Un accord en voie de finalisation entre Mme Benghebrit et les responsables du CNAPEST
Vers la fin de la grève dans les lycées
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La grève à laquelle le Cnapest avait appelé entre, demain, dans sa quatrième semaine, affectant particulièrement les établissements du secondaire où ce syndicat a quasiment le monopole de la représentation à l’échelle nationale. Mais tout laisse à penser que l’on s’achemine enfin vers la fin de l’action de protestation. Une rencontre informelle a eu lieu mercredi soir entre Mme Beghebrit, les membres de son staff et une délégation du Cnapest, conduite par son président, Larbi Nouar.
Selon ce dernier, que nous avions pu joindre par téléphone, la rencontre s’est déroulée hier dans un “bon climat” et toutes les questions sont mises sur la table. Le patron du Cnapest qui, pour une fois, affiche un certain optimisme et parle de “réponses concrètes” de la ministre, ajoute aussi que la rencontre de mercredi se prolongera demain par la “signature de PV”. “Nous avons clairement senti chez la ministre de l’Éducation une réelle volonté d’agir, elle nous a demandé de lui faire confiance”, résume encore Larbi Nouar, admettant que “certaines de nos revendications demandent du temps”.
Mme Benghebrit, à en croire toujours le patron du Cnapest, aurait fini par être convaincue du bien-fondé des revendications exprimées tout en insistant toujours sur le facteur temps. Demain, à 10h, une réunion, officielle cette fois-ci, se
tiendra au ministère pour la signature des procès-verbaux. À la suite de quoi, nous explique encore Larbi Nouar, nous les soumettrons au Conseil national du Cnapest qui se réunira mardi. Et c’est cette instance qui annoncera officiellement la fin de la grève. “Il y a un espoir, il y a une tendance qui pousse vers le dénouement de la crise”, prédit-il. Le patron du Cnapest a exprimé, en revanche, son espoir de voir “les agissements” qui ont conduit à cette grève cesser. Il dit être aussi partisan du “dialogue sérieux” pour que le recours à la grève ne soit pas la seule alternative qui reste au syndicat. Cela étant dit, Larbi Nouar a tenu à insister sur un point : “Qu’on respecte notre syndicat, nous avons montré sur le terrain notre force et notre représentativité.” Il en remet une autre couche : “Qu’on cherche pas à nous écarter, le Cnapest est un acteur majeur dans l’équation, il faut le traiter avec le respect qui doit être le sien.” Vraisemblablement, faisant allusion à la réunion tripartite de mardi dernier entre la ministre de l’Éducation, son collègue du travail avec le secrétaire général de l’UGTA. Réunion qui n’a d’ailleurs pas connu de suite.
Quand le conseil du Cnapest annoncera la fin de la grève, se posera après l’inévitable question des retards accumulés tout au long de ces trois semaines. Du moins pour les établissements où l’appel du Cnapest a été massivement suivi. Autre interrogation : les autres syndicats, regroupés dans l’Intersyndicale et qui ont opté pour des grèves cycliques, adhéreront-ils à l’accord qui sera signé aujourd’hui