الحوار العلمي: الرد على الجهوي مُدعي المظلومية شاكر من قبل الباحثة قارة مصطفى.

[سندباد علي بابا]

‏ Ce réveil qui se fait au sein de la majorité arabe et surtout chez les jeunes, voit l’emergence de nouveaux militants politiques refusant l’apathie de leurs ainés .Ils osent ,désormais,contester les falsifications historiques mensongères et fantasques des berberistes
‏Ayant bénéficié d’un soutien totale de la presse “dite independante” algerienne pendant plus de trois decennies, les théories berberistes s’effondrent peu à peu maintenant que le champ médiatique est ouvert, bien au delà de ces titres partisans locaux
‏La Kabylie est en realité une proie facile, mais seulement pour les berberistes qui sont desormais à court d’arguments. Ils peinent à poursuivre leur campagne de victimisation qui a plongé toute une génération de kabyles dans un racisme et une xenophobie destructrive. Rappelons que lorsque ces identitaires inscrivaient leurs enfants dans des écoles privées ou à l’etranger ,ils encourageaient les
écoliers de Kabylie à faire des ‘’grèves du cartable”. Lorsqu’ils vivaient dans le confort de l’exil francais, canadien ou suisse, ils poussaient les jeunes Kabyles à déclencher des émeutes
‏Salem Chaker fait mine d’oublier que le découpage adminstratif des deux principales regions Kabyles ( Tizi Ouzou et Bejaia) favorise la population locale à tous les niveaux en leur offrant d’avantage d’ecoles, de secteurs sanitaires et autres infrastructures faisant largement défaut aux populations du reste du pays. A tite d’exemple, la ville de Tizi Ouzou perchée en hauteur et sans portée significative pour l’economie nationale à plus de communes que la wilaya d’Oran pourtant deuxieme région du pays et principal port d’exportation des hydrocarbures
‏Un stade d’une valeur de Eur 350millions a été construit à Tizi Ouzou quand dans le Sud, des centres d’hemodialyse sont inexistants
‏Loin d’etre la proie du gouvernement algérien, la Kabylie est plutôt l’enfant cheri qui voit ses caprices les plus fantasques assouvis, pour peu que ses dirigeants s’en vont se lamenter sur les medias francais, toujours disposés à leur offrir une plateforme.
‏Salem Chaker, militant berberiste de la premiere heure note sans doute ce changement au sein de l’Algerie actuelle et cherche à preserver ce que lui et bien d’autres ont pris si longtemps à construire. Cependant lorsqu’on en vient a défendre les auteurs d’un lynchange raciste, le pronostic vital de son intégrité est donc engagé, un peu comme celui du berberisme racialiste en fin de compte


Alors que l’émotion est grandissante, certains auteurs se filment le soir même du crime, revandiquant fièrement leur rôle dans l’assassinat. Ils affirmeront que la culpabilité de Bensmain etait incontestable au vu de son origine non kabyle. A Miliana de tel propos déclenchent une colère sans précédant poussant même certains à vouloir prendre les armes afin d’aller aprehender les auteurs du crime. Seules les paroles du père du supplicié, appelant au calme, eviteront les affrontements qui auraient virés au bain de sang. La ligue Africaine des droits humains decernera même un prix à Nourredine Bensmain pour son intervention d’une sagesse exemplaire alors qu’en d’autres cas on aurait certainement scandé “non au pardon”
C’est pourtant ce crime, qui a secoué l’Algerie dans ses fondements, que Salem Chaker décrit avec une légèreté déconcertante et auquel il ne consacre que trois mots entre parenthèses. Pour Chaker, les criminels condamnés à de lourdes peines, meritent d’avantage de compassion que la victime! Rappelons que le lynchage qui s’est déroulé sur plusieures heures a été filmé et ce sont ces images mêmes qui constitueront la base de l’enquête policiere ayant permis l’arrestation des auteurs puis leur condamnation
Le reste du propos de Chaker est tout aussi etonnant. Il declare que l’hostilité envers la Kabylie est ancienne puisqu’elle débute aprés l’independance lorsque l’armée intervient “directement contre le Front des Forces socialistes de Hocine Ait Ahmed”. En réalité c’est Ait Ahmed, qui aprés la dissolution du parti communiste en 1963, lance un appel aux armes a ses partisans. Il s’engage de ce fait dans la lutte anti-gouvernemental en intervenant par la violence, contre une décision politique.Par ailleurs en associant la personne de Ait Ahmed à la région de Kabylie, Chaker confirme donc que le dirigeant du FFS incarnait une politique regionaliste plutot qu’un projet national algerien
L’intervention de Monsieur Chaker s’inscrit dans un contexte qu’il est important de rappeler:depuis quelques années le récit berberiste, de plus en plus racialiste, regionaliste et supremaciste agace les algeriens. Ayant dans un premier temps embrassé les thèses berberistes des années 80 et 90 pensant qu’il s’agissait de simples et légitimes revendications linguistiques et identitaires, les algeriens découvrent peu à peu un recit bigot et intolerant empreint d’une animosité de tout ce qui est non-kabyle ou arabe . Ce réveil qui se fait au sein de la majorité arabe et surtout chez les jeunes, voit l’emergence de nouveaux militants politiques refusant l’apathie de leurs ainés .Ils osent ,désormais,contester les falsifications historiques mensongères et fantasques des berberistes.
Ayant bénéficié d’un soutien totale de la presse “dite independante” algerienne pendant plus de trois decennies, les théories berberistes s’effondrent peu à peu maintenant que le champ médiatique est ouvert, bien au delà de ces titres partisans locaux


Salem Chaker, militant berberiste de la premiere heure note sans doute ce changement au sein de l’Algerie actuelle et cherche à preserver ce que lui et bien d’autres ont pris si longtemps à construire. Cependant lorsqu’on en vient a défendre les auteurs d’un lynchange raciste, le pronostic vital de son intégrité est donc engagé, un peu comme celui du berberisme racialiste en fin de compte
Hafsa Kara-Mustapha
Journaliste, chercheure politologue