baraka Allah fik
voilà la vraie comprehension du salaf